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    Polémique sur les salaires des acteurs : la réaction du CNC

    Le président du CNC, Eric Garandeau, défend le cinéma français et son mode de financement, en assurant que ce système permet "de faire émerger de nouveaux talents" et que l'année 2012 a été un bon cru pour le cinéma hexagonal.

    Capture France Inter - Dailymotion

    Six jours après sa publication, la tribune de Vincent Maraval, dans les colonnes du Monde, continue à agiter la profession. Le président du CNC (Centre National du cinéma et de l'image animée), Eric Garandeau, s'est exprimé aujourd'hui à ce sujet, défendant le cinéma français et son mode de financement, et en assurant que ce système permettait "de faire émerger de nouveaux talents".

    Dans cette tribune, Vincent Maraval, cofondateur de la société de distribution Wild Bunch, affirmait notamment que 2012 avait été "un désastre" pour le cinéma français. "Il est faux de dire cela", a martelé Eric Garandeau auprès de l'AFP. "Au 1er semestre 2012, certains gros films ont très bien marché", a-t-il affirmé, en citant "Sur la piste du Marsupilami", "La vérité si je mens 3" ou "Le prénom", qui ont réalisé chacun plus de trois millions d'entrées. "En revanche, cet automne a été mauvais pour tout le monde, y compris pour les films américains. C'est un effet de la crise. La saison au théâtre aussi a été mauvaise". Rappelons que le CNC a publié son bilan annuel hier, qualifiant 2012 d'"excellente année" (voir notre article).

    Dans sa tribune, Vincent Maraval regrettait également que "le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée". "Le fameux système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité de parvenus", ajoutait-il. Ces propos font bondir le président du CNC. "L'argent public est là pour éviter les excès. Le CNC récupère de l'argent sur les entrées (10,7% du prix du ticket), qu'il redistribue aux producteurs de manière dégressive", fait-il valoir (moins les films font d'entrées, plus les subventions à leurs producteurs augmentent, ce qui leur permet de financer de nouveaux). "On récompense les succès et on mutualise les risques. C'est un système qui a permis l'émergence de nouveaux talents, comme Maïwenn ("Polisse"), Valérie Donzelli ("La guerre est déclarée", "Main dans la main") ou Michel Hazanavicius ("The Artist"), a-t-il ajouté.

    Précisons qu'Eric Garandeau a également accordé une interview à France Inter ce matin, à retrouver ici :

    Eric Garandeau, Président du CNC (Centre... par franceinter

    A lire également :

    Nos articles "Une tribune sur le salaire des acteurs français enflamme la toile !" et "Tribune de Vincent Maraval sur les salaires des acteurs : les réactions (suite)"

    Le billet de Thomas Sotinel, journaliste cinéma au Monde, "Paysage cinématographique après tribune libre"

    "Le cinéma français desservi par des scénarios trop faibles" d'Eric Neuhoff et "Les acteurs français prennent aussi leur part de risque" de Léna Lutaud, dans Le Figaro

    BB avec AFP

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