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    13 Reasons Why : des victimes et des professionnels témoignent

    Depuis son arrivée sur Netflix en mars 2017, 13 Reasons Why a été l’une des séries les plus discutées dans le monde. En narrant l’histoire tragique d’Hannah, le teen drama a eu un profond impact sur ses spectateurs. Allociné leur donne la parole.

    Malgré un succès retentissant sur la plateforme américaine dès sa sortie le 31 mars 2017, la série 13 Reasons Why, adaptée du roman éponyme de Jay Asher, a suscité de nombreuses critiques. Les thèmes abordés par le teen drama, tels que le harcèlement scolaire, le viol, le slut-shaming et le suicide, ont soulevé des réactions indignées de plusieurs associations et du corps médical qui l’accusent de heurter la sensibilité des plus jeunes, de glamouriser le suicide et d’avoir une mauvaise influence sur les adolescents en souffrance.

    La série était déjà classée TV-MA aux Etats-Unis (classification du système TV Parental Guidelines concernant les programmes inappropriés pour une audience de moins de 17 ans, ndlr) mais pour répondre à ces critiques, Netflix a pris plusieurs précautions pour avertir son jeune public. En plus d’un épisode spécial débat avec les acteurs, la production et une psychologue à la fin de la série, le géant américain a ajouté des avertissements supplémentaires en début d’épisode en identifiant les contenus explicites, mis en place un site d’information et prépare des after-shows où des intervenants et professionnels de la santé débattront de la série.

    Trop polémique et trop romancée pour certains, 13 Reasons Why est pour d’autres une série libératrice et nécessaire, notamment pour cette nouvelle génération d’adolescents ultraconnectés et vulnérables. Le teen drama a été l’une des séries les plus tweetées en 2017, avec plus de 10 millions de messages sur le réseau social, preuve que malgré les controverses, la série a l’intérêt d’avoir provoqué la discussion sur des sujets encore tabous. Pour saisir son impact en France, nous avons souhaité en discuter avec des victimes et des professionnels qui ont vu la série. Pour recueillir ces témoignages, nous avons ainsi contacté diverses associations, qui militent et qui font de la prévention auprès des jeunes. La parole a ainsi été donnée à des victimes de harcèlement et à leurs proches.

    Nous tenons à remercier les associations qui nous ont répondu au cours de nos recherches, et qui nous ont mis en contact avec nos témoins. Notamment laVita, présidé par Guy Benamozig ; Les Parents - You are Heroes, présidé par Willy Pierre ; et Alphé, l’Association de Lutte et de Prévention du Harcèlement à l'École, par le biais de Gabriella Caro. Cet article a aussi pour but d’attirer l’attention sur le travail quotidien de ces associations. Les témoignages suivants sont des lettres ouvertes authentiques de victimes et de professionnels.

    Melyssa

    "Je m'appelle Melyssa, j'ai 17 ans, je suis une lycéenne en seconde générale. Je suis en train de devenir sapeur-pompier volontaire. Je suis sportive, je joue au kin-ball. Je suis fan de musique et j'aime beaucoup venir en aide aux autres. Mon histoire commence en 6ème. Je venais d'arriver au collège, et j'ai très vite été le souffre-douleur de la classe. Je m'isolais, je ne parlais pas. Mes harceleurs ont commencé avec des mots en classe où des insultes étaient écrites, mais ça a très vite dégénéré. Ils m’ont insultée, frappée, et des rumeurs tournaient sur moi. Je suis restée dans le silence et j'ai commencé à me scarifier et à faire des tentatives de suicide. Mes années de collège ont été un enfer. Par chance, pour ma 3ème, j'ai changé d'établissement. Le début d'année s’est très bien passé, mais ça a très vite changé : les insultes recommençaient, les coups aussi, et je continuais de me mutiler. Certains de mes harceleurs l'ont su, le mot avait tourné, j'ai commencé à entendre des choses comme "sale suicidaire, tu mérites de crever", "tu es une salope", et j'en passe. Malgré ça, j'ai réussi à avoir mon brevet. Arrivée au lycée, mes harceleurs du collège étaient toujours là. Depuis, ça continue, mais je suis soutenue par Willy Pierre, donc j'arrive à m'en sortir.

