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    Liar, la nuit du mensonge : "Un thriller psychologique particulièrement brillant" à découvrir sur TF1

    TF1 diffuse en prime-time la série anglaise "Liar", qui a fait parler d'elle outre-Manche de par son sujet au combien d'actualité : le viol et les violences faites aux femmes. Nous avons rencontré son héroïne Joanne Froggatt...

    De quoi ça parle ?

    Très investi dans son travail, le chirurgien renommé Andrew Earlham se décide - encouragé par son fils - à proposer un rencard à Laura Nielson, professeur fraîchement célibataire et soeur d'une de ses collègues. La soirée semble se passer à merveille. Et pourtant, au petit matin, Laura, choquée, prétend avoir été violée. Rien ne laissait présager un tel drame. Andrew, surpris par les accusations, clame son innocence. Lequel des deux ment ? L''affaire va avoir des répercussions sur l'entourage respectif des deux intéressés...

    Créée par HarryJack Williams (The Missing, Rellik). Avec Joanne Froggatt, Ioan Gruffudd, Zoe Tapper...

    Le jeudi soir sur TF1 à 21h (3 épisodes par semaine)

    Diffusée il y a seulement quelques semaines en Angleterre -bravo à TF1 pour la réactivité- Liar : la nuit du mensonge y a connu un vif succès, accompagné de nombreuses réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Alors que l'Affaire Harvey Weinstein a eu un retentissement énorme et a lancé un grand mouvement mondial autour de la question du harcèlement et des agressions sexuelles, qui va bien au-delà du petit milieu de Hollywood, la série s'est inscrite, presque malgré elle, dans le débat. Nous avons rencontré Joanne Froggatt, son interprète féminine principale, révélée dans Downton Abbey - où son personnage avait d'ailleurs subi un viol- fière de pouvoir défendre une série importante à une période cruciale :

    "C'est un thriller psychologique particulièrement brillant, qui questionne en particulier la manière dont on perçoit les gens qui nous entourent, que l'on croit connaître alors que pas toujours. C'est une série qui soulève des questions sociales fortes et qui le fait intelligemment (...) Les gens en ont vraiment parlé en Angleterre et c'est exactement ce que j'espérais en acceptant le projet. Il faut parler du viol et de l'abus de pouvoir exercé par certains puissants. ll a suffit que quelques personnes osent parler aux Etats-Unis pour que le débat commence et que cela ait des répercussions mondiales. Il n'y a que comme ça que les choses peuvent avancer, mais également si la fiction s'empare du sujet comme nous l'avons fait." 

    La série a aussi une valeur éducative auprès du public : " Une partie du problème, c'est que l'on ne parle pas assez du viol dans notre société, on n'éduque pas assez les gens, en particulier nos enfants, sur ce qu'est le consentement, et même plus généralement sur ce qu'est le respect envers les autres et envers soi-même, tant physiquement qu'émotionnellement." Liar tente ainsi, à son échelle, d'y remédier. 

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    En évitant soigneusement de tomber dans le voyeurisme grâce à un montage malin, Liar démarre sur un épisode très fort et intimiste, qui n'est pas sans rappeler la subtile mise en scène de Broadchurch, où un viol était également au coeur de la 3e saison : "Certes, c'est un programme qui se veut avant tout divertissant, mais il n'est pas question de faire dans le sensationnalisme : on n'y montre pas de violences sexuelles faite envers une femme car ce n'est pas nécessaire et ça n'apporte rien au propos. Nous tenions à être respectueux envers les victimes de viol qui peuvent la regarder." 

    A l'enquête s'ajoute une narration moderne, entre flashbacks et flashforwards, qui permet de créer un véritable suspense lors des trois premiers épisodes. Qui ment ? Lui ou elle ? Y'a-t-il vraiment eu viol ? "Le fait que l'on fasse du thriller, avec ce que ça implique de rebondissements et de cliffhangers, autour du sujet du viol m'a posé question dans un premier temps, puis je me suis rendue compte qu'il ne fallait pas y sentir une quelconque gêne : on a des tas de thrillers de ce genre autour de meurtres et on l'accepte sans aucun problème après tout." 

    Par ce biais, Liar expose les difficultés rencontrées par les femmes lorsqu'elles osent raconter ce qu'elles ont vécu, plus encore lorsqu'elles portent plainte. Le fait que ce soit vrai ou non ne change finalement rien à l'affaire : il y aurait une tendance à ne pas les croire. Le téléspectateur, qui ne sait donc pas la vérité, se retrouve dans une position délicate, déstabilisante, à ne pas savoir pour qui prendre parti, comme certains personnages de la série. Sauf que cette fois, il ne peut pas fermer les yeux et passer à autre chose, comme cela arrive bien souvent dans la vie. La tentation de ne pas croire le récit de la jeune femme est grande, quelques indices et manipulations laissent à penser qu'elle est peut-être folle, mythomane... Quant à lui, si charmant, est-il vraiment capable d'un acte si atroce ? 

    La fin du troisième épisode donne une réponse sans équivoque à la grande question et permet d'ouvrir sur une deuxième partie de saison plus étonnnante, mais moins réussie car bien peu subtile. Il y aura en tout cas une deuxième saison pour approndir le sujet, mais pas avant 2019...

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