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    Cannes 2011 : les films vus par la presse (1) : "Michael", "Footnote", "Polisse"...

    Retrouvez sur cet article, mis à jour quotidiennement, une revue de presse des films qui font l'évenement cette année à Cannes.

    Michael de Markus Schleinzer

    Le premier choc du festival ?

    Metro (Rania Hoballah) : La mise en scène, d’une intelligence absolue, laisse le spectateur imaginer l’insoutenable, tandis que l’acteur Michael Fuith incarne ce monstre ordinaire avec une impressionnante retenue.

    Studio CinéLive (Emmanuel Cirodde) : La mise en scène précise et sobre de Markus Schleinzer et l'absence d'analyse psychologisante permettent au récit de déployer toute son horreur. A prendre ou à laisser.

    The Hollywood Reporter (Kirk Honeycutt) : Michael s’attaque avec courage à un sujet qui rebuterait la plupart des réalisateurs, mais il échoue à donner un quelconque sens au comportement ignoble qu’il nous donne à voir.

    Excessif (Romain Le Vern) : Certaines scènes recèlent de vraies idées de cinéma (le kidnapping raté d'un autre enfant, au gré d'un plan-séquence mémorable); d'autres sont plus maladroites, comme la résolution frustrante qui demande à ce que l'on continue le film tout seul.

    Le Parisien (Marie Sauvion) : Avec son parti pris archi-prévisible — froideur et mutisme —, l’auteur sert un propos volontairement barbant sur la banalité du monstre.

    Le JDD (Danièle Attali) : Le résultat aseptisé, sans parti pris, ressemble au personnage qu’il décrit, d’une tragique banalité.

    Footnote de Joseph Cedar

    Bonnes et mauvaises notes

    Le Monde (Jacques Mandelbaum) : Une farce sombre et cérébrale, stylisée par l'usage expressionniste de la lumière, du gros plan, et d'une musique symphonique carnavalesque (…) Un film original et passionnant.

    Screen (Dan Fainaru) : Mordant et ironique, Footnote est le récit d’une confrontation (…), brillant, bien écrit et adroitement exécuté.

    20 minutes (Caroline Vié) : Si la musique se révèle trop envahissante, l’humour constant comme l’analyse très juste des rapports de rivalités entre le père et le fils emportent le morceau.

    Paris Match (Alain Spira) : Brillamment interprété, ce film israélien pêche malheureusement par une réalisation parfois maladroite, alourdie par une musique trop présente.

    StudioCinéLive (Thierry Chèze) : Pour raconter cette histoire au fond dramatique, Joseph Cedar a choisi l'arme de l'humour. Mais un humour tellement cérébral et aride qu'il laisse le spectateur à distance et empêche tout attachement aux personnages.

    Le Parisien (Marie Sauvion) : On aurait adoré s’y intéresser, si ça avait été intéressant.

    Habemus papam de Nanni Moretti

    Le miracle s'est-il produit ?

    L’Humanité (Michel Guilloux) : Celui qui signa La Messe et finie et qui baigne son cinéma dans la psychanalyse (…) garde là une équidistance ironique et réserve de belles inventions qui scellent la singularité de son cinéma.

    Les Inrocks (Jean-Baptiste Morain) : Habemus papam qu’on attendait brillant et brûlant de mille feux, est un film modeste, enfin de compte, et c’est  peut-être sa principale vertu.

    StudioCinéLive (Sophie Benamon) : Moretti ne livre pas un film anti-clérical comme on l'attendait, ni un film sur la foi. Habemus papam va beaucoup plus loin. Il célèbre autant la beauté qu'il démontre l'absurdité des us et coutumes du Vatican.

    Variety (Jay Weissberg) : Le désarroi de ce Pape en proie au doute réserve des moments captivants. Mais ils sont sabotés par le besoin que semble éprouver le réalisateur de trouver de l'humour dans le simple fait qu'un cardinal souhaite boire un bon cappucino. Au bout d'une heure, le film s'étire déjà.

    Le Figaro (Eric Neuhoff) : Pensum monseigneur, paradoxalement trop respectueux du sujet qu'il voudrait railler, Habemus papam a oublié son message en cours de route.

    Le Point est divisé : POUR (François-Guillaume Lorrain) : Certains n'y verront qu'une satire fellinienne et ricanante (…) il s'agit de bien plus, de son film le plus sombre, le plus troublant : la dernière scène ne peut que provoquer un malaise très marqué.

    CONTRE (Christophe Ono-Dit-Biot) : Ni comique, ni émouvant, ni même subversif. On reste du même marbre que les dalles du Vatican.

    Polisse de Maiwenn

    Pas un film mineur...

    Le Parisien (Pierre Vavasseur) : Un coup de poing au plexus, une réussite, une petite bombe de cinéma.

    Libération (Bruno Icher) : Le film appartient à Maiwenn, avec une sauvagerie et un sens du désordre, paradoxal et essentiel, qui imprime sa marque indélébile.

    Métro (Anne Kerloc’h) : Maïwenn sait capter à merveille les silences, les crises de larmes et la gestuelle de l’enfance, un talent particulièrement sensible dés les premières images.

