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    "Beowulf" se dévoile...

    Fruit des amours interdites d'une mortelle et du diable, le légandaire "Beowulf" reprend vie et s'anime pour Robert Zemeckis. Les comédiens, pixélisés pour le film, et les scénaristes Neil Gaiman et Roger Avary nous en disent plus sur cette épopée-événement...

    Que pouvez-vous nous dire du tournage de "Beowulf" ?

    Neil Gaiman : Pour nous, c'était vraiment quelque chose de spécial. Rien à voir avec les autres expériences que j'ai pu avoir au cinéma. Normalement, sur un film, tout est focalisé sur votre prochain plan. Vous imaginez votre plan, vous le travaillez, vous le mettez en place, vous choisissez votre angle, votre objectif, votre champ, votre contre-champ... Mais sur La Légende de Beowulf, il n'y avait que des gens dans des costumes étranges en train de jouer différentes situations. L'ordinateur enregistrait et compilait tous leurs mouvements ensuite. C'était vraiment impressionnant.

    On parle effectivement d'une technologie révolutionnaire...

    Roger Avary : La technologie est effectivement incroyable. A couper le souffle même. Les acteurs n'ont pas à se soucier de leurs marques, ou du fait d'être dans le cadre, ou d'être trop près de la caméra : ils n'ont qu'à se concentrer sur leur perfomance d'acteur, et du coup le jeu des uns et très lié à celui des autres. Comme au théâtre. Cette technologie a un vrai apport créatif, à de nombreux niveaux. Et grâce à cette technologie et cette approche, nous avons pu avoir une véritable collaboration avec Robert Zemeckis. nous avons pu faire évoluer le scénario jusqu'à la fin du tournage. C'est l'une de ces rares situations ou la technologie n'est pas un obstacle. De plus, au final, le résultat va bien au-delà de ce que je piyvais imaginer en écrivant le scénario il y a dix ans. A l'époque, ça n'aurait simplement pas été possible de faire un tel film...

    Que pouvez-vous nous dire du casting ?

    Neil Gaiman : Evidemment, le casting a évolué au fil de ces dix années. Il y a dix ans, on pensait notamment à Nastassja Kinski à cause de La Féline. Mais quand le projet a vraiment décollé, nous avons pris conscience qu'Angelina Jolie était parfaite. Nous avons également été chanceux d'avoir Anthony Hopkins. Nous avons à peu près eu les gens que nous voulions sur ce film. C'était la même chose durant le processus d'écriture : il n'y avait que Robert, Roger et moi autour de la table, et tout cela a été très productif.

    Que pouvez-vous nous dire de votre collaboration justement ?

    Roger Avary : Dans la mesure où Robert Zemeckis a débuté sa carrière comme scénariste, il a la même façon de penser et de travailler que nous. Ca a été très utile sur La Légende de Beowulf, et du coup le travail sur le scénario a été très agréable. L'approche de Robert est de retranscrire au mieux le matériau de base, qui qu'il en coûte. Il n'a aucun égo, et c'est très agréable de travailler avec quelqu'un qui a une telle éthique. Nous avions tous pour ambition de faire le meilleur film possible, tout simplement. Rien à voir avec mes précédentes expériences à l'écriture, où ça se termine toujours en "combat", en particulier avec tant d'exécutifs qui n'ont absolument aucune idée de ce dont ils parlent.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à San Diego en juillet 2007

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