    J'ai découvert 13 Reasons Why par total hasard en cherchant sur Netflix des séries inspirées de faits réels, et par la suite Willy m'en a parlé. Je me reconnais dans la série, surtout dans le rôle d’Hannah, qui a souffert de harcèlement. Elle m’a beaucoup aidé à comprendre que je ne devais pas me taire et que je devais parler de mes soucis afin que le harcèlement s'arrête. De mon point de vue, la série est très réaliste. Elle montre la réalité de ce qui se passe dans un établissement scolaire, et les conséquences qu’il peut y avoir sur les personnes harcelées. Beaucoup restent dans le silence et finissent par se suicider. Aujourd'hui, je m'en sors grâce à l'aide de Willy Pierre et de son association car j'ai réussi à parler. Et j'avance. J'arrive à construire mes projets, comme par exemple devenir sapeur-pompier volontaire."

    Netflix

    Guillaume

    "Je m’appelle Guillaume, j’ai 18 ans, bientôt 19, et je suis actuellement en terminale. J’ai été victime de harcèlement en 6ème et en seconde. Bien entendu, avec un certain nombre de différences entre chaque année scolaire. Mes premiers harcèlements ont eu lieu pendant mon année de 6ème pour des raisons simples : j’étais plus petit que les autres (en taille) et aussi plus vulnérable psychologiquement, entre autres à cause de la séparation de mes parents le jour de mes 6 ans. Ce qui a vite été remarqué par les élèves de classes supérieures qui ont su utiliser ces vulnérabilités. Durant cette période, je n’ai pas eu d’idées noires. C’est durant mon année de seconde que les choses ont changé. Je venais de rentrer au lycée, c’était pour moi une occasion de me faire une "nouvelle vie", mais au final, ça a été la pire année scolaire de ma vie. J’avais peur du regard des autres, et les autres élèves me regardaient souvent mal et parlaient à leurs amis en me fixant. Je l’ai mal vécu. Pourtant, aucun contact physique, juste des regards et des remarques dans mon dos. Cette année-là, je suis tombé amoureux, et je l’ai regretté rapidement après. Ensuite, mon grand-père est décédé. Là, ça faisait trop pour moi. Je suis tombé malade, mon médecin ne comprenait pas ce que j’avais et pensait que j’allais y passer. Je suis donc tombé dans l’obscurité sans aucun moyen de remonter, j’ai donc enchaîné les tentatives de suicide, ayant trop d’idées noires, je n’arrivais plus à m’en sortir. J’ai arrêté d’aller au lycée vers la fin du deuxième trimestre, ce qui fait que j’ai raté mon troisième trimestre. Ça ne m’a pas aidé par la suite. Voilà pour ce qui est de mon histoire triste. Par la suite, j’ai déménagé, et depuis, je suis heureux avec de bons amis et je n’ai plus peur du regard des autres. J’ai été forgé par les problèmes, ça fait de moi quelqu’un de beaucoup plus solide aujourd’hui.

    J’ai découvert 13 Reasons Why un peu par hasard, sur Facebook. Je suis tombé sur les bandes-annonces qui m’ont directement attiré et j’ai commencé à regarder la série avec ma petite amie actuelle. Je me suis légèrement vu à la place d’Hannah Baker, par moments. La série ne m’a pas particulièrement aidé, je dirais même qu’elle m’a poussé dans mon passé lointain, et ça ne m’a pas forcément été bénéfique par la suite. Je trouve effectivement la série très réaliste, mais l’histoire avec les cassettes a largement été romancée. La scène de suicide a été pour moi la plus réaliste de toute la série, on arrive à ressentir la douleur à travers l’image, et une sensation très désagréable arrive avec.

