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“Est-ce qu’un jour je serai normal ?” Françoise est comme tous les adolescents. Elle veut plaire, se pose des questions sur elle-même et attend que sa vie morne prenne un sens. Pensionnaire dans une école catholique, elle s’en remet toujours à son pendule. Ce rituel lui permet d’y voir plus clair, elle qui se sent si perdue.
![La Morsure](https://fr.web.img3.acsta.net/c_310_420/img/74/b3/74b3c1158d2b40aa1ddfbee5810ebd99.jpg)
Une nuit, elle rêve de sa mort prochaine. Vision prémonitoire ou simple cauchemar ? Pour son dernier jour à vivre, elle décide, accompagnée de son amie Delphine, de faire le mur et de se rendre à une fête costumée dans une maison isolée.
C’est ainsi que commence La Morsure de Romain de Saint-Blanquat, présenté dans la section Cinéastes du présent au Festival de Locarno. Pour son premier long métrage, ce jeune réalisateur impose une vraie identité. L’action se déroule à la campagne, à la fin des années soixante, et tout est lugubre. L’orage, la forêt, le pensionnat et ses bonnes sœurs inquiétantes… En quelques minutes seulement, le spectateur est déjà dans l’ambiance.
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On ne sait jamais où va le film et c’est bien sa qualité. Le metteur en scène s’amuse à brouiller les pistes. Il oscille entre le récit initiatique, le drame et, comme le prédit le titre, le fantastique. Il évoque également, à quelques reprises, Mais ne nous délivrez pas du mal de Joël Séria, avant de choisir son propre chemin.
Grâce à de belles séquences oniriques - dans une forêt, par exemple, où les arbres semblent plus vivants que jamais -, Romain de Saint-Blanquat se démarque. Il peut compter sur le talent de ses deux actrices principales, Léonie Dahan-Lamort et Lilith Grasmug, pour porter ce film fait pour ceux qui cultivent un goût pour l’étrange et la singularité.
La Morsure, prochainement au cinéma.