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    Voyage à Tokyo
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    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juillet 2013
    Vu pour la première fois à la télévision - après Apostrophes, il y avait le ciné club de C.J. Philippe, époque bien révolue...- puis revu au cinéma. C'est un des chefs d'œuvre du cinéma mondial. C'est une grande joie de le revoir parfaitement restauré, et d'admirer une fois de plus comment , partant de situations spécifiquement japonaises, décors, comportements, courbettes, éternels sourires, Ozu parvient à l'universel. Fascinant et bouleversant.
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mai 2013
    Possédant une filmographie impressionnante, Ozu n'est pas comme Kurosawa : il est plutôt le cinéaste de l'intimiste, où la famille et l'émotion sont primordiales dans ses histoires. Lorsqu'on regarde ce film, on est frappé par le choix du cadre qui est très intéressant : Ozu utilise à fond le surcadrage, caméra posée sur le sol, qui donne une vue sur plusieurs pièces à la fois et pour finir sur la rue ou un paysage. Il n'hésite pas à planter la caméra dans chaque pièce afin que le spectateur se sente comme chez lui, où toutes les allées et venues des personnages sont montrées ; cela ressemble au concept de la télé-réalité ( en plus digne ), où le spectateur est lui-même maître des lieux et rentre dans l'intimité des personnages. Ses cadres extérieurs sont encore fixes et renvoient au design de carte postale. Ce qui cloche avec Ozu, c'est sa difficulté à créer un rythme, surtout dans une histoire ne concernant que la famille. Il y a bien un conflit entre générations, mais le cinéaste donne une lente cadence au film, ce à quoi le spectateur a du mal à suivre et son attention devient fantômatique. Le jeu d'acteur est également un peu responsable de cette lenteur, sans être vraiment juste. Le film d'Ozu est à voir essentiellement pour sa construction du cadre, mais pour ce qui est de la narration il est assez moyen.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 décembre 2012
    Ce qui frappe lors de la vision du Voyage à Tokyo, c'est la douceur, la justesse et la maîtrise de la mise en scène. Yasujirō Ozu refuse manifestement tout spectaculaire, tout pathos au profit d'une grande pudeur ( spoiler: le déclin de la santé de la mère, de même qua sa mort reste hors champ
    ). Cette économie de moyens, d'effets permet la captation du moindre détail des plans. Ozu, pourtant très conservateur (il a ressenti des difficultés pour se détacher du muet) donne un film à la fois très moderne (dont le propos reste d'actualité) et très classique (les traces du muet sont ici très présentes). En effet, les visages des acteurs (tous géniaux, dont la très belle Setsuko Hara) rayonnent d'un curieux rictus expressionniste, vestige du cinéma muet, qui trouble le spectateur. Ozu aime les plans fixes et larges (les personnages vus de loin, de profil). Ces plans permettent de sur ajouter la solitude de ces acteurs dans un paysage japonais loin des clichés connus. Certaines scènes sont dignes des plus grands chefs d'oeuvre (beau plan du vieux couple sur la digue dont la démarche de la vieille traduit la fin d'un monde, moment où cette dernière verse une larme sur le veuvage subi par leur belle fille). Plus que des enfants égoïstes n'aimant pas leurs parents, Ozu montre plutôt que la jeunesse est prise dans l'évolution technologique d'une société qui veut devenir compétitive (tout le monde se dit déborder (ce qui est plus ou moins vrai), gagner une guerre économique après l'humiliation d'une défaite de ses soldats. Ceci est très visible lors de l'arrivée conjointe des informations par télégramme ou par téléphone où la technologie de l'époque prend le pas sur l'aspect humain (un fils arrive après la mort de sa mère). "Nous ne savons pas dans quel quartier nous sommes!" "Un fils mort nous rend triste, un fils vivant s'éloigne de nous" dit le père. C'est toute la problématique du Japon d'après guerre semble t-il, la perte et destructuration de la cellule familiale, l'expansion industrielle au détriment de l'humain (davantage que le simple égoïsme des enfants envers leurs parents). Si Voyage à Tokyo est dominé par des plans d'intérieur, les rares scènes de paysage ou de Tokyo et de sa banlieue nous interpellent aussi. Nous voyons des immeubles en construction, des usines crachant leurs fumées... Un monde se construit, celui de la famille s'affaiblit, l'indifférence guette (la scène où le couple ne peut dormir, gêné par les bruits festifs de jeunes, pourtant dans une cure thermale!). Les deux vieux ne sont plus que des fantômes. Finalement, le personnage de la belle fille est le plus important ; il fait le lieu entre la structure familiale et la société moderne. Seule reliquat de leurs fils mort, elle est la plus respectueuse des personnages. Malgré une copie de mauvaise qualité et la (relative) lenteur du film, Voyage à Tokyo est un film émouvant, d'une grande richesse formelle, un quasi chef d'oeuvre tout simplement d'une simplicité inversement proportionnelle à son propos sociologique.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 août 2012
