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    Undercover - une histoire vraie : entretien avec son réalisateur Yann Demange

    Quatre ans après avoir signé "71", un puissant et impressionnant premier film ayant pour cadre la guerre civile en Irlande, le français Yann Demange délivre avec "Undercover - une histoire vraie" un récit tout aussi passionnant et glaçant. Entretien.

    Alexandra Lagasse / AlloCiné

    Né à Paris, Yann Demange a grandi à Londres et a débuté sa carrière en filmant des concerts live et en assistant des réalisateurs sur des spots publicitaires et des clips musicaux. Diplômé de la National Film & Television School en 2006, il a notamment réalisé Top Boy, une série acclamée par la Critique écrite par Ronan Bennett pour Channel 4, qui s’intéresse au quotidien des habitants du quartier de Hackney, un quartier londonien connu pour son taux de délinquance. Top Boy a entre-autre été nommée aux BAFTA TV Awards du meilleur réalisateur et de la meilleure minisérie dramatique. C'est en 2014 que Demange signe un premier long métrage impressionnant, magistral de maîtrise et de tension, qui a pour toile de fond les années de plomb irlandaise et la guerre civile opposant l'IRA au gouvernement britannique : '71. Le film retraçait l'histoire d'un soldat britannique accidentellement abandonné par son unité en pleine période des Troubles dans les rues de Belfast en Irlande. ’71 a valu à Yann Demange d’être nommé à deux BAFTA Awards et de remporter le British Independent Film Award du meilleur réalisateur.

    Avec ce joli pedigree, c'est dire qu'on attendait avec une certaine impatience son second film, qui sort ce 2 janvier : Undercover - une histoire vraie. L'histoire d'un père d’origine très modeste, Richard Wershe, et de son fils, Rick Jr., surnommé "Rick le p'tit blanc" ("White Boy Rick" en VO, qui est aussi le titre original du film), un adolescent qui fut informateur pour le compte du FBI, avant de devenir lui-même trafiquant de drogue, et qui, abandonné par ceux qui l’avaient utilisé, fut condamné à finir ses jours en prison. Porté par un toujours impeccable Matthew McConaughey, mais plus encore par un impressionnant Richie Merritt -qui n'est pourtant pas un acteur professionnel- , jouant son fils, Undercover plante son intrigue à Détroit, dans les années 80, au plus fort de la guerre contre l’épidémie de crack, alors que la ville est ravagée par la pauvreté et la violence. Le film, puissant et touchant drame familial avant d'être l'histoire d'un criminel, a la vigueur d'un uppercut.

    En voici la bande-annonce...

    Nous avons profité du passage à Paris du réalisateur, fin novembre, pour longuement nous entretenir avec lui autour de son film. Rencontre avec un homme volubile, chalheureux et passionné, vite emporté par un sujet qu'il connait si bien.

    AlloCiné : La génèse du projet est assez singulière. J'ai cru comprendre qu'il y avait en fait deux projets parallèles qui se montaient sur le même sujet ? Comment êtes-vous arrivé dessus ?

    Yann Demange : Pas deux, mais trois projets en fait ! C'est une très longue histoire ! Après mon précédent film, '71, je suis arrivé aux Etats-Unis. On m'avait envoyé un article sur White Boy Rick. Ce n'était pas un projet personnel ; mais j'ai trouvé l'histoire de cet indic adolescent de 14 ans pour le FBI fascinante. Ce n'était pas une sorte de prophète, il est devenu un baron de la drogue mais n'était pas très intelligent ; on n'est pas dans une histoire à la Scarface. Son histoire était assez dingue quand même, avec la manière dont il a été abusé par les Autorités. Mais j'ai décliné la proposition, notamment parce que je trouvais que, finalement, il y avait aux Etats-Unis des injustices bien pires et plus grandes à raconter. Entre temps, Universal a acheté les droits de cette histoire, et a trouvé un réalisateur qui développait le film. A ce moment là, je voulais faire un film à Los Angeles, qui relatait les émeutes d'Algérie survenues en 1992, avec une perspective très « afro-américaine », un côté révolutionnaire. Mais j'ai finalement réalisé que ce projet n'était pas pour moi, je n'arrivais pas à rentrer suffisamment dedans. Gregory Burke, mon scénariste sur '71, et moi-même n'arrivions pas à trouver dans ce projet l'authenticité que nous cherchions. J'ai donc mis ce projet de côté. J'ai après ça proposé à Sony un documentaire baptisé « 75 », qui évoquait l'histoire d'un flic corrompu à New York dans les années 70. Il devait être produit par Amy Pascal et Mike de Luca. Ca aussi aurait pu être mon 2e film. Sauf que trois mois plus tard, il y a eu le fameux piratage massif chez Sony ! C'était la panique générale, plein de gens sont partis de chez eux.

    Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

    Un an après qu'on m'ait envoyé l'article sur White Boy Rick, le producteur John Lesher, avec qui je devais aussi faire mon projet « 75 », m'a dit qu'il venait d'acheter un script basé sur l'histoire de ce garçon. Je lui ai dit que je connaissais déjà l'histoire, Il a insisté pour que je lise le scénario malgré tout. Je l'ai trouvé perfectible. En revanche, ce que j'ai trouvé formidable dans les 5-10 premières pages, c'était une scène entre le père et le fils, qui m'a pas mal bouleversé, notamment parce qu'elle faisait aussi écho à ma propre relation que j'ai eu avec mon père. C'est là que j'ai vraiment senti comment ce gosse était à l'intérieur, ce que je n'avais pas ressenti en lisant l'article.

    J'étais dans une période très particulière aussi. Je vivais aux Etats-Unis depuis plus d'un an, on était en pleine période électorale, je commençais à me familiariser avec la politique américaine, la question du racisme, si aiguë là-bas, ect. C'est très différent de vivre les choses de l'intérieur, une fois qu'on est sur place ; moi qui ai été élevé dans une vraie culture du Melting Pot. Ma mère et blanche et blonde ; j'ai une partie de ma famille qui vient de Martinique ; une autre qui vient d'Argentine, et mon père est Algérien ! Ce gamin n'a pas eu la chance d'avoir une vraie enfance, durement marquée par la pauvreté et la violence. Et, finalement, cette histoire, son histoire, est avant tout celle d'une famille, et comment elle survit. Ca c'est ce qui me passionnait. Je me suis donc dit : « si je peux vraiment faire avant tout une histoire de relation entre un père et son fils, avec ses échecs et ses espoirs, si je peux en faire la colonne vertébrale d'un film, sur laquelle viendra se greffer toute cette histoire de drogue, banco ! »

    Donc vous avez commencé à travailler sur le film à ce moment là ?

    Non parce que le problème, c'est qu'à ce moment là, les producteurs avaient effectivement un script, mais n'avaient même pas les droits de cet article qui retracait l'histoire de Richie Wersh Jr. ! En plus de ça je voulais le rencontrer pour discuter avec lui. J'ai donc dit à Studio 8 [NDR : une des sociétés produisant le film] : « je suis coincé là, on peut pas avancer sur le sujet ! Il faut qu'on ait les droits de l'article. Il faut pouvoir rencontrer le vrai Rick. Il est vivant, il est actuellement en prison, et moi je ne peux pas faire n'importe quoi, j'ai une obligation morale le concernant ! »

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    C'est là que j'ai eu un coup de fil de Scott Franklin, le producteur de Darren Aronofsky. Les deux avaient vu et aimé mon premier film, '71, et on était resté en contact, notamment avec la possible perspective de travailler ensemble. Donc là il me dit : « Ca y est ! On a trouvé le projet ! Une histoire sur White Boy Rick ! » Je n'en revenais pas ! Je travaillais dessus depuis des mois, et il me proposait le même projet sans le savoir ! Sauf que c'est Protozoa Pictures, la société de production d'Aronofsky, qui avait justement acheté les Droits d'adaptation ! Du coup, l'idée est venue naturellement : pourquoi ne pas marier les deux projets ? Après quoi je suis allé rencontrer Richie Wershe Jr en prison ; j'ai passé 4h avec lui. Je ne lui ai posé que des questions sur la famille. Il trouvait ma démarche un peu bizarre. Il purgeait une peine de 27 ans de prison, et les seules questions qu'on lui posait, c'était à propos de la famille. Par exemple, on lui a demandé comment le fait d'avoir été un indic pour le FBI, son ascension et sa chute, ont affecté sa vie familiale ; il a parlé de sa vie familiale comme une vie parallèle à son business de drogue, comment il gérait les deux, ect. Dans mon esprit, le film prenait peu à peu forme. Il devenait évident pour moi qu'il ne pourrait avoir la forme initiale que je souhaitait lui donner ; il allait sans doute avoir deux parties distincts, avec un basculement à partir du moment où Rick se fait tirer dessus, parce que j'avais une obligation d'expliquer pourquoi il était en prison et pourquoi il y était encore. Par la suite, je l'ai souvent revu ; nous avons énormément discuté.

