Le film : Les Ensorcelés (1953)
De quoi ça parle ?
Le producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow, un écrivain. Pebel attend un coup de téléphone de Jonathan Shields. Celui-ci a permis à ces trois personnes d'accéder au rang de star mais s'est parfois mal comporté avec elles. Aujourd'hui en difficulté, il leur demande de l'aider.
Pour aller plus loin...
Bien sûr, Billy Wilder est déjà passé par là avec son Boulevard du crépuscule, trois ans auparavant. Reste que ce grand film de Vincente Minnelli est plus que recommandé. Ne serait-ce déjà que pour voir un Kirk Douglas absolument génial dans un de ses très rares rôles d'authentique salaud. Celui d'un producteur tyrannique, égoïste, vil et odieux, sordide et sans scrupule, manipulateur. Une authentique ordure comme l'était son père dans le film et dont il prend la succession.
Pour Minnelli, il s'agit d'une histoire cynique et cruelle, auréolée d'un certain romantisme. Comme l'écrivait en 2000 Jean-Pierre Deloux (décédé en 2009), rédacteur en chef de la revue POLAR, à propos du cinéaste : "Cette histoire synthétise tout l'amour et la haine des gens du cinéma envers Hollywood, l'ambition, l'opportunisme, le sentiment de puissance. Mais le film montre aussi le respect que portent les gens du cinéma à ceux qui dépensent leur talent sans compter. [...] Rêves de puissance, de succès ou de gloire motivent les protagonistes du film, aux aspirations "Bigger Than Life".