Nous sommes à Washington, en 2054. Grâce à la société Précrime, organisation gouvernementale encore en phase d'expérimentation qui permet à la police de détecter les homicides avant qu'ils n'aient été commis, le meurtre est en passe d'être éradiqué.
Chef de ce service avant-gardiste et précautionneusement scruté par le ministre de la Justice, John Anderton a pris l'habitude de cercler les poignets de futurs assassins, juste avant qu'ils ne le deviennent. Mais un jour, lorsque l'ordinateur lui transmet sa prochaine affaire, c'est son propre nom qu'il voit apparaître à la place du tueur.

Un Spielberg pas comme les autres
Au cours de sa longue et prestigieuse carrière, Steven Spielberg aura notamment laissé son indélébile empreinte dans l'univers de la science-fiction. A plusieurs reprises, et de plusieurs manières différentes.
C'est ainsi qu'après nous avoir fait rêver avec Rencontres du troisième type, pleurer avec E.T., frissonner avec Jurassic Park, et juste avant de nous époustoufler avec La Guerre des Mondes, le légendaire cinéaste signait l'une des oeuvres les plus glaçantes et les plus perturbantes de sa carrière en adaptant le célèbre roman de Philip K. Dick : Minority Report.
Beaucoup plus sombre que la plupart de ses films précédents (à l'exception de La Liste de Schindler et d'Il faut sauver le soldat Ryan, dans un tout autre registre), profondément marqué par l'atmosphère anxiogène et désenchantée qui régnait aux Etats-Unis juste après le 11 septembre 2001, ce long métrage plutôt hétéroclite dans la filmographie de Spielberg propose à la fois une trépidante enquête et une chasse à l'homme à couper le souffle.

Une intrigue imparable et des scènes mythiques
Doté d'une excellente moyenne de 4,057 sur AlloCiné et porté par un excellent Tom Cruise, Minority Report ne nous laisse pas un instant de répit. Extrêmement riche, tissé de mille considérations philosophiques, le film tient notamment son public en haleine grâce à une simple question, qui taraude chaque spectateur en même temps que le protagoniste : Anderton va-t-il vraiment commettre ce meurtre envers et contre sa volonté ?
Une imparable intrigue appuyée par plusieurs séquences d'anthologie, comme seul Spielberg sait les fabriquer : par exemple, la vertigineuse course-poursuite sur l'autoroute aérienne, l'ignoble opération des yeux sur le personnage principal, ou encore l'arrivée des arachnoïdes robots policiers dans un immeuble habité par la population.
(Re)découvrez la bande-annonce de "Minority Report"...