    Ce garçon a une vie incroyablement complexe à retranscrire à l'écran ; ca été extrêmement difficile d'avoir un script qui tienne la route. Par exemple, Rick a eu 3 enfants avant d'avoir 17 ans, tous de mères différentes. En fait, plus j'y pense, plus je me dit que ca aurait carrément dû être une série tellement tous les éléments de sa vie étaient denses. Et je voulais éviter à tout prix ce que fait Scorsese dans beaucoup de ses films : la voix off.

    AlloCiné : Rick Wershe a eu un droit de regard sur le film ? A-t-il participé, à sa manière, au script du film ?

    Non ! Je lui ai clairement dit d'ailleurs, lorsque je l'ai rencontré : « je ne suis pas ton biographe. Je veux être le plus sincère et authentique possible, mais ca reste un film et non un documentaire sur ta vie, Il y aura donc nécessairement des ressorts narratifs dramatiques dedans ». J'ai donc laissé Rick lire le script, mais je n'avais pas besoin qu'il l'approuve. Du reste, il a été très cool, donnant parfois des modifications sur certains détails de sa vie, faisant d'autres petites suggestions… On a vraiment été dans une relation de confiance lui et moi ; même si, au début, il avait par exemple peur de la manière dont j'allais montrer ses grands-parents à l'écran, car ils représentaient tout pour lui. De même, il n'a dans un premier temps pas compris pourquoi je faisais le choix de montrer à l'écran qu'un seul de ses enfants, alors qu'il en avait eu trois. « Comment j'explique à mes gosses qu'il n'y en a qu'un seul d'entre eux à l'écran ? » m'a-t-il demandé ! J'ai dû lui expliquer qu'à l'écran, ca ne pourrait pas fonctionner !

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    Votre film est certes un biopic, comportant donc les éléments et les ressorts propre à ce type de film, avec l'ascension et la chute du personnage. Mais ce qui ressort surtout, c'est qu'il s'agit avant tout d'un drame familial, avant même l'aspect criminel de l'intrigue.

    C'est vrai, c'est même la seule raison pour laquelle j'ai fait ce film ! Evidemment, le studio aimait je pense avant tout la partie qui concerne l'histoire autour de la drogue, parce que c'est vendeur. La partie où Rick est un indic est intéressante, avec cette armure intérieure qu'il a et qui lui permet de résister à la dureté de ce qu'il traverse et ce qui l'entoure. Mais je ne voulais pas me lancer dans des trucs trop procéduraux, donner une tonne de détails ; en tout cas pas plus que de raison. Rick est quelqu'un d'ambiguë ; il a trahi des amis, il a fait des choses très dures. Je ne le juge pas, ni ne cherche à le rendre à tout prix sympathique. Il fallait le saisir dans sa globalité et sa complexité.

    C'est le moment de parler de Richie Merritt, qui campe formidablement White Boy Rick ; une vraie révélation. Comment l'avez-vous trouvé ? C'est son premier film je crois…

    J'ai cherché à procéder de la même manière que ce que j'avais fait sur '71 et Top Boy ; essayer de trouver des gamins qui n'avaient jamais tourné auparavant. Des adultes aussi d'ailleurs. Je savais que ca allait très être compliqué de trouver aux Etats-Unis, avec le racisme et le communautarisme ambiant, un adolescent blanc de 14 ans qui passait son temps au sein de la communauté afro-américaine. Ce n'est pas que ca n'existe plus, mais c'est devenu rare. Et moi, je ne voulais pas qu'on tombe dans la caricature ou l'imitation, en prenant un vrai acteur faisant croire qu'il avait des potes afro-américains comme ceux du film.

