En repensant au tournage des Aventuriers de l’Arche perdue, Steven Spielberg a été étonné que son équipe de cascadeurs ait survécu au tournage. Écrivant pour l’American Society of Cinematographers, le cinéaste a rappelé comment Harrison Ford s’était mis en danger plusieurs fois pour le classique d’aventure de 1981, notamment lorsqu’il a couru plus vite qu’un rocher en fibre de verre de 136 kilos dans la désormais célèbre séquence d’ouverture. Spielberg a résumé la situation avec ce bref aveu : “Harrison a dû courir dix fois contre ce rocher. Il a gagné dix fois et a déjoué les pronostics. Il a eu de la chance, et j'ai été idiot de le laisser essayer.” La séquence d’action reste cependant l’une des plus emblématiques et palpitantes de tous les temps.
Mais ce n’est pas tout : plus tard, la moitié de l’équipe du tournage a été frappée par la dysenterie et Harrison Ford a failli se briser le genou après que sa jambe ait été écrasée par une roue d’avion. Bref, autant dire que le tournage du film n’était pas de tout repos ! Et il semble qu’Alfred Molina non plus n’ait pas été épargné, lui qui semble avoir toute une histoire avec les araignées !
S’il ne tient qu’un petit rôle dans le film, son bref passage à l’écran est toutefois mémorable – et surtout pour l’acteur britannique qui faisait là ses débuts sur grand écran devant la caméra de Steven Spielberg qui était déjà considéré comme l’un des plus grands réalisateurs d’Hollywood après le succès de Les Dents de la Mer en 1975.
S’exprimant au cours du podcast “Never Not Funny” en 2019 (via SlashFilm), l’acteur s’est souvenu de la façon dont, après avoir auditionné, Steven Spielberg lui a posé une étrange question…
“Alors que je partais, alors que j’étais littéralement sur le point de sortir de la suite, Steven a dit : ‘Oh, Alfred, tu n’as rien contre les araignées, n’est-ce pas ?’ Comme j’étais sur le point de sortir et que je voyais qu’il y avait des gens qui entraient, je n’avais pas l’impression de pouvoir m’engager ou poser des questions [...] et j’ai juste dit ‘Non’.”
Ce ne sera que plus tard qu’il découvrira pourquoi Spielberg lui avait posé cette question, et pourquoi il aurait probablement dû lui aussi en poser quelques-unes avant d’accepter le rôle – qu’on lui a proposé une semaine plus tard !
Lucasfilm Ltd.
Alfred Molina et les araignées
Malgré son manque d’expérience devant la caméra, le jeune acteur était déjà habitué à jouer des personnages d’autres nationalités en raison de l’héritage espagnol et italien de ses parents. Et cela n’a pas été différent avec Les Aventuriers de l’Arche perdue où on lui a demandé d’incarner un natif du Pérou nommé Satipo. Ainsi, pour son premier rôle au cinéma, le Britannique prendra un faux accent espagnol tout en guidant Indiana Jones vers l’emplacement de l’idole dorée. Et puis, il y a la scène des tarentules bien sûr !
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Comme il l’a raconté dans le documentaire The Making of Raiders of the Lost Ark, une interview à retrouver ci-dessous, cette séquence a été filmée lors de sa première scène sur le tournage.
“Et cet homme arrive, avec une grosse valise, et à l’intérieur il y a tous ces différents compartiments avec ce qui ressemble à une botte de paille dans chaque compartiment. Et sous chaque botte de paille, il y avait une tarentule. Donc ce type met ces araignées sur moi, et ces araignées sont plus effrayées que moi (...). Il en met je pense au moins deux douzaines, et elles sont toutes sur moi, et elles ne bougent pas. Et j’entends Steven dire quelque chose comme : “Pourquoi ne bougent-elles pas ? Elles ont l’air fausses !”, se rappelle Alfred Molina, complètement mort de rire.
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Il continue : “Et le type, le dresseur des araignées, dit : ‘Oh c’est parce que ce sont tous des mâles, vous voyez, nous devons mettre une femelle là-dedans et ensuite ils se battront tous.’”
Spielberg n’hésite pas : “‘Ok, mettez une femelle là-dedans !’ Et [le dresseur] prend une femelle et il la met quelque part sur ma poitrine, et soudain, c’est comme si l’enfer se déchaînait. Ces araignées courent et elles tombent, et elles commencent à se battre et à courir sur tout mon visage, et Steven dit : ‘Filmez, filmez ! Alfred, Alfred, aie l’air effrayé, aie l’air effrayé !’ et je dis : ‘Oh, j’ai peur, j’ai peur !’”
Évidemment, Alfred Molina n’a pas eu besoin de faire appel à son talent d’acteur pour exprimer son anxiété sur le moment !
Écoutez-le raconter son hilarante histoire dans vidéo ci-dessous :
Les Aventuriers de l’Arche perdue, et la scène en question, sont à revoir en streaming sur Disney+.
