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    "Mad Men est terminée depuis longtemps pour moi", explique son créateur Matthew Weiner
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    De la naissance difficile de la série à son final, en passant par ses specificités, son succès et le choix de Jon Hamm, Matthew Weiner revient avec nous sur l'aventure "Mad Men", qui s'achève ce dimanche 17 mai sur AMC.

    Voilà c'est fini, comme disait la chanson : l'aventure Mad Men se termine ce dimanche 17 mai sur AMC, après 92 épisodes répartis sur 7 saisons et 8 années. Comme Vince Gilligan (Breaking Bad) ou David Chase (Les Soprano) avant lui, Matthew Weiner achève l'un des chefs-d'œuvre télévisuels des années 2000, avec un mélange de joie et de tristesse, mais nous précise que "la série est terminée depuis longtemps" pour lui.

    Entre l'écriture et la mise en scène du final et le départ des acteurs, le papa de Don Draper a eu le temps de se préparer à ces adieux, lui qui a quitté son bureau en décembre 2014. Soit un peu plus de 7 ans après le lancement du show aux Etats-Unis, et de très nombreuses années après les vrais débuts du projet, dont la naissance a été un véritable chemin de croix pour Matthew Weiner, et a bien failli ne jamais avoir lieu.

    Le publicitaire américain donc, incarné par le personne de Don Draper, dans une série féministe et opérant comme un portrait de l'époque à laquelle elle se déroule aux Etats-Unis. Comme le souligne Matthew Weiner lors de son passage à Paris dans le cadre du festival Séries Mania, Twitter est né pendant la diffusion de Mad Men, suivi par les iPad et iPhone. Les Américains, au même titre que le monde, ont donc vécu de gros changements sur le plan culturel qui ont sans aucun doute servi une série dont le succès a surtout surpris son créateur.

    Un rêve devenu réalité, sans pour autant se plier aux se plier aux codes en vigueur sur le petit écran, où l'efficacité prend parfois le pas sur les personnages et la profondeur. Davantage basée sur l'ambiance et l'atmosphère, Mad Men n'a toutefois pas banni les mots "cliffhanger" et "twist" de son vocabulaire, mais s'en sert différemment.

    Et pour être le héros (ou anti-héros) de sa série "à l'échelle de la vraie vie", Matthew Weiner s'est entiché de Jon Hamm, acteur inconnu à l'époque, et non d'une star, ce qui rendait les chances de succès de Mad Men encore plus minces. Mais son créateur n'a pas hésité longtemps avant de faire son choix, et raconte notamment LE moment clé de l'audition.

    Présent dans les 92 épisodes de la série, Jon Hamm a grandement concouru à rendre la série culte, en même temps que son personnage est devenu une icône télévisuelle. Les adieux du show sont donc aussi les siens à Don Draper, à moins qu'il ne s'agisse que d'un au revoir. S'il ne l'envisage absolument pas pour le moment, la tendance actuelle qu'ont les chaînes à faire revenir certains succès à l'écran (X-Files, Twin Peaks…) pourrait donner des idées à Matthew Weiner dans quelques années.

    En attendant, le désormais ex-showrunner de la série compte bien se reposer et découvrir les traces que son bébé laissera dans le monde des séries, comme il avait déjà pu le constater lorsque beaucoup avaient repris le dispositif de "La valise" (épisode 7 de la saison 4), au cours duquel Don et Peggy (Elizabeth Moss) sont confrontés l'un à l'autre pendant une nuit. Une façon comme une autre de témoigner de l'importance de Mad Men, et du vide qu'elle va laisser.

    Dans un genre beaucoup plus brutal, le nouveau Hitman a également salué, à sa façon, la série de Matthew Weiner à travers un teaser décalé.

    Autre hommage stylé, pour fini, celui du site Stylight, qui revient sur les personnages, leurs vêtements et leurs objets fétiches dans une infographie des plus complètes.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 20 avril 2015 - Cadre & montage : Constance Mathews - Remerciements au Forum des Images et au festival Séries Mania

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