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    Jean Tissier

    État civil

    Métier Acteur
    Nationalité
    Français
    Naissance 1 avril 1896
    Décès 31 mars 1973 à l'age de 76 ans

    Biographie

    S’il fallait définir la carrière de Jean Tissier à l’aide d’un seul adjectif, "prolifique" serait sans doute le terme le plus approprié. Né en 1896 à Paris, cet éternel second rôle aura en effet inscrit son nom dans plus de 200 génériques, en moins de 40 ans de carrière. S’étant très vite pris de passion pour le théâtre, il s’oriente pourtant vers le journalisme une fois le bac en poche. Mais l’appel des planches est plus fort, et il y fait ses débuts, à l’aube de la Première Guerre Mondiale, dans des adaptations de "Madame Sans-Gêne" ou "La Puce à l’oreille", qui lui donne l’occasion de rencontrer Georges Feydeau et de profiter des conseils donnés par l’auteur.

    Conseils qu’il ne mettra pas en application tout de suite, sa convocation au front l’éloignant du monde du spectacle jusqu’en 1918. Une fois l’Armistice signée, il reprend ses activités scéniques et entre au cinéma par la toute petite porte, en étant respectivement un figurant puis un soldat dans "Madame Sans-Gêne" (1924) et le Napoléon d’Abel Gance (1927). Des expériences qu’il juge peu concluantes et ne renouvellera pas de sitôt, privilégiant les planches aux plateaux, à l’exception de rares courts métrages. Ce n’est qu’en 1934 qu’il franchit le pas et revient pour de bon sur les écrans, en parlant et avec son épouse, Georgette Tissier, dans Les Pantoufles. Suivront "Les Gens de la côte", "Le Monde où l’on s’ennuie" et… tout le reste.

    Car c’est à partir de ce moment que Jean Tissier ne quittera plus les écrans, non sans quelques allers-retours au théâtre et, entre les courts et les longs métrages, il tourne 11 films rien qu’en 1935. Même moins riche, l’année suivante n’est pas mal non plus dans le genre avec, entre autres, un rôle dans Messieurs les ronds de cuir face à Josette Day, et la fin de la décennie voit bon nombre de cinéastes continuer à faire appel à lui pour exploiter la nonchalance typique de son jeu dans divers rôles, parfois un peu figés et stéréotypés, comme l’intéressé le regrettera plus tard. Vu notamment aux côtés de Charles Trénet dans Je chante (1938), Jean Tissier continue de tourner au même rythme pendant la Seconde Guerre Mondiale, et voit sa popularité grimper auprès du public.

    Désigné comme étant le comédien préféré des Français en 1942, il tient certains de ses rôles les plus mémorables cette même année : chef d’orchestre amoureux de Mila Parély dans Le Lit a colonnes ou juge d’instruction opposé à Raimu dans Les Inconnus dans la maison, il marque surtout les esprits en fakir dans L'Assassin habite au 21, le chef-d’œuvre d’Henri-Georges Clouzot également porté par Pierre Fresnay et Noël Roquevert, autre acteur prolifique avec qui il partagera l’affiche à 13 reprises. On le retrouve également dans l’adaptation d’Au bonheur des dames par André Cayatte (1943) et la deuxième réalisation de Fernandel, Adrien (1945), puis la guerre se termine, mais pas sa carrière, bien au contraire.

    Avec une moyenne de 6 films par an, son omniprésence sur les écrans ne faiblit pas, et son regard ahuri ainsi que son jeu un poil cabot se retrouvent très souvent au cœur de comédies s’inscrivant dans la tradition du théâtre de boulevard, ce qui n’empêche toutefois pas des réalisateurs de la trempe de Gilles Grangier, Marcel Carné (pour un film certes inachevé) ou Jean Dréville de faire appel à lui. Pareil pour Sacha Guitry : après l’avoir engagé pour tenir le rôle de Mozart sur scène, le metteur en scène en fait un gardien de musée dans sa fresque Si Versailles m'était conté... (1953), et récidive 2 ans plus tard, avec le même type de personnage, dans Si Paris nous était conté. Avec des rôles dans Papa, maman, la bonne et moi et sa suite (Papa, maman, ma femme et moi), Notre-Dame-de-Paris (où il campe Louis XI) La Vie à deux ou Et Dieu... créa la femme, il termine la décennie sur quelques bonnes notes.

    La tâche se complique, en revanche, pendant les années 60. Car si la quantité (même moindre) est encore là, la qualité un peu moins. Et il faut bien Claude Chabrol (Les Godelureaux) ou Claude Autant-Lara (Vive Henri IV... vive l'amour !), ou quelques téléfilms pour rattraper des "oeuvres" telles que "Les Croulants se portent bien" (1961). C’est aussi à cette époque que Jean-Pierre Mocky lui met le grappin dessus et lui offre des rôles à sa mesure : après l’avoir croisé au casting des Casse-Pieds (1948), Jean Tissier tourne 5 longs métrages sous sa direction, entre 1961 et 1968, de Snobs ! à La Grande lessive, en passant par Les Vierges, Un drôle de paroissien et Les Compagnons de la Marguerite.

