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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 mars 2008
Le film pâtit d'une intrigue un peu molle mais les rebondissements et les paradoxes temporels entre le réél et le virtuel sont assez nombreux pour maintenir le spectateur en haleine. On peut retenir également les effets spéciaux originaux qui permettent à Cronenberg de poursuivre ses recherches visuelles sur la matière.
Curieux et fascinant film qui nous fait plonger dans un univers de jeu vidéo dans lequel les participants sont connectés via leur système nerveux à l'aide d'un bioport, sorte d'entité biologique mutante. Cronenberg parvient à nous passionner pour cette histoire hors du réel et très inventive, les images peu ragoûtantes des bioports contrastent bizarrement avec la beauté du visage d'Allegra (Jennifer Jason Leigh) magnifiquement mise en valeur. A noter que si le film ne comporte aucune scène de sexe, les métaphores visuelles sont assez nombreuses. Le twist final est en revanche assez peu compréhensible.
L'hommage de Cronenberg à Philip K. Dick. Les frontières de la réalité se dissolvent grâce au Jeu connecté aux "je" interchangeables. Peu d' effets spéciaux (on n'est pas dans Matrix ou Inception) mais une ambiance anxiogène des plus réussies. Le film a plusieurs niveaux de lecture et peut se revoir avec plaisir. Entrez dans le jeu et perdez vos repères. Pour Cronenberg, c'est un film existentialiste. Dans une interview, il cite le personnage incarné par Jude Law: "Nous avançons à tâtons dans un monde abstrait dont nous ignorons les règles, ou qui n'en a pas, et nous sommes à la merci de forces inconnues qui cherchent à nous détruire sans que nous en connaissions la raison" et ajoute que dans un univers abstrait et sans divinité, l'homme est condamné à être libre. Une liberté angoissante.
Malgré un casting prometteur, j'ai été très déçu par ce film de Cronenberg, l'idée du film n'est pourtant pas mauvaise, mais là on n'y croit pas une seconde, je trouve que la photographie n'est pas terrible ; lorsqu'il y a une scène avec des explosions, on s'attend à voir les artificiers cachés derrières les arbres. On essayant de nous perdre dans ces méandres virtuel, on fini par ne pas retrouver la sortie...
Ce film sur les jeux vidéos en vrai est plutot bien fait, le scénario est un peu spécial, mais on se prends volontiers au jeu. Le film est assez bizarre par contre et peu attractif dans les couleurs.
1 étoile pour l'idée originale du film. Malheureusement trop mal exploitée et desservie par un jeu d'acteurs peu crédible. Le tout visuellement décevant et malmené par une absence totale de cohérence dans le rythme. Très difficile de ne pas décrocher rapidement ! Il faudra attendre 3 ans pour se délecter du Chef d'Oeuvre de Mamoru Oshii sur le même thème.
Un film carrément décevant !! Le casting est ridicule (sauf Jude Law), la réalisation est trop neutre, le monde universel est très mal reconstitué... Je vous le déconseille !!
Très bon film, difficilement comparable. L'histoire et L'histoire dans l'histoire sont très biens, l'ensemble retient parfaitement l'attention, la réalisation est maitrisée. Acteurs parfaitement crédibles. Film que je suis content d'avoir vu.
David Cronenberg délaisse ses dernières frasques sexuelles pour écrire un nouveau scénario original mettant en scène une immersion de plusieurs gamers dans un nouveau jeu vidéo expérimental nommé eXistenZ. Le produit, bientôt commercialisé, plonge son joueur dans un univers atypique où il va devoir remplir une mission, mission qu'il ne découvrira qu'au fur et à mesure de son parcours. Mais à peine la séance a-t-elle commencé qu'un révolutionnaire tente un assassinat envers la créatrice d'eXistenZ. L'aventure peut alors vraiment commencer... L'intrigue s'intéresse donc à Allegra Geller, confectionneuse du jeu accroc à sa propre création, et Ted Pikul, stagiaire en marketing n'ayant encore jamais joué à aucun jeu et qui s'est improvisé garde du corps de la jeune femme. Ces deux personnages que tout oppose vont être propulsés dans une péripétie bizarre et violente où, par le biais de plusieurs rencontres, ils vont essayer de survivre à de nombreuses attaques tout en protégeant l'unique version du jeu que détient Allegra... Le monde dans lequel ils évoluent est présenté comme légèrement futuriste : les téléphones sont d'une forme bizarre et surtout les classiques manettes de jeux vidéos ont été remplacées par des bio-ports, que l'on branche dans le bas du dos grâce à une sorte de cordon ombilical. Ainsi, dès le début, Cronenberg nous immisce dans un univers incertain où la réalité est aussi étrange que la fiction proposée dans ce jeu de réalité virtuelle. Déconcertant, le film s'amuse avec la matière grise du spectateur en se noyant dans un scénario évolutif où plus rien n'est sûr, la progression de l'aventure d'Allegra et Pikul devenant de plus en plus étrange jusqu'à un point où l'on ne sait clairement plus s'ils sont oui ou non encore dans le jeu. Film de science-fiction basé sur de multiples paliers appuyant les différentes mises en abîme proposées, eXistenZ réussit pourtant à captiver grâce à une maîtrise totale du sujet et une originalité à toute épreuve, le film jouant habilement sur les dangers de la réalité virtuelle (perte de la réalité, addiction). Cronenberg parvient ainsi à nous transporter littéralement dans ce monde atypique où agents secrets, traîtres, créatures amphibiennes et pistolets faits d'os se mêlent avec fracas. Porté par les jeunes Jude Law et Jennifer Jason Leigh, encore inconnus du grand public, le long-métrage reste une perle de la science-fiction certes difficilement compréhensible mais néanmoins indubitablement époustouflant.
Un thriller futuriste brillant dans lequel Cronenberg nous retourne le cerveau dans une aventure de réalité virtuelle délirante et palpitante, malgré un côté nanar assumé et un Jude Law pas au niveau de J.J Leigh.
Vu à sa sortie, probablement trop jeune pour y comprendre quoi que ce soit, mon second visionnage fut plus productif intellectuellement. Pour autant, même si ses thèmes de prédilection sont bien présents, Cronenberg surfe sur la limite entre long métrage et téléfilm avec son étrange eXistenZ. Niveau réalisation c'est assez moyen, peut-être un budget trop serré, néanmoins l'idée est évidemment très bonne et on se prend au jeu malgré tout en se demandant continuellement ce que cherche à dénoncer le réalisateur. L'ensemble prend tout son sens durant le final, assez malin. Bon point également, ce n'est pas très long et c'est tant mieux, on a le temps de faire le tour de l'intrigue et quelques scènes dérangeantes, façon Cronenberg, viennent agrémenter le tout. C'est vraiment pas mal mais loin des standards du réalisateur pour ma part, d'autant plus que le doublage n'est pas très bon. À voir une fois tout de même lorsque l'on aime les thématiques récurrentes et dérangées de Cronenberg.