    Aujourd’hui je suis perdu, la vie ne me fait pas de cadeaux, mais je ne me laisse pas abattre. Les examens sont beaucoup trop de stress pour moi, et parfois je voudrais abandonner, partir loin de tout ça sans revenir. Je pense qu’on ne se rend pas assez compte de ce que c’est d’être seul, et à quel point c’est dur de vouloir continuer avec autant de difficultés. Je vois régulièrement un psy depuis un certain temps, et je n’arrive pas vraiment à me confier à lui car j’ai trop de choses contenues en moi qui ne veulent pas sortir."

    Roger

    "J'habite Toulouse. Mon fils, qui allait avoir 20 ans, s'est suicidé. Il avait un travail étudiant à Saint-Étienne pour le mois d'août et habitait chez mes parents. Il s'est suicidé le 12 août 2001, un dimanche, vers midi. Personne n'a rien vu. J'ai mis 7 ans avant de retrouver un peu de goût à la vie. Je l'ai accompagné à la gare début août et il était content ; nous venions de passer des vacances sur l'île de Porquerolles et il avait passé une semaine avec un ami en camping. Ma femme et moi n'avions rien remarqué au téléphone. Il appelait ou nous appelions tous les soirs.

    Le 12 août vers 13h, la police nous annonce par téléphone, brutalement, le décès de mon fils. C'était un séisme. J'ai raccroché tout de suite sans un mot et je me suis mis à hurler en me couchant par terre. Je voulais mourir. Ma femme a compris. Elle a appelé le médecin qui a fait venir l'ambulance pour m'hospitaliser. Je suis resté une semaine sans boire ni manger ni dormir, alimenté par perfusions et endormi en sommeil artificiel. On venait me voir à la clinique mais je restais sans réaction. J'ai pensé au suicide de nombreuses fois. On m'a empêché de passer à l'acte en me bourrant de médicaments. Je me suis enfui de la clinique au bout d'une semaine après une dispute très violente avec un infirmier. Mon gendre est venu me chercher alors que j'errais dans le parc de la clinique. Je ne me suis pas suicidé car j'ai 2 filles, mais l'envie était très forte.

    "C'est réaliste, mais il n'y a pas le côté lien social avec l'entourage que nous recommandons"

    De retour à la maison, je me suis affalé sur le divan pendant 7 ans, en regardant le plafond et miné par la culpabilité, me levant que pour remplir mes obligations ou faire quelques courses. On en veut à la planète entière, à Dieu même sans être croyant. Notre couple a commencé à se déliter car on se reproche tout : je ne m'en suis pas assez occupé, j'étais trop absorbé par mon travail… J'allais voir une psychologue chaque semaine pendant 2 ans, et de nombreux psychiatres. J'étais sous antidépresseurs pendant 7 ans. Je hurlais dans ma voiture. J'avais abandonné toutes mes activités bénévoles.

    Il s'appelle XAVIER. Il était brillant. Il a laissé une lettre dans laquelle il explique qu'il se croyait un malade mental et qu'il devait se suicider. Ces symptômes, en fait, étaient dus au cannabis qu'il avait pourtant arrêté 1 an auparavant. Mais cela laisse des séquelles irréversibles. Au bout d'environ 7 ans, j'ai émergé grâce à une personne qui faisait elle-même des tentatives de suicide. En près de 15 jours, je suis sorti de l'abîme. Bien sûr, mon fils est toujours là, mais différemment. Mon couple est détruit. La formation que j'ai eue par la suite m'a alerté, et c'est pourquoi je milite pour cette noble cause avec l'association Christophe créée par une femme remarquable autant que formidable, Mme Vilafranca.

    À propos de 13 Reasons Why, j'ai le même avis que celui exposé dans ce document C'est très positif. Oui, elle peut aider des jeunes en difficulté et nous la citons quelquefois, car le numéro d'appel est intéressant. C'est réaliste, mais il n'y a pas le côté lien social avec l'entourage que nous recommandons et qui est une des pierres angulaires du mieux-être."

