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    "Criminal Minds: Suspect Behavior" vu par Michael Kelly

    Dans le spin-off d'"Esprits Criminels", qui débute ce jeudi soir sur M6, Michael Kelly interprète un profiler surnommé "Prophet". Rencontre avec le comédien...

    Criminal Minds: Suspect Behavior, le spin-off d'Esprits criminels, débute ce jeudi soir à sur M6. A cette occasion, découvrez notre interview du comédien Michael Kelly, qui incarne le mystérieux profiler John "Prophet" Sims...

    AlloCine: Dans la série, votre personnage, surnommé "Prophet", a un passé qui rend même nerveux le héros incarné par Forest Whitaker...

    Michael Kelly: Oui ! Mon personnage a passé 6 ans en prison pour avoir tué un homme qui avait abusé d'enfants. Prophet connaissait ce gars et lui avait demandé de quitter la ville à de maintes reprises, sans succès. Lors d'une discussion un peu musclée, il l'a tué avant que ce dernier ne sorte son arme. Après avoir tiré, Prophet s'est rendu aux autorités. En prison, il a une sorte de révélation et devient prêtre. C'est à ce moment-là que sa relation avec Cooper prend forme. Ces deux-là se voient régulièrement dans le pénitencier et ont des discussions spirituelles. C'est d'ailleurs Cooper qui prend la responsabilité de faire sortir Prophet de prison. Mais son intégration au sein de l'équipe n'est pas simple, ses coéquipiers lui faisant au départ une confiance limitée. Cela s'estompe peu à peu, même si tout le monde sait que Prophet a déjà dépassé la limite dans le passé.

    Le surnom de votre personnage, "Prophet", est intéressant. L'appelle-t-on ainsi parce qu'il ressent les choses d'une certaine manière ou parce qu'il sent venir les choses, tel un prophète justement ?

    Non il n'a pas de vision ou d'intuition particulière. Le fait d'avoir vécu et dormi au milieu de criminels pendant 6 ans lui a par contre donné une vision différentes de la vie et de la nature humaine. J'ai fait quelques recherches de mon côté et je sais que lorsque Prophet regarde un criminel, il a conscience de ce qu'il peut faire, de quoi il est capable. C'est son principal apport au sein de l'équipe. Il a entendu des millions d'histoires en prison et connait un million de façons dont les criminels peuvent faire un million de choses.

    Vous incarnez un profiler à l'écran. Vous êtes-vous déjà surpris à dresser des portraits de gens que vous connaissez ou de personnages que vous interprétez ?

    Tout le monde rapporte un peu de son boulot chez soi. Je ne suis pas différent. Le lendemain du meurtre de l'attachée de presse Ronni Chasen [ndlr: tuée de cinq balles à Beverly Hills, le 16 novembre 2010, à la suite d'un braquage qui a mal tourné], nous nous sommes tous réunis dans une des caravanes, pour partager notre chagrin... Mais on ne pouvait pas non plus s'empêcher de spéculer et de disséquer les circonstances, par exemple.

    Vous avez joué des personnages faisant partie de différentes agences gouvernementales. Vous êtes attiré par ce monde ou ce sont simplement les hasards du casting ?

    Je ne pourrais vous répondre avec précision. Lorsque je m'engage sur un projet, c'est d'abord toujours parce que le sujet ou les personnes impliquées m'attirent. Je ne m'intéresse aux personnages qu'après et j'essaie d'analyser en quoi je peux m'identifier à eux. Mais il est vrai qu'à travers les années, j'ai sans doute plus été remarqué par mes personnages représentant la loi et l'ordre (rires) !

    Il faut aussi dire que, par exemple dans le remake de "L'armée des morts", vous jouez un agent de sécurité qui se croit représentant de la Loi parce qu'il porte un flingue...

    Exactement (rires) ! Cette expérience est sans doute la plus amusante de ma carrière au cinéma. Voilà un personnage incroyable ! Travailler avec le réalisateur Zack Snyder n'était pas moins excitant. L' Armée des morts était son premier film et il a explosé par la suite. Cela a été une expérience à part pour moi et avec un peu de chance on retravaillera ensemble dans le futur. On en parle souvent.

    Est-ce que le décor du "dojo" a une importance particulière dans la série ?

    C'ets plus une question d'atmosphère que nous essayons de diffuser à travers la série. Pour les personnages, c'est aussi bien un lieu d'entrainement que de relaxation. Ils s'en servent pour déverser leur trop plein d'émotions lié à leur boulot. Le dojo sert à péter un plomb au boulot.

    Leur bureau est aussi un peu miteux. Comme si les personnages venaient au boulot sans jamais se dire "Il faudrait peut-être repeindre ici ou là..."

    C'est une équipe qui travaille tout le temps, sans limites. Au final, la décoration leur importe peu, tout simplement. Quand ils viennent là, c'est pour bosser, un point c'est tout.

    Vous avez joué dans de sacrés films, comme par exemple "L'Echange", réalisé par Clint Eastwood. Vous pouvez nous parler un peu de votre collaboration ?

    La meilleure expérience de ma vie. Clint Eastwood est un réalisateur fantastique et il a su dans ce film réunir la meilleure troupe dont on puisse rêver. "Une machine parfaitement huilée", l'expression est totalement justifiée dans ce cas. Clint est une de mes idoles et l'a toujours été. Je le prenais pour modèle en tant qu'acteur, je l'admire en tant que réalisateur. Quand j'ai reçu le coup de téléphone pour ce film, j'étais sans voix.

    Préférez-vous le rythme très soutenu de la production télévisuelle ou celui plus lent du cinéma ?

    Personnellement j'apprécie davantage le rythme d'un film, recevoir un scénario un ou deux mois avant le tournage pour le travailler et le disséquer. Quand j'ai commencé à travailler pour la télé, je n'étais simplement pas préparé. "On fait dix pages demain ?" (rires) Dix pages, ce n'est pas simplement dix pages à mémoriser mais dix pages à préparer : comprendre et trouver ce que mon personnage ferait dans telle ou telle situation. C'est le plus gros défi pour moi. En comparaison, j'apprécie vraiment le luxe qui consiste à prendre son temps sur un film. Mais au final j'aime vraiment travailler dans le cadre d'une série. Je sais que vous avez sans doute entendu ça des milliers de fois mais je peux vraiment vous affirmer que l'équipe devient comme une seconde famille.

    Avez-vous fait des recherches ou suivi un entrainement physique particulier pour ce rôle ?

    J'ai fait des recherches sur le FBI mais, ayant déjà exploré cet univers pour des rôles antérieurs, j'avais déjà des notions de base, je savais manier une arme, ce genre de choses. Pour la série, je me suis davantage concentré sur la dimension religieuse du personnage afin d'être le plus juste et de rendre justice à son parcours, qui le voit trouver la foi en prison. Cette dimension a constitué le plus gros challenge pour moi.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles, Février 2011

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    Ci-dessous la bande-annonce US de Criminal Minds: Suspect Behavior :

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