    L'Occident a découvert tardivement l'oeuvre d'Ozu avec ce "Voyage à Tokyo" qui est devenu emblématique des thèmes et du style du maître... ce qui ne signifie pas qu'il s'agisse de son meilleur film pour autant. On peut penser qu'il y manque cette touche d'humour un peu trivial qui est le nécessaire contrepoint de ses belles histoires de résignation face à la cruauté de la vie, ou que, paradoxalement, ce pur mélodrame est un peu plus pauvre en émotions que d'autres chefs d'oeuvre de la dernière période d'Ozu. Sans doute un peu long, "Voyage à Tokyo" offre à tout spectateur un tant soit peu patient plusieurs moments de pure transcendance, tant grâce à l'impressionnante subtilité de sa description de l'effritement des rapports parents-enfants avec le temps, que de par la magnifique mise en scène d'Ozu - qui est son inimitable signature (Ah, ces plans de paysages urbains scandant et commentant subtilement l'évolution du récit ! Ah, ces fameux "plans au ras du tatami" !). Mais ce qu'on recherche quand on regarde un film d'Ozu, ce sont ces moments mystérieux, inexplicables, quasi aléatoires - car non "dictés" par la science du récit ou par la mise en scène - où les larmes nous montent aux yeux, où la douleur, la simple et divine douleur d'être humains nous serre la gorge. Dans ce "Voyage à Tokyo", ce sont les scènes finales avec un Ryû Chishû face à un avenir de solitude ou encore celles avec la sublime Hara Setsuko qui n'arrive pas à faire le deuil de son mari mort à la guerre qui nous marqueront à jamais
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 août 2012
    Un voyage que je pensais captivant et finalement j'ai été très déçu. Le rythme est vraiment lent, certains acteurs (comme le grand-père)
    parlent comme s'ils venaient de commencer leur métier, l'histoire est certes poétique mais manque d'accroche. Un voyage (en tout cas pour moi) c'était des paysages magnifiques une découverte de la ville. Au lieu de ceci, je me suis ennuyé et impossible de regarder les deux heures du film. Mais il y a quand même quelques bonnes scènes et les discussions sur la famille sont vraies et assez intrigantes.
    Je ne sais pas comment noter un film qui a eu 8.3 sur IMDB!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2011
    Sincère et magnifique, un chef d'oeuvre captivant et étonnant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 mars 2011
    Un très beau film d'Ozu qui prouve encore une fois l'étonnante universalité de son oeuvre. Le film vaut surtout pour ses interprètes, très justes, et pour ses cadres, ingénieux (aucun mouvement de caméra, tout en plans fixes). J'ai un peu moins apprécié le dernier quart du film, qui n'apporte pas grand chose de plus et qui tire un peu en longueur. S'il est sans doute exagéré de classer "Voyage à Tokyo" dans tous les grands classements des meilleurs films de tous les temps, c'est sans doute un des plus connus d'Ozu, donc c'est toujours intéressant à regarder...
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2011
    Voyage à Tokyo est comme une force tranquille. Pas de surenchère inutile, et c'est là que le film trouve toute sa crédibilité. Car on peut ainsi se sentir concerné, sur les réflexions. J'ai bien aimé la façon dont Ozu avait de montrer comment les générations s'éloignaient au fur et à mesure, la façon dont il montre ça est à la fois simple mais déchirante. D'autant plus qu'à plusieurs reprises on a l'occasion de voir qu'ils se ressemblent bien plus qu'ils ne le pensent peut être.
    A part ça le tout est très bien filmé, très bien mis en scène. Ozu ne cherche pas à en faire trop, ce qui colle parfaitement avec son film.
    Ti Nou
    Ti Nou

    406 abonnés 3 359 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2010
    La sobriété définit le cinéma de Yasujiro Ozu. Il évite donc la sensiblerie de cette chronique où les valeurs familiales sont mises à mal. Évitant de juger ses personnages, le cinéaste pose un regard distancié et pertinent sur une évolution sociale.
