Enchère et en os

Est-ce que c'est la première fois que vous payez pour être seul avec un homme mon père ?

Avec son I Sell The Dead, Glenn McQuaid vise un public épris du cinéma de Tim Burton. Petit conte macabre, par instants, réussi, le résultat final n'est pas à la hauteur des quelques bonnes idées mises en chantier. Arthur Blake est dans la panade, enfermé dans une geôle pour des actes délictueux, il se retrouve face à un homme de Dieu à qui il va narrer son histoire, en attendant...sa prochaine décapitation...Le récit se fait donc sous forme de flashbacks, l'histoire d'Arthur aurait pu donner matière à une belle oeuvre d'Edgar Allan Poe. De son enfance où il devient apprenti d'un fossoyeur à ses années de jeune homme où il maîtrise l'art de la mystification, sa vie se résume à faire de l'argent vite et bien. McQuaid réalise ici son premier film, il semble avoir donné son meilleur dans une ambiance sombre et des décors stylisés au maximum. Je dois l'avouer, plastiquement c'est vraiment pas mal : jeu de lumière, séquences de nuit, effets de brouillard, tout est utilisé pour donner l'illusion de ténèbres. Comédie par ailleurs, I Sell The Dead échoue trop souvent dans ce registre mais certaines scènes (le portrait de Cornélius par exemple) offrent un certain amusement. Le gros problème du métrage c'est son scénario qui ne va jamais vraiment bien loin, les idées sont là cependant qu'elles n'osent pas tendre vers la subversion. Rythme un brin en berne, le spectateur doit parfois s'accrocher pour suivre ces aventures mais le film étant court, on résistera sans peine. Le casting est très bon, entre Ron Perlman (HellBoy) en homme de foi étonnant, Dominic Monaghan (Lost) dans le rôle d'Arthur, Fessenden en acolyte lâche ou encore Angus Scrimm (Phantasm) en médecin étrange. Tournée en format panoramique, l'image est réussie. 2,5/5

Très bien, très marrant, à voir en VOSTFR.

au ras des pâquerettes...