Dans l’univers des séries françaises, il est parfois difficile de se distinguer et de proposer des fictions originales qui sauront surprendre le téléspectateur, et ce, particulièrement dans le domaine des séries policières.
Pourtant, avec Mémoire Vive, qui est diffusée ce mardi 18 février à partir de 21h10, M6 réussit l’exploit de nous proposer une série unique mêlant avec brio drame et comédie.
Clémentine Célarié en justicière sans scrupules
Adaptée de la série turque Şahsiyet, Mémoire Vive suit Esther Lefèvre, jouée par Clémentine Célarié, une greffière à la retraite qui découvre qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Consciente qu’elle va peu à peu perdre la mémoire, elle décide de déterrer un secret qu’elle avait enfoui au fond de sa mémoire depuis plusieurs années. Elle extrait de ses archives une liste de noms qu’elle commence à tuer un à un.
Cette femme bourgeoise sans histoire se mue peu à peu en une justicière maladroite qui va donner du fil à retordre à la police. Alors qu’elle met en œuvre sa vengeance avant que la maladie n’efface tous ses souvenirs, Célia Le Goff, une jeune flic tourmentée incarnée par Elisa Erka (Année zéro), tente de découvrir qui est ce tueur en série.
Mais alors que les corps commencent à s’empiler, Célia découvre avec stupeur que le meurtrier laisse des messages à son attention sur les victimes. Que lui veut-il ? Au fil de l’enquête, Célia se rend compte qu’elle a oublié de nombreux événements liés à son enfance. Alors qu’Esther cherche à se souvenir, Célia, elle, cherche à oublier.

Une série originale et décalée
Mêlant habilement thriller, comédie noire et drame familial, Mémoire Vive s’impose comme la bonne surprise de ce début d’année 2025. Si l’on aurait pu craindre que la série ne soit qu’une succession de ressorts narratifs vu et revu, les scénaristes parviennent à nous offrir une histoire originale qui nous tient en haleine jusqu’au dernier épisode, et ce, grâce à sa narration en deux temps.
D’un côté, on suit le destin d’Esther, cette femme sans histoire qui devient tueuse en série, et de l’autre, on découvre l’histoire de Célia, une policière intrépide qui a enfoui une grande partie de son passé. Au fil des épisodes, nous comprenons le mystère qui les unit jusqu’à la révélation finale qui en surprendra plus d’un.
Les mémoires trouées
Bien que la série aborde le compliqué sujet de la maladie d’Alzheimer, Mémoire Vive n’est absolument pas une série plombante et déprimante. Bien au contraire ! Le personnage d’Esther gagne en liberté grâce à son diagnostic.
Et certaines situations induites par sa maladie apportent d’ailleurs des petites touches d’humour bien senties et des situations décalées qui ne manqueront pas de faire rire les téléspectateurs.
Mémoire Vive prend le parti de rire de la maladie et de montrer que la vie continue. Plus que de traiter de la maladie d’Alzheimer, la fiction montre surtout deux personnages qui ont des mémoires décousues et trouées et qui cherchent à tout prix à se souvenir avant qu’il ne soit trop tard.
La série ne serait bien évidemment rien sans la présence de Clémentine Célarié, qui a pris beaucoup de plaisir à jouer le personnage d’Esther. Elle est hypnotisante dès les premières minutes et on ne peut que se prendre d’affection pour cette justicière gauche et maladroite qui ne peut compter que sur sa bonne étoile pour s’en sortir.
Bien que Clémentine Célarié ne croise Elisa Erka qu’à la fin de la série, les deux comédiennes partagent une très belle alchimie qui vaut le coup de rester jusqu'au bout.
En somme, Mémoire Vive est LA bonne surprise de ce début d’année. En seulement quatre épisodes, cette série nous offre une histoire prenante à la résolution surprenante et nous propose un bel équilibre entre moments de tension et de drame et moments beaucoup plus drôles et légers. Mémoire Vive est la série à ne pas rater !