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2010
    "Voyage à Tokyo" est mon billet d'entrée dans l'univers de Yasujiro Ozu, et bien évidemment pas mon dernier. Je vais éviter le terme de "mélodrame" puisque le réalisateur n'aimait pas qu'on qualifiait son oeuvre par ce terme, disons que ce drame sans la moindre emphase est d'une sobriété apaisante aussi remarquable que touchante. Sans pratiquement utiliser de mouvements de caméra, Ozu nous immerge dans le quotidien de japonais moyens s'attardant souvent par des plans fixes mais très soignés, donnant une certaine élégance visuelle à l'ensemble, sur des éléments de l'environnement qu'il le compose comme pour mieux nous en imprégner. De plus, le cinéaste ne juge en aucun cas ses personnages laissant cela aux bons soins du spectateur qui a du mal à le faire car il ne sait pas s'ils n'auraient pas le même comportement. L'interprétation du film quand à elle est impeccable, avec une mention spéciale pour Chishū Ryū et la rayonnante Setsuko Hara. Une oeuvre magnifique, un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 septembre 2009
    Ce film dresse le portrait d'une famille japonaise, quelque peu banale, mais dont la singularité -au premier abord- de ses membres permet une identification universelle, et Ozu parvient ainsi à servir une belle allégorie de son idée des relations entre les parents et les enfants.
    Le réalisateur japonais filme la dégradation de cette relation à l'aide d'une mise en scène sobre, invisible, mais terriblement poignante. Ozu réussi à créer ses personnages par l'écran. Malgré le fait que la quasi totalité du film soit constituée de plan fixe, Ozu reste un styliste hors-paire quand il s'agit de filmer les mouvements de ces personnages. Il nous fait ainsi parvenir leur vie, leurs caractères, leurs émotions, ce qu'ils ressentent. C'est l'essence même du Cinéma que de parvenir à s'exprimer à travers la mise en scène, plutôt que par les dialogues ou les péripéties.
    On sent l'écoulement du temps, la vieillesse, la solitude. Voyage à Tokyo est un film sans cesse bouleversant, poignant, par le talent et la simplicité dont fait preuve Ozu.

    Un grand chef d'oeuvre.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2009
    C'est un grand film aux valeurs universelles, cette famille décrite dans ce film est aussi la notre, ce film possède une grande puissance, quelque chose de fort. Quelque chose de magnifique, on ne ressent à aucun moment la longueur du film, les plans fixes sont subtiles et l'absence de musique ne se remarque que lorsqu'Ozu pense à en ajouter.
    Vraiment un très beau film.
    SebD31
    SebD31

    78 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 avril 2009
    Ozu réalise là, comme à son habitude, un film au plus près des sentiments ordinaires de la réalité quotidienne. La viellesse est synonyme de solitude, triste mais lucide constat de la vie. Un chef-d'oeuvre d'une richesse incroyable.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2008
    Le dernier opus de la trilogie de Noriko, après Banshun et Bakushu (le meilleur Ozu), s'apparente à une relecture du Make way for tomorrow de McCarey. Les vieux parents vont à la ville pour renouer avec leurs enfants. Ceux-ci, accueillants et chaleureux dans un premier temps, vont vite ressentir la gène que leur occasionnent leurs parents, qui dérèglent leur train de vie déjà pas commode. Culpabilité de cette ingratitude pour les enfants, refus des parents de juger négativement leurs enfants bien que ceux-ci aient moins réussi qu'ils le pensaient et qu'ils soient plus "durs"... Personne n'est innocent, mais comme chez Renoir Ozu accorde une émouvante humanité à chacun de ses personnages, qui souffrent d'être conscients de la laideur de leurs pensées, paroles et actes, mais qui ont leurs raisons... ils sont avant tout victimes d'une société qui se soucie peu de l'Humain. La mort de la mère affecte sincèrement tout le monde, mais très vite il faut replonger dans cette société sous peine d'en être écarté. Le personnage de Noriko (légendaire Setsuko Hara) est dans une situation différente, qui permet de donner une dimension supplémentaire au film. Son profil pourrait la faire passer pour une sainte, surtout en comparaison de ses beaux frère et soeur que les évènements n'ont pas exactement flattés. Mais Noriko sait qu'il n'en est rien. Elle aussi a ses raisons, tout simplement. Le film est un pur drame familial, là où la plupart des films d'Ozu post 1949 ne collaient à aucun genre. C'est ceci, en plus d'une immense qualité et du hasard historique qui font que ce film est dorénavant l'étendard du cinéma d'Ozu en occident, systématiquement cité. La vérité c'est que sa filmo est extrêmement homogène mais que l'occident l'a découvert avec ce film, qui en plus était moins typiquement nippon dans ses thèmes que d'autres. Ici, Ozu est moins tendre et drôle qu'il ne sait l'être, insistant ainsi sur l'âpreté de la vie tokyoïte, ce qui le différencie aussi du film de McCarey.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2008
    La beauté extraordinaire de ce voyage à Tokyo, Y.Ozu la tire d'une douceur aux vertus fabuleuses : réalisation, récit et interprétations s'accordent en une harmonie rare.
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