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    Angélique, émotive, perverse... 10 visages d'Isabelle Carré !
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Responsable éditoriale des rubriques Télé, Infotainment et Streaming
    Très tôt fascinée par le grand écran et très vite accro au petit, Laetitia grandit aux côtés des héros ciné-séries culte des années 80-90. Elle nourrit son goût des autres au contact des génies du drame psychologique, des pépites du cinéma français et... des journalistes passionnés qu’elle encadre.

    A l'occasion de la sortie des "Chaises Musicales", nous avions rencontré Isabelle Carré, une actrice chaleureuse qui s'est confiée à propos de ses rôles éclectiques. Angélique, effrayante, étonnante, bouleversante, focus sur 10 de ses facettes...

    Folle et antipathique

    Dans "Anna M"

    Diaphana Films
    Mon premier rôle antipathique, celui d'une vieille petite fille qui ne fera jamais l'amour

    Anna M, c'est surtout la rencontre avec Michel Spinosa. C'est quelqu'un que j'ai adoré. Sa façon de travailler, son implication, sa générosité. C'était complètement fou, extrême et très très impliquant. Merveilleux.

    Mon héroïne était bouleversante parce que c'est quelqu'un qu'on n'aimerait pas croiser dans la rue. C'est la première fois que je jouais un personnage antipathique. C'est le seul aussi effrayant et antipathique que j'ai fait. Il fout la trouille ce personnage. Quand on étudie l'érotomanie, on s'aperçoit qu'il y a un manque de figure paternelle, un gouffre d'affection. J'ai essayé de travailler là-dessus et pour le coup sur le côté vieille petite fille. Elle est bloquée, ne fera jamais l'amour et fantasme sur un homme sans vouloir qu'il arrive quoi que ce soit. Elle pourrait arriver au meurtre tant son désir n'est pas au bon endroit et la dévore. C'est une psychose rare dont on ne guérit jamais.

    ... qui la fait concourir une nouvelle fois pour le César de la Meilleure actrice

    Bestimage
    La générosité et la fragilité des actrices, c'est ce qui m'a donné envie...

    Elle est belle cette photo. C'était au déjeuner des Nommés aux César en 2008. J'adore ces actrices et les actrices en général car je m'y m'identifie. Elles sont comme des soeurs. On sait ce que c'est dans notre chair, ce qu'une scène de larmes peut représenter d'heures de larmes dans la journée. La générosité et la fragilité que cela implique.

    C'est ce qui m'a marqué avec Romy Schneider et m'a donné envie de prendre ensuite des cours de théâtre. Marion Cotillard a vraiment la même qualité émotionnelle que Romy, ce même abandon... Dans Les Petits Mouchoirs lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte, l'émotion monte, lui tombe dessus et elle craque. Cela me donne la chair de poule. Chez Marina Fois, ce que j'aime c'est ce côté décalé, singulier dont on parlait tout à l'heure mais qui n'appartient qu'à elle.

    Je ne fréquente pas vraiment le monde du cinéma, je suis assez ermite avec ma petite famille, mes trois enfants. Mais en même temps, je les connais tous et j'aime les croiser, partager nos expériences. Ma meilleure amie, Irène Jacob, est comédienne et c'est agréable de parler entre nous de notre petite cuisine.

    Isabelle Carré ou la folie antipathique

     

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