Mon compte
    Verdun et la guerre 14-18 : retour en huit films sur l'une des grandes tragédies du XXe siècle
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    A l'occasion de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun, retour en huit films sur l'une des grandes tragédies du XXe siècle : la guerre de 14-18. Quand le cinéma rejoint la grande Histoire.

    Ciné Classic

    La marche à la guerre : "Colonel Redl"

    La fiction

    Fils de cheminot admis à l’Académie militaire de l’Empire austro-hongrois, Alfred Redl se lie d »amitié » avec un jeune aristocrate. Dissimulant ses origines comme son homosexualité, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie. A la veille de la Première Guerre mondiale, l’archiduc François-Ferdinand lui confie la responsabilité des services secrets…

    Les faits

    Soif de pouvoir, ambition, soumission jusqu'à la perte d'identité : Istvan Szabo signe avec Colonel Redl un chef-d'oeuvre, porté par un extraordinaire Klaus Maria Brandauer qui trouve ici le plus grand rôle de sa carrière, aux côtés de celui qu'il a tenu, déjà sous la direction de Szabo, dans Mephisto.

    Le film se base sur le destin du vrai du colonel Redl, chef des puissants services secrets de l'Empire Austro-Hongrois, contraint au suicide le 25 mai 1913, alors qu'il fut accusé de haute trahison pour avoir vendu aux Russes des plans secrets militaires autrichiens, en particulier les plans des forteresses de Galicie. Le scandale fut tel que les parents proches de Redl changèrent leurs noms de famille par crainte de devenir des parias.

    Au-delà de son implacable et brillante démonstration, Szabo dessine le portrait d'un Empire Austro-Hongrois, véritable mozaïque de peuples, lancé inexorablement dans la marche à la guerre, alors qu'il est en proie à de fortes tensions au sein de ses minorités et à un nationalisme exacerbé en son sein. C'est d'ailleurs un nationaliste Serbe, Gavrilo Princip, membre de la société secrète de la Main noire ayant des ramifications dans l'armée serbe, qui assassina à Sarajevo le 28 juin 1914 l'Archiduc héritier François-Ferdinand. Un mois plus tard, le gouvernement austro-hongrois déclencha une guerre préventive pour punir la Serbie. La "machine infernale" s'enclencha, entraînant avec elle le suicide de l'Europe...

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top