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    "Hors-la-loi" accusé de contrefaçon

    Deux scénaristes français poursuivent "Hors-la-loi", le film de Rachid Bouchareb, pour contrefaçon, réclamant 750 000 euros chacun ainsi que l'interdiction du film, alors que sa sortie en salles est fixée au 22 septembre prochain.

    Une nouvelle polémique s'empare du Hors-la-loi de Rachid Bouchareb après les remous que le film avait provoqué au dernier Festival de Cannes. Les scénaristes Farid Afiri et Philippe Roques accusent le film de contrefaçon tant les ressemblances avec l'un de leur scénario seraient selon eux "frappantes et incontestables". Ils réclament 750 000 euros chacun et l'interdiction de Hors-la-loi, qui doit sortir dans une semaine.

    Nouvelle polémique

    Suite plus ou moins directe à ses Indigènes, le Hors-la-loi de Rachid Bouchareb raconte l'histoire de trois frères impliqués dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Le scénario d'Afiri et de Roques, intitulé Sparring Partners, raconte celle de deux membres d'un club de boxe en Algérie. Lorsque la guerre éclate, les deux amis deviennent adversaires et se retrouveront en France, face à face sur le ring. Selon les deux scénaristes, une première version de ce scénario a été envoyée en mai 2006 à la société 3B Productions, dirigée par Rachid Bouchareb et Jean Bréhat, producteur de Hors-la-loi. Une seconde version est ensuite défendue en mars puis en mai 2009 devant deux commissions d'aide au cinéma où siège Jean Bréhat.

    Rachid Bouchareb et son scénariste "indignés"

    Par l'intermédiaire de leur avocat, Rachid Bouchareb et son scénariste Olivier Lorelle s'avouent "indignés" face à ces accusations, précisant que "les parallèles sont totalement inventés et n'existent pas dans le film". L'avocate de Studio Canal (distributeur et co-producteur de Hors-la-loi), Anne Boissard, affirme que "la réalité des deux oeuvres n'a rien à voir, si ce n'est qu'elles se déroulent toutes deux sur fond de guerre d'Algérie", ajoutant qu'elles traitent le sujet "de manière radicalement différente". Quant au thème de la boxe, il appartient à l'histoire car "beaucoup de boxeurs algériens ont dû renoncer à la boxe en raison de pressions du FLN". L'audience en contrefaçon est fixée pour le 12 octobre devant le tribunal de Paris. Maître Boissard se montre sereine, convaincue que cette procédure mènera à "un débouté cinglant".

    Alexis Hyaumet avec AFP

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