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    New York, la mafia, la religion... Le cinéma de Martin Scorsese
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    La Mafia, New York, la famille, la religion, le Rock'n Roll, la violence, la cinéphilie... Retour sur l'univers et les thèmes fétiches du grand cinéaste, qui souffle ses 75 bougies aujourd'hui.

    New York

    S'il y a bien un cinéaste dont la filmographie est fortement associée à la ville de New York, c'est bien Martin Scorsese (et aussi dans un tout autre registre Woody Allen). "Quand on fait un film à New York" déclara Scorsese, "on obtient plus que ce que l'on demande". La plupart de ses films se déroulent à New York, sa ville natale. C'est même un acteur et personnage à part entière. Dans Taxi DriverRobert De Niro promène son taxi dans les rues de la ville. Une ville plongée dans une sorte de torpeur, hypnotique, au charme ambigu. Une ville menaçante aussi, avec ses camés, ses dealers et sa prostitution. "Le film dans son ensemble découle un peu des impressions qu'à ressenties un homme né à New York et qui y vit. Il y a un plan où la caméra a été montée sur le capot du taxi qui passe devant une enseigne où est inscrit le mot "fascination" dira Martin Scorsese. "C'est tout le sens du film : être fasciné par cet ange exterminateur qui flotte à travers les rues d'une métropole qui représente à mes yeux toutes les grandes villes".

    Ci-dessous, le monologue de Travis Bickle dans Taxi Driver, lorsqu'il décrit ses rondes nocturnes dans les quartiers interlopes de New York...

    Il est intéressant de mettre en parallèle cette vision avec le visage qu'offre la ville dans Gangs of New York, alors que se dessine un nouvel urbanisme. Prolongement "naturel" de ces bouleversements urbains, Le Temps de l'innocence voit aussi la construction des premières tours qui pointent vers le ciel au XIX siècle, tandis que les rues suivent des tracés rectilignes de plus en plus harmonieux.

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