Depuis 58 ans, on se demande ce qui est arrivé aux personnages de cette célèbre comédie française après la fin du film
Thomas Imbert
Thomas Imbert
-Chef de rubrique - Infotainment
De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

Considéré comme l'un des films les plus drôles de Louis de Funès, l'inénarrable "Oscar" se termine par un énième coup de théâtre qui laisse en suspens des générations entières de spectateurs depuis plusieurs décennies.

Tous les fans de Louis de Funès tomberont forcément d'accord là-dessus : Oscar, réalisé par Edouard Molinaro en 1967, constitue l'une des oeuvres les plus remarquables de toute la carrière du comédien. Véritable montagne russe du rire, peut-être même est-ce le film le plus drôle, le plus virtuose, le plus techniquement abouti du célèbre acteur comique.

Oscar
Oscar
Sortie : 11 octobre 1967 | 1h 24min
De Edouard Molinaro
Avec Louis de Funès, Claude Rich, Mario David
Spectateurs
3,8
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Une histoire de valise

Pourtant, à l'instar de nombreuses autres comédies populaires françaises (comme Le Dîner de cons, Les Visiteurs ou Le Pari), Oscar se termine comme on dit trivialement "en queue de poisson".

C'est-à-dire qu'au terme de nombreuses péripéties, alors que les choses paraissent enfin s'apaiser et que le dénouement semble avoir laissé place à une conclusion heureuse pour les protagonistes, un ultime coup de théâtre intervient, et relance brusquement l'intrigue juste avant le générique final.

Pour la faire courte, rappelons qu'Oscar tourne principalement autour d'une histoire de valises. "Une histoire que je n'essaierai pas de vous expliquer, parce que tous ceux à qui je la raconte ont l'impression que je suis zinzin", comme le dit lui-même le personnage de Louis de Funès à son masseur dans le film.

Gaumont

Bijoux, billets et sous-vêtements

Résumons en précisant simplement que Bertrand Barnier, chef d'entreprise aisé, se voit un beau matin réveiller par son employé, Christian Martin, venu lui demander une augmentation et (par la même occasion) la main de sa fille. Afin d'encourager le consentement de Barnier, Martin lui a (deux fois) subtilisé la somme de soixante millions de francs.

Cet argent, converti en billets et en bijoux, et réparti dans deux valises différentes, ne cesse de changer de main tout au long du film, au gré des transactions menées par les personnages et des nombreux événements qui surviennent. D'autant plus que Bernadette, la domestique principale de Barnier, lui annonce son départ et fait ses bagages dans une troisième valise, absolument identique aux deux premières.

Gaumont

Où est Bernadette ?

Bref ! A la fin du film, lorsque Barnier semble enfin avoir retrouvé son argent et ses deux filles (oui, oui, il s'en est passé des choses), Bernadette revient discrètement pour récupérer sa valise et emporte malencontreusement avec elle la petite fortune.

Lorsque le moment est venu d'ouvrir la valise, pour la troisième fois du film, c'est donc à nouveau à un air dépité et à un soutien-gorge que l'on a droit. Alors que retentit la musique du générique final, tous les protagonistes se lancent à la poursuite éperdue de Bernadette.

La retrouveront-ils ? Parviendront-ils à remettre la main sur la bonne valise ? Barnier pourra-t-il enfin se reposer ?

Le film d'Edouard Molinaro laissera notre imagination répondre elle-même à toutes ces questions.

(Re)découvrez la bande-annonce d'"Oscar"...

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