Le Cavaleur

beau.... regardez Nicole Garcia et ses talents de com.passe sur arte le 9/7 à 15h15

Encore une merveille de Broca, on sent d'ailleurs beaucoup plus son influence sur le script que celle de Audiard. Il s'agit comme toujours avec De Broca (ou Truffaut) de l'histoire d'un homme qui aime toutes les femmes qu'il rencontre, et qui doit trouver l'équilibre entre la légèreté (bonheur de vivre) et la gravité (fidélité) de ses amours. Mais là où Truffaut fait surgir la mort, le drame, De Broca en reste (sauf exception) à la solitude à laquelle cette attitude mène. On pense à l'Incorrigible, l'Homme de Rio ou Les tribulations. Et au fur et à mesure de son œuvre, De Broca trace une ligne entre le plaisir solitaire et le bonheur à peu près inaccessible. Selon l'humeur du moment, De Broca laisse le personnage réussir à franchir cette ligne ou non. Parfois il donne même l'impression que c'est cette vie d'excès qui permet de profiter le mieux de la vie.Bonheur de vivre et mélancolie solitaire, la recette de Broca marche comme toujours.La morale de son œuvre: le bonheur réel est dans l'amour, mais le bonheur de l'instant est dans l'excès et la fuite en avant, le rêve et l'aventure sans lendemain.Comme toujours, la caméra vole (De Broca est arrivé avec la nouvelle vague), les personnages courent et les acteurs sont excellents. De Broca est décidément un grand cinéaste.