    Netflix

    Faustine

    "J’ai 18 ans et j’habite en région parisienne. Durant ma scolarité, j’ai été confrontée à deux évènements improbables : le suicide de deux de mes amis. La première a mis fin à ses jours à 14 ans, et malheureusement, on s’y attendait : on savait qu’elle avait des problèmes et qu’elle avait déjà fait plusieurs tentatives et qu’elle se mutilait. Mais quand elle est vraiment passée à l’acte, on a tous été sous le choc. Ses parents et ses amis plus proches ont essayé de l’aider mais j’ai l’impression que c’était malheureusement inévitable.

    Pour mon deuxième ami, je ne m’y attendais pas du tout, je ne me doutais pas de ses problèmes, il était toujours joyeux et souriant. Rien ne laissait penser qu’il commettrait l’irréparable, et sur le coup, j’étais sous le choc et en colère. C’est horrible à dire, mais l’émotion était moins forte à son enterrement puisque nous vivions en l’espace de moins d’un an un deuxième suicide dans notre établissement. C’est pour ça que pour ma part, je trouve que notre génération a tendance à vite baisser les bras face à des difficultés. Je sais que l’adolescence est compliquée à vivre pour certains, que ce soit du harcèlement ou autre, mais j’ai l’impression que les médias et les réseaux sociaux encouragent parfois cette solution mortelle (mais aussi les comportements de harcèlement). J’ai d’ailleurs été très dérangée par la scène de suicide de Hannah dans 13 Reasons Why, série que j’ai découverte sur Twitter.

    Certes, cette série a montré de bons aspects, comme pointer du doigt certains comportements abusifs et sensibiliser sur le fait de faire attention aux mots et aux attitudes à adopter avec les autres pour vivre ensemble et ne blesser personne, mais elle a peut-être servi de mauvais exemple à certains jeunes. L’histoire d’Hannah et l’attention qu’on lui a portée après son suicide est parfois l’effet recherché par certains qui sont en détresse, et cela peut donner des idées noires. Je ne trouve pas 13 Reasons Why très réaliste dans le sens où Hannah a vraiment subi un enchaînement des pires horreurs, et cet aspect trop romancé et trop mis en scène me dérange alors que la série se veut presque documentaire. Je passe mon bac cette année et ces deux amis auraient dû le passer en même temps que moi. Pour certains, il est difficile de vivre avec cette absence et parfois avec un sentiment de culpabilité. Mais il faut continuer à vivre en ayant toujours une pensée pour eux."

    Will - président de l’association We are Heroes - Les Parents

    "Il nous arrive de conseiller la série, effectivement. Nous pensons qu'elle s'adresse tout de même plus à des ados, d’environ 15 ans. Certaines scènes étant aussi très violentes, il semble préférable de la regarder avec un adulte. Melyssa, par exemple, a été bouleversée par cette série. Elle a subi harcèlement, cyber-harcèlement, coups... L'association l'a aidée et continue malgré la menace des harceleurs en question qui ont aussi voulu s'en prendre à nous (piratage et usurpation d'identité).

    Je pense également que les parents, les personnels de l'EN, et la communauté éducative peuvent vraiment ouvrir les yeux sur ce phénomène dévastateur qui a pris de l'ampleur avec internet. On estime environ entre 700 000 et 1 300 000 élèves victimes de harcèlement chaque année en France. C'est énorme, et même si nous réalisons de nombreuses actions de prévention et un accompagnement toute l'année, il faut que les médias en parlent de plus en plus, que les institutions se mobilisent. Le combat continue et le chemin est encore long pour vaincre ce fléau définitivement."

    "Des exemples concrets tirés de séries touchant directement ce jeune public peuvent servir d’outils de sensibilisation"
    Netflix

    Lucie - étudiante infirmière

    "Je m’appelle Lucie, j’ai 21 ans, je vis en Savoie, et je suis étudiante infirmière en 2e année à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de Chambéry.

