La série The Madness a été mise en ligne ce jeudi 28 novembre sur Netflix. Soit 8 épisodes d'une intrigue complexe et ses révélations glaçantes. Dans le dernier épisode, Muncie Daniels (Colman Domingo), journaliste télé et père de famille, semble enfin voir le bout du tunnel après avoir été injustement accusé de meurtre. Pourtant, malgré un semblant de retour à la normale, le final laisse planer une atmosphère troublante.
Lors de la scène finale, on retrouve Muncie dans un parc, entouré de ses enfants et accueilli par un sourire complice de son épouse Elena (Marsha Stephanie Blake), avec qui il était en instance de divorce avant de tomber dans une terrible machination.
Colman Domingo a décrit à Tudum cette dynamique comme un pilier de son personnage : "Muncie devait littéralement se battre pour Elena. Leur relation était une sorte d’étoile polaire pour lui. Il se battait pour sa famille, pour retrouver sa femme."
La véritable conspiration : des milliards pour manipuler la vérité
Le cœur de The Madness repose sur un vaste complot orchestré par la société technologique Revitalize et son mystérieux dirigeant, Rodney Kraintz (Neal Huff). Ce groupe obscur ne se contentait pas de financer des campagnes électorales : il contrôlait la narration politique américaine via des influenceurs et des figures controversées comme Mark Simon, alias Brother 14 le chef du groupe suprémaciste blanc The Forge dont le meurtre est mis sur le dos de Muncie.
Les machinations de Revitalize allaient bien au-delà de la simple désinformation. Comme l’explique Kraintz à Muncie lors de leur confrontation finale, tout cela lui est arrivé simplement parce que "vous étiez là." Une phrase qui illustre l’arbitraire glacial des actions du milliardaire.
Muncie, accusé à tort du meurtre de Simon, n’était qu’un pion dans ce jeu meurtrier. En dévoilant cette vérité au grand jour, il déclenche des événements en chaîne culminant avec la mort brutale de Kraintz, abattu par un ancien allié de The Forge.
Quinones, personnage tragique
Le parcours de Franco Quinones (John Ortiz), agent du FBI, ajoute une dimension tragique à la série. En quête de justice pour son frère victime des campagnes de désinformation, Quinones devient un allié clé de Muncie. Pourtant, face à l’impuissance du système qu’il sert, il décide de mettre fin à ses jours dans un geste symbolique puissant.
Colman Domingo analyse ce moment avec nuance : "Quinones choisit de se déconnecter lui-même de cette folie. Nous ne pensons pas à ce que cela représente pour une personne qui se trouve dans cette position, qui essaie de faire ce qu'il faut, qui s'est engagée dans cette voie en pensant qu'elle pouvait faire la différence dans le monde." Ce geste souligne le poids psychologique de lutter contre des forces apparemment insurmontables.
Muncie face à un choix moral crucial
L’un des moments les plus intenses du final survient lorsque Muncie pointe une arme sur Kraintz dans son bureau. Pourtant, il choisit de ne pas appuyer sur la détente. "Muncie croit en la rédemption. Il croit en la bonté de chacun. Si Muncie tuait de sang-froid, cela changerait tout son ADN," explique Domingo.
Ce choix humanise le personnage tout en mettant en lumière sa volonté de ne pas devenir l’un des monstres qu’il combat. Mais cette décision n’éradique pas le danger. Kraintz lui-même avertit Muncie que d’autres milliardaires continueront leur œuvre destructrice : "Ce monde est fait de ça."
Une fin ouverte mais porteuse d’espoir
Le dernier regard échangé entre Muncie et Elena symbolise une lumière dans toute cette obscurité. Leur relation, bien que brisée, reste au centre de l’évolution du personnage. Domingo résume : "Muncie a trouvé une raison de vivre." Sans cela, il n’aurait pas survécu.
Si la série se conclut sur une note apparemment apaisée, elle rappelle que les luttes de Muncie ne sont pas terminées. Il sait qu’il y aura toujours une nouvelle menace. "Il ne va pas simplement retourner enseigner dans un lycée et faire un barbecue avec ses enfants," confie l’acteur.
Ainsi, The Madness ne se contente pas de refermer son intrigue. Elle invite à réfléchir sur les dangers de la manipulation de l’information et les combats nécessaires pour protéger la vérité.