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    Prime Video : plus que 7 jours pour revoir cette scène culte dont tout le monde parle encore 30 ans plus tard
    Emilie Semiramoth
    Emilie Semiramoth
    Cheffe du pôle streaming, elle a été biberonnée aux séries et au cinéma d'auteur. Elle ne cache pas son penchant pour la pop culture dans toutes ses excentricités. De la bromance entre Spock et Kirk dans Star Trek aux désillusions de Mulholland Drive de Lynch, elle ignore les frontières des genres.

    Vous avez jusqu'au 31 mai pour voir ou revoir sur Prime Video ce film de Paul Verhoeven qui a fait scandale. Un peu plus de 30 ans plus tard, une de ses scènes reste toujours aussi scandaleuse.

    Sorti en 1992, Basic Instinct est un classique de Paul Verhoeven, malgré la scène de l’interrogatoire qui reste controversée. Retour sur ce moment qui a marqué l’histoire du cinéma.

    Car, en effet, la scène a été commentée à l’infini et ne cesse de faire couler de l’encre. Le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven n’a jamais hésité à dépeindre la violence et le sexe dans ses films. Et Basic Instinct en est une fois de plus la démonstration.

    Sur un scénario de Joe Eszterhas, Basic Instinct suit le détective Nick Curran (Michael Douglas, fraîchement auréolé d’une Palme d’Or d’honneur à Cannes) alors qu’il enquête sur un meutre.

    Dans cette affaire, Catherine Tramell (Sharon Stone) est la principale suspecte car la victime est son amant, et celui-ci a été assassiné à coups de pic à glace, soit exactement comme dans un roman qu’elle a écrit.

    Nick Curran est loin d’être un saint lui-même et se laisse très vite attirer par les jeux de séduction et de manipulation de sa suspecte principale. Et bien que la fameuse scène de l’interrogatoire soit le moment le plus emblématique du film, celle-ci ne figurait pas dans le scénario original.

    L’idée est venue de Paul Verhoeven qui s’est souvenu d’une fête à laquelle il avait assisté et où il avait rencontré une femme qui ne portait pas de sous-vêtements. Elle a dit à Verhoeven qu’elle était consciente de l’effet que cela avait sur les autres hommes présents à la sauterie, et c’est ainsi que le réalisateur s’est inspiré de cette rencontre, estimant que Catherine Tramell ferait la même chose.

    Et voici pourquoi 30 ans plus tard, cette scène est toujours aussi controversée.

    Basic Instinct
    Basic Instinct
    Sortie : 8 mai 1992 | 2h 10min
    De Paul Verhoeven
    Avec George Dzundza, Jeanne Tripplehorn, Denis Arndt
    Presse
    2,0
    Spectateurs
    3,8
    Streaming

    Comment la scène a été filmée

    Pour la petite histoire, Sharon Stone a failli ne jamais obtenir le rôle qui l’a rendue célèbre dans le monde entier. Elle a été choisie alors qu’elle n’était pas encore très connue du grand public et après que Michelle Pfeiffer et Demi Moore ont refusé de jouer dans le film. Verhoeven et Sharon Stone avaient déjà travaillé ensemble sur Total Recall donc le réalisateur n'a pas cherché plus loin.

    Ensuite, c’est là que les versions diffèrent. Dans le film, tout le monde se souvient que la mystérieuse Catherine Tramell dévoile son intimité lors d'un interrogatoire de police. Une très brève scène de jambes croisées/décroisées qui n'avait rien à voir avec l'intrigue, mais qui a malheureusement réussi à éclipser pratiquement tout le reste du film.

    Dans son autobiographie intitulée The Beauty of Living Twice, Sharon Stone a révélé qu'elle n'avait pas donné son accord pour cette scène. Vanity Fair en a publié des extraits en 2021 :

    "Après le tournage de Basic Instinct, j'ai été appelée pour le voir. Non pas seule avec le réalisateur, comme on pourrait s'y attendre, mais avec une salle remplie d'agents et d'avocats, dont la plupart n'avaient rien à voir avec le projet.

    C'est ainsi que j'ai vu mon vagin filmé pour la première fois, bien après qu'on m'ait dit : ‘On ne pourra rien voir. J'ai juste besoin que vous enleviez votre culotte, car le blanc reflète la lumière, et nous savons donc que vous portez une culotte’.

    Oui, il y a eu de nombreux points de vue sur ce sujet, mais comme c'est moi qui ai le vagin en question, permettez-moi de vous dire que les autres points de vue sont des conneries."

    1992 STUDIOCANAL

    L’actrice est catégorique sur le fait qu'elle n'a pas consenti à une scène aussi explicite. L'indignation qu'elle a ressentie en réalisant qu’elle avait été trompée l'a même amenée à consulter un avocat.

    En outre, le réalisateur Paul Verhoeven aurait souvent manqué de respect à Sharon Stone dans les coulisses de Basic Instinct. Selon ses dires, il aurait refusé de l’appeler par son vrai prénom sur le plateau, se contentant de l'appeler Karen.

    On comprend ainsi pourquoi l’actrice dit ne pas s’être sentie très en sécurité ou bien accueillie pendant le tournage de Basic Instinct, des années avant que le mouvement #MeToo ne remodèle l'industrie cinématographique.

    Malheureusement, même certains des films les plus emblématiques de l'histoire du cinéma sont en proie à des rumeurs, des drames qui se jouent en coulisses et des controverses générales.

    Le succès de Basic Instinct n'est qu'un exemple parmi tant d’autres. Ce film a sans aucun doute franchi certaines limites en s’attaquant à des sujets tabous pour l’époque dans un film grand public. Mais bien d'autres limites ont été franchies pendant le tournage.

    Les Faux Raccords de "Basic Instinct" :

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