Pour la première fois dans la saga Destination Finale, l'histoire commence dans le passé, en 1968. Après l'avion, l'autoroute, les montagnes russes, une course de Nascar et l'effondrement d'un pont, le drame à l'origine de tous les malheurs se déroule au sommet d'une tour en verre.

Jeune femme promise à un bel avenir, Iris (Brec Bassinger) sauve des centaines de vies après une terrible prémonition mais en déjouant les plans de la Mort, la miraculée met plusieurs générations de sa famille en danger. Près de soixante ans plus tard, c'est au tour de Stefani, sa petite-fille (Kaitlyn Santa Juana), de sentir le danger.
Le plus ambitieux de la saga
Destination Finale Bloodlines apporte un véritable vent d'air frais à la franchise en déjouant les codes. Aux commandes de cet opus, les réalisateurs Adam Stein et Zach Lipovsky livrent également un film beaucoup plus spectaculaire en termes d'échelle. L'accident de la tour - long de 18 minutes - n'est pas la seule séquence où les mâchoires risquent de se décrocher.
"L'une de mes scènes préférées de la franchise est celle de Destination Finale 5, qui se déroule sur le pont, souligne Zach Lipovsky à AlloCiné. En jouant avec la peur du vide, on souhaitait se rapprocher de l'ambition d'un film de Roland Emmerich ou des grands films catastrophes américains, mais en y associant le plaisir et la folie d'un film Destination Finale."
Mettre en scène la Mort
Ici, contrairement aux blockbusters traditionnels, l'impact des chutes n'est pas censuré par un plan de coupe. Ce Destination Finale Bloodlines se veut même encore plus méchant que les autres volets de la saga avec de nombreuses idées de mises à mort aussi délirantes qu'angoissantes - notre préférée se déroule dans un hôpital, à vous de deviner laquelle.
Zach Lipovsky l'explique : ces scènes mettent parfois des années à prendre vie. "Il y a de nombreuses ébauches, des storyboards. Les premières versions ne sont pas très bonnes et peu imaginatives. Au fil du temps, on continue à travailler dessus et à les améliorer, même pendant le montage. Ces films reposent vraiment sur la réalisation, car la Mort n'est pas un monstre ou un type armé d'un couteau. Elle n'est personnifiée d'aucune manière. Ce sont les plans d'insertion qui créent la tension."

Destination Finale Bloodlines est également marqué par la dernière apparition de Tony Todd dans la franchise. L'acteur, qui a participé à cinq films sur six, est décédé quelques mois après la fin du tournage.
Les deux réalisateurs se souviennent de son corps très affaibli à cause de la maladie mais surtout de sa bonne humeur : "Il était tellement joyeux, charmant et généreux. Il voulait que tout le monde passe un bon moment, il était ravi de reprendre le rôle de Bloodworth." Le film lui est dédié.
Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 10 mai 2025.
Destination Finale Bloodlines, actuellement au cinéma