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    "Modus Anomali" : le PIFFF 2012 se perd en forêt !

    Alors que la fin de la compétition approche à grands pas, le PIFFF 2012 nous a offert une balade mouvementée dans la forêt indonésienne, avec le héros de "Modus Anomali".

    Modus Anomali de Joko Anwar, avec Rio Dewanto et Hannah Al Rashid

    Compétition

    A savoir

    Considéré comme l'un des chefs de file du cinéma fantastique indonésien, Joko Anwar signe ici son troisième essai dans le genre, après Janji Joni (2005) et The Forbidden Door (2009). Il profite de Modus Anomali pour nous perdre en forêt avec un homme qui voit son week-end familial prendre une sale tournure lorsqu'il se réveille enterré et comprend qu'il va devoir passer une série d'épreuves pour retrouver femme et enfants. Koh Lanta, c'est vraiment plus ce que c'était…

    Le PIFFF-omètre

    "C'est mon premier film familial", explique Joko Anwar en préambule de la séance, dans une vidéo tournée pour l'occasion. "Je pense que les petits français l'aimeront." En quelques secondes et autant de phrases, il prouve ainsi qu'il ne manque pas d'humour, ce qui n'est pas franchement évident quand on regarde Modus Anomali, tant il y a en effet mieux pour commencer le week-end avec le sourire. A moins que le fait de nous offrir un film en forêt avec un twist en bois ne relève d'une grosse blague. Car la voilà peut-être l'anomalie du titre (avec un "e" en plus) : ce retournement de situation qui nous fait quitter la salle déçus, dans la mesure où les deux premiers tiers étaient plutôt solides. Tourné en l'espace de huit jours, Modus Anomali ne paraît jamais fauché, et ne manque pas d'idées. Toutes ne sont pas forcément bonnes, mais entre une séquence "claustrophobie" qui ne ferait pas tâche dans Buried ou une chasse à l'homme digne du Comte Zaroff, ce huis-clos à ciel ouvert a su faire sursauter quelques spectateurs dans la salle, non sans oublier d'installer une vraie ambiance dans cette forêt qui s'apparente à un personnage, et où tout peut se révéler inquiétant. Traversée par quelques éclairs (rouges) de violence, cette balade commençait donc bien, ce qui fait d'autant plus regretter que le récit trébuche sur une souche à la fin.

    Maximilien Pierrette

    La bande-annonce

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