    Toujours marqué par le décès de son épouse, survenu en 1959, il ne tourne ensuite que deux films : La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Sex-Shop de Claude Berri, sortis en 1971 et 1972. Hémiplégique et profondément déprimé, il meurt dans le dénuement le plus total, le 31 mars 1973, des suites d’un grave malaise, et c’est son ami Tino Rossi qui paie des funérailles dignes de ce nom à celui qui a été surnommé "le nonchalant qui passe", mais aura effectué plus qu’un simple passage dans le cinéma français.

    Auteur : Maximilien Pierrette

    Ses premiers pas à l'écran

    Napoléon
    Napoléon
    19 décembre 2016
    Les Pantoufles
    Les Pantoufles
    3 janvier 1935
    Ne tuez pas Dolly
    Ne tuez pas Dolly
    Date de sortie inconnue

    Ses meilleurs films et séries

    L'Assassin habite au 21
    L'Assassin habite au 21
    1942
    Un drôle de paroissien
    Un drôle de paroissien
    1963
    La Veuve Couderc
    La Veuve Couderc
    1971
    Les Inconnus dans la maison
    Les Inconnus dans la maison
    1941

    Sa carrière en chiffres

    45
    Années de carrière
    0
    Récompense
    154
    Films
    0
    Série
    0
    Nomination
    122,5 M
    Entrées ciné

    Genres de prédilection

    Comédie : 47 %
    Drame : 26 %
    Policier : 17 %
    Comédie dramatique : 10 %

    Ses stats sur AlloCiné

    0
    Vidéo
    8
    Photos
    0
    News

    A tourné le plus avec

    Pauline Carton
    Pauline Carton
    11 films
    Vous n'avez rien à déclarer ? (1959), La Vie à deux (1958), A pied, à cheval et en spoutnik (1958), Brigade des mœurs (1958), Ces sacrées vacances (1956), Si Paris nous était conté (1955), Pas de souris dans le business (1955), On déménage le colonel (1955), Le Tampon du Capiston (1950), L'amant de Bornéo (1942), Ne tuez pas Dolly (1935)
    Francis Blanche
    10 films
    La Grande lessive (1968), Les Compagnons de la Marguerite (1967), Les Baratineurs (1965), Requiem pour un caïd (1964), Un drôle de paroissien (1963), Les Vierges (1962), Les Bricoleurs (1962), Vive Henri IV... vive l'amour ! (1961), Snobs ! (1961), A pied, à cheval et en spoutnik (1958)
    Darry Cowl
    9 films
    Les Baratineurs (1965), Strip-Tease (1963), Le Bon Roi Dagobert (1963), Les Bricoleurs (1962), Vous n'avez rien à déclarer ? (1959), A pied, à cheval et en spoutnik (1958), A pied, à cheval et en voiture (1957), Ces sacrées vacances (1956), L'Amour descend du ciel (1956)
    L'Or du duc (1965), Clémentine chérie (1964), Le Bon Roi Dagobert (1963), Snobs ! (1961), Bobosse (1959), Et ta soeur (1958), Notre-Dame de Paris (1956), Un Caprice de Caroline chérie (1952)
    L'Or du duc (1965), Pas de grisbi pour Ricardo (1957), L'Amour descend du ciel (1956), Métier de fous (1948), La Revanche de Roger la Honte (1946), Picpus (1943), Adrien (1943), L'Assassin habite au 21 (1942)
    La Vie à deux (1958), Si Paris nous était conté (1955), La famille Cucuroux (1953), Et ta soeur (1951), Le Furet (1949), L'Assassin habite au 21 (1942), L'amant de Bornéo (1942), Un Oiseau rare (1935)
    L'Or du duc (1965), Vive Henri IV... vive l'amour ! (1961), La Vie à deux (1958), Si Paris nous était conté (1955), Premier rendez-vous (1941), Battement de coeur (1940), Quelle Drôle de Gosse ! (1935)
    Jean Poiret
    7 films
    La Grande lessive (1968), Les Baratineurs (1965), Un drôle de paroissien (1963), Les Vierges (1962), Candide ou l'optimisme au XXe siècle (1960), Vous n'avez rien à déclarer ? (1959), Le Gang des pianos à bretelles (1953)
    La Bonne soupe (1963), Les gaîtés de l'escadrille (1958), Mon curé chez les pauvres (1956), Vacances explosives (1956), C'est la vie parisienne (1954), Fandango (1948), L'Assassin habite au 21 (1942)
    Paul Demange
    7 films
    L'Or du duc (1965), Règlements de comptes (1963), Vacances explosives (1956), La Môme Pigalle (1955), Le Gang des pianos à bretelles (1953), Gigi (1949), Son dernier rôle (1946)
    Pierre Fresnay
    Pierre Fresnay
    7 films
    Et ta soeur (1958), Notre-Dame de Paris (1956), L'Assassin habite au 21 (1942), Le Dernier des six (1941), Les Inconnus dans la maison (1941), Alerte en Méditerranée (1938), Le Puritain (1937)
    Les Compagnons de la Marguerite (1967), Les Baratineurs (1965), Clémentine chérie (1964), Les Vierges (1962), Candide ou l'optimisme au XXe siècle (1960), Vous n'avez rien à déclarer ? (1959)
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