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    Hank Steinberg : disparitions scénarisées

    Ancien journaliste sportif, Hank Steinberg est aujourd'hui producteur exécutif et scénariste de "FBI : Portés disparus". Il a troqué la réalité pour la fiction, pour notre plus grand bonheur.

    Dans la création de série policière, quel est le plus difficile ?

    Hank Steinberg : Un jour, quelqu'un m'a dit que toutes les histoires tournaient autour des mêmes thèmes, à savoir l'amour, la vengeance, la loyauté, et j'en oublie... L'important est donc de s'attacher à rendre la série différente, à ne pas remâcher des histoires déjà vues ou entendues. Et la difficulté supplémentaire de FBI : Portés disparus – tout le monde vous le dira – est que ses histoires sont compliquées à scénariser (le passé de la victime se mêle au présent de l'enquête). Mais c'est un challenge qui en vaut vraiment la peine.

    Où puisez-vous l'inspiration ? Auprès des policiers ?

    Non pas vraiment. Un conseiller technique collabore à la série mais son rôle consiste plutôt à superviser nos scripts, à les annoter. Vous savez, neuf scénaristes, dont moi-même, travaillons à l'élaboration des scénarii. Il arrive donc que je sois à l'origine de certaines idées comme d'autres peuvent l'être. Mais jamais nous ne partons d'histoires vraies. Nous recherchons des personnages ou des univers dans lesquels nous n'avons qu'une envie : plonger. Par exemple, nous voulions évoquer l'histoire des femmes battues qui font appel à des associations pour disparaître clandestinement – coupant tout contact avec leur entourage. Pour évoquer ce phénomène, nous avons imaginé l'histoire d'une femme enceinte de huit mois qui fuit son mari (l'épisode "Course contre-la-montre" a été diffusé en 2004, ndlr).

    Quel est votre épisode préféré ?

    Mon épisode préféré ? En réalité, j'en ai trois : "L'imitateur" diffusé récemment, où un serial killer part à la poursuite de Jack ; "Retombées" (le final de la première saison, ndlr) mettant en scène un homme affligé par la disparition de sa femme lors des attentats du 11 septembre et "L'Age tendre" qui évoque les mauvais traitements en milieu scolaire. Cet épisode a eu un tel impact auprès des écoles et des enseignants que nous avons été submergés de demandes de cassettes vidéo. Ils désiraient tous pouvoir le projeter en classe.

    Dernière question : que regardez-vous à la télévision ?

    Je ne regarde pas beaucoup la télévision (en français dans le texte) : Les Soprano, Six pieds sous terre, FBI : Portés disparus...

    Propos exclusifs recueillis par Clotilde Ruel

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