    Télérama (Aurélien Férenczi) : Avec Maïwenn, (…) on est toujours « over the top » et « borderline » : mais ça passe dans le grand élan qui l'anime, avec des fautes de goût invraisemblables (…), mais ce culot qui fait qu'elle peut parler de tout.

    Screen (Jonathan Romney) : Le film bénéficie d’un superbe casting et offre un aperçu parfois vigoureux et documenté des activités de la brigade. Mais Maiwenn s’intéresse trop à la vie personnelle de ces policiers (…) pour que son film remplisse complètement ses promesses initiales

    Technikart (Francois Grelet) : Evidemment, à force de vouloir parler de tout, le film ne se préoccupe alors plus de rien, si ce n’est de sa propre image.

    Sleeping beauty de Julia Leigh

    Sensuel... et sans suite ?

    Metro (Jérome Vermelin) : Voilà un film audacieux qui en dépit de la nudité quasi permanente de sa comédienne, fait la part belle à l'imaginaire du spectateur.

    Libération (Philippe Azoury) : Il y a un contrôle derrière ces images, une autorité, une maîtrise qui ne laissera rien passer.

    Screen (Fionnuala Halligan) : Sleeping beauty peut s’enorgueillir d’une esthétique mémorable, proposée par une jeune réalisatrice remarquable, c’est une œuvre provocatrice et ambitieuse, mais aussi inégale, qui divisera les critiques.

    Les Inrocks (Jean-Baptiste Morain) : Un petit tour d’hypnose express, et puis c’est tout. Un peu théorique, tout cela.

    Le Monde (Thomas Sotinel) : Lucy est une figure tragique que la réalisatrice installe avec une sophistication parfois exaspérante dans de troublantes compositions picturales.

    Le Figaro (Eric Neuhoff) : Après vingt minutes prometteuses, le premier film de la romancière Julia Leigh s'enfonce dans un ennui diffus, amidonné, entre Eyes Wide Shut et Histoire d'O.

    The Hollywood Reporter (David Rooney) : Soporifique à tous points de vue

    + sur le film

    We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay

    Virtuose, vous avez dit virtuose...

    Screen (Mark Adams) : Cette adaptation puissante et compulsive du best seller de Lionel Schriver est  superbement mise en scène.

    Variety (Leslie Felperin) : Tilda Swinton offre une performance rigoureuse et subtile. Elle porte ce film avare en dialogues avec une expressivité qui est du niveau de sa prestation dans Amore.

    Premiere (Gael Golhen) : Ramsay fait le grand écart entre la force intimiste et psycho de Bergman et la folie de Lynch. Balèze on vous dit.

    La Croix (Arnaud Schwartz) : La mise en scène, très créative, regorge d’idées originales – en cédant peut-être à la tentation du trop-plein, diront certains, et chargeant parfois le film d’un symbolisme appuyé. Mais la prouesse est réelle (…)

    Studio CinéLive (Emmanuel Cirodde) : [la] démonstration de style frise parfois l'esbroufe, mais a le mérite de tenir à distance toute émotion.

    Libération (Didier Péron) : On aimerait que la cinéaste laisse ses personnages exister et respirer en dehors de l’oppressante sophistication visuelle et sonore dont elle calfeutre tous les espaces. Le film apparait brillant, mais pas toujours aussi perturbant qu’il le souhaiterait.

    + sur le film

    Minuit à Paris de Woody Allen

    Tout le monde (ou presque) dit : I love you, Woody

    Télérama (Pierre Murat) : Dans le cinéma de Woody, entre le passé et nous, la complicité joue à plein. Et même la fraternité...

    Le Monde (Jacques Mandelbaum) : Minuit à Paris, décalque de Cendrillon dans la Ville Lumière (...) a fait une ouverture cannoise enchanteresse, à la fois pétillante et mélancolique.

    L 'Humanité (Jean Roy) : Tout ceci est d’une belle légèreté, intelligent, simple et sophistiqué à la fois.

    Le Parisien (Marie Sauvion) : Dupé par la bande-annonce, on attendait une french romance ordinaire sous une tour Eiffel de carte postale, pas cette réjouissante comédie fantastico-philosophique (...) avec voyage dans le temps à la clé

    Hollywood Reporter (Todd McCarthy) : Comme cela s'est produit lorsque Allen a tourné à l'étranger dans des villes photogéniques (Londres, Barcelone), le réalisateur semble stimulé par les possibilités qu'offre un nouvel environnement

    L e Point (François-Guillaume Lorrain) : On pourra trouver l'affaire gentillette, un peu cucul la praline, mais Allen s'y prend avec le charme du vieux bonimenteur, qui vous fait le coup en douce, avec tact : on se laisse prendre, on n'y voit que du feu.

    Chronicart (Jérôme Momcilovic) : Le défilé de ce musée vivant est plaisant par moments (...), mais aussi un peu vain, un peu poussif.

    + sur le film

    Moretti ne livre pas un film anti-clérical comme on l'attendait, ni un film sur la foi. Habemus Papam va beaucoup plus loin. Il célèbre autant la beauté qu'il démontre l'absurdité des us et coutumes du Vatican.

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