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    Décès du cinéaste Philippe de Broca

    Le cinéaste français Philippe de Broca, auteur notamment de "L'Homme de Rio", du "Magnifique" et du récent "Vipère au poing", est décédé ce vendredi 26 novembre à l'âge de 71 ans.

    Une grande figure du septième art hexagonal s'est éteinte. Le réalisateur Philippe de Broca est décédé ce vendredi 26 novembre à l'âge de 71 ans. Il était l'un des plus beaux fleurons du cinéma populaire français, ayant notamment donné à Jean-Paul Belmondo quelques-uns de ses plus grands rôles, de L' Homme de Rio au Magnifique, en passant par Cartouche et Les Tribulations d'un Chinois en Chine.

    Des débuts avec Truffaut et Chabrol

    Petit-fils d'un peintre et fils d'un photographe, Philippe de Broca intègre l'Ecole technique de photo et de cinéma de Vaugirard. Après avoir signé des courts-métrages industriels, des reportages et des films éducatifs conçus dans le cadre du Service Cinématographique des Armées, il fait connaissance, au milieu des années 50, avec la bande de la Nouvelle Vague, devenant assistant réalisateur sur les premiers films de Truffaut (Les 400 coups) et Chabrol (Le Beau Serge). Le cinéaste se fait remarquer dès son premier long-métrage, Les Jeux de l'amour (1960), une comédie sentimentale dans laquelle il dirige le débutant Jean-Pierre Cassel, qui fera bientôt le joli coeur dans trois autres de ses films. Ce coup d'essai marque également le début d'une fructueuse collaboration avec le scénariste Daniel Boulanger.

    Une vie dédiée au cinéma populaire

    Le réalisateur connaît son premier grand succès en 1962 avec Cartouche, un film de cape et d'épée porté par Jean-Paul Belmondo dans le rôle du séduisant voleur. De l'association entre de Broca et l'acteur, alors au faîte de sa popularité, naîtront quelques classiques de la comédie française à grand spectacle, comme L' Homme de Rio (1964) et Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965), divertissements qui mêlent, sur un rythme trépidant, aventures, fantaisie et exotisme. S'il revient parfois au registre intimiste de ses débuts (Le Cavaleur, avec Jean Rochefort), le cinéaste enchaîne les films de genre bâtis autour des vedettes de l'époque, comme les comédies policières Tendre poulet et On a volé la cuisse de Jupiter, toutes deux avec Annie Girardot et Philippe Noiret, qui deviendra son nouvel acteur-fétiche (L' Africain, 1983).

    Une fin de carrière éclectique

    En 1988, Philippe de Broca signe une ambitieuse fresque autour de la Révolution Française avec Chouans !, puis enchaîne avec Les Mille et une nuits, variation farfelue autour des contes orientaux, avec une toute jeune Catherine Zeta-Jones en Shéhérazade. Signant de nombreuses oeuvres pour le petit écran dans les années 90, le réalisateur devra attendre 1997 et Le Bossu, qui le voit revenir avec fougue à la comédie de cape et d'épée, pour renouer avec le succès en salles. En 2004, il tourne une nouvelle adaptation littéraire, Vipère au poing (film toujours en exploitation), avec Catherine Frot dans le rôle de la tyrannique "Folcoche", l'actrice qu'il avait fait débuter 23 ans plus tôt dans Psy.

    Julien Dokhan et Clément Cuyer

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