    Pour des raisons personnelles, les thèmes abordés dans la série 13 Reasons Why, à savoir le harcèlement scolaire, le viol et le suicide, sont des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur. Trop souvent, j’ai été témoin de situations de harcèlement scolaire, de la détresse de certains élèves sans pouvoir trouver de solution à mon échelle. J’ai passé une majeure partie de ma scolarité dans un établissement où le harcèlement était monnaie courante sans pour autant que les mesures adéquates soient prises. Il a fallu un événement tragique (suicide d’un élève à la suite de harcèlement scolaire permanent dont il était la victime au sein de l’établissement, mais également sur les réseaux sociaux) pour que des mesures de prévention soient mises en avant. J’ai conscience que cette histoire n’est pas un cas isolé malheureusement.

    Dans le cadre de ma formation en soins infirmiers, j’ai été amenée à participer à des campagnes de prévention dans des établissements scolaires (collège/lycée). Différents thèmes y sont abordés pour sensibiliser les jeunes sur des sujets tels que le sida., le tabac ou encore le harcèlement scolaire.

    Je pense que cette série mériterait d’être mise en avant par des professionnels de santé. Tout d’abord pour la variété des thèmes abordés, qui sont complexes à traiter et à expliquer quand on se trouve face à un jeune public. Selon moi, elle permet de faire de la prévention contre l’isolement, et elle libère la parole sur des sujets aussi importants et tabous. Je m’explique : tout au long de la saison 1, nous suivons le personnage d’Hannah Baker et les événements qui l’ont poussée à se donner la mort. On peut s’apercevoir qu’Hannah reste seule avec ses problèmes et ne trouve aucun interlocuteur compétent. Elle est seule, jeune et vulnérable. Cependant, on peut aisément comprendre ses réticences à cause de la pression sociale. Il apparaît, au vu de nombreux témoignages, qu’il est habituel de ressentir de la honte (surtout après un viol), et d’être gêné de parler de harcèlement à ses parents. Il peut sembler intéressant de prendre la situation personnelle du personnage d’Hannah Baker en exemple lors d’évènements de prévention pour mettre en exergue l’importance de se livrer, se dé-"livrer" via la parole en communiquant avec du personnel compétent sachant reconnaître les signes psychiques et physiques de ce genre de problématiques.

    Netflix

    La scène qui illustre le mieux mon propos se trouve dans le dernier épisode. Lors d’un flash-back, on voit Hannah discuter avec M. Porter dans son bureau, lui expliquant qu’elle a été violée. M. Porter lui demande si elle a montré des signes de résistance, ce à quoi elle répond "non". Le conseiller en conclut donc qu’elle était consentante mais qu’elle l’a sûrement regretté par la suite et lui dit qu’il ne peut rien faire. L’exemple de "l’adulte non-compréhensif et incompétent" est illustré par ce passage. Cette scène paraît importante car si M. Porter s’était montré plus à l’écoute, plus à même d’établir un diagnostic précis de la situation personnelle d’Hannah, on peut imaginer qu’avec un accompagnement personnalisé et professionnel, celle-ci ne se serait pas suicidée.

    Ces exemples montrent l’importance de communiquer avec des personnes capables de trouver des solutions adaptées : un professeur formé, un membre de sa famille à l’écoute, ou un professionnel de santé (contraint au secret professionnel, sauf en cas de péril imminent pour la personne). D’après moi, c’est aussi une leçon pour tous les adultes qui côtoient un jeune public : il est primordial de savoir repérer les signes de harcèlements ou autres agressions et de considérer les événements avec importance lorsqu’un adolescent vient faire la démarche (déjà difficile) de se confier sur un sujet aussi douloureux.

    C’est pour toutes ces raisons que la prévention au sein des établissements scolaires sur de tels sujets est primordiale. Aujourd’hui, grâce à ma formation, j’espère pouvoir aider les jeunes à ne pas rester isolés vis-à-vis de ces différentes problématiques et les amener à en parler. Des exemples concrets tirés de séries touchant directement ce jeune public peuvent servir d’outils de sensibilisation. Néanmoins, je pense que seuls les passages les plus pertinents doivent être utilisés, et non pas la série entière."

    La série 13 Reasons Why revient le vendredi 18 mai sur Netflix avec une saison 2 engagée. 

     

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