    Du coup, on a procédé en deux temps : on a quand même auditionné de vrais acteurs ; et on s'est aussi mis à sillonner le pays en cherchant dans les lycées, les salles de boxe et tout autre endroit fréquenté par les adolescents dans les centres-villes du Midwest et du Nord-Est américain, afin de trouver un jeune homme blanc issu d’un milieu socioéconomique similaire à celui du jeune Rick Wershe Jr. Francine Maisler, la responsable de la distribution des rôles, et ma directrice de casting, Jennifer Venditti, ont joué un rôle crucial là-dessus. Jennifer s'est occupé du casting des personnes non actrices. Elle a fini par concentrer ses recherches sur les lycées à majorité afro-américaine de l’Ohio – notamment à Cleveland, Columbus et Akron – ainsi que ceux de Détroit, Baltimore, Pittsburgh, New York, du Connecticut et du New Jersey. Finalement, on a trouvé la perle rare dans les environs de Baltimore, parmi cinq concurrents. Jennifer m'a alors dit : "il faut absolument que tu vois ce gosse !"

    A Détroit, quand vous naissez et vivez dans des paysages pareils, marqués au fer rouge par la pauvreté, le délabrement et la violence, quel avenir pouvez-vous avoir ?

    J'ai donc rencontré Richie, 15 ans. Ce garçon était émouvant; j'ai beaucoup discuté avec lui. Qu'est-ce qu'il a souffert dans sa vie ! Sa mère était partie en désintox pendant 4 ans, abandonné... Bref, je vais pas raconter toute sa vie, mais pour le coup, il savait ce qu'était la pauvreté et grandir dans un milieu très défavorisé. Avec la directrice du casting, on a pu lui trouver un coach pour lui donner quelques tuyaux pour jouer et fixer ses essais sur une bande qu'on a montré au studio. Je leur ai dit : "voilà ! J'aime beaucoup ce garçon, c'est vrai qu'on prend un grand risque, mais j'ai confiance !" Il avait fait des essais avec Matthew McConaughey, qui voulait justement jouer avec un acteur non professionnel. Ils ont tourné 4 scènes ensemble lors de ces essais. C'était extrêmement intéressant de voir l'effet que Richie avait sur Matthew. C'était comme s'il l'arrimait au plancher; Matthew ayant parfois tendance à jouer un peu haut. Richie, lui, ne pouvait pas être dans un film de Matthew McConaughey. Il fallait que ca soit l'inverse, que Matthew McConaughey soit dans un film de Richie Merritt. Matthew fonctionnait comme un métronome. La combinaison des deux faisait peur, mais dans le bon sens du terme; Matthew l'a d'ailleurs très bien ressenti.

    Comment avez-vous dirigé justement Matthew McConaughey sur le tournage, lui qui a la réputation d'être assez Method Acting dans ses rôles ?

    Il ne l'est pas tant que ça en fait, même s'il a effectivement toujours besoin de se mettre en condition et en immersion pour ses personnages. J'ai adoré travailler avec lui, il est très cool, c'est quelqu'un de très ouvert, qui n'a pas du tout un comportement de Prima Donna. Il était toujours à l'heure pour le tournage, ce qui est déjà en soi quelque chose de pas évident. Il était attiré justement par cette thématique du père et de sa relation avec son fils; lui-même étant un jeune père de trois enfants. C'est quelque chose qui fait partie de sa réflexion actuelle : "c'est quoi être un bon père ?" Par exemple, il faut savoir que même s'il voyage beaucoup, du fait de ses tournages, il ne s'éloigne jamais plus de 15 jours de sa famille. C'est quelqu'un qui a souvent des idées sur le tournage, il aime improviser aussi; ca ne me pose aucun problème. Il a aussi besoin de cette liberté là, d'explorer; ce n'est pas quelqu'un à qui on impose des choses.

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    Un des aspects assez remarquables de votre film, c'est la manière dont vous montrez la ville de Détroit, où se passe l'intrigue. Même si j'imagine que vous n'aviez pas l'intention de viser une approche documentaire, c'est pourtant le sentiment qu'on a la concernant. Elle est même je trouve un personnage à part entière. D'une certaine manière, sa représentation dans votre film pourrait constituer une sorte de prolongement chronologique et sociologique à la ville que Kathryn Bigelow a montré dans son film du même nom. Vous avez tourné in situ ?

    J'ai fait énormément de recherches à Détroit, et on devait tourner là-bas ! Sauf que ca n'a pas pu se faire, parce que la ville a mis fin au système d'aides financières qu'elle avait mis en place pour justement attirer les tournages chez elle. Pareil dans le Michigan. En revanche dans l'Ohio, c'était encore possible, à Cleveland. Pour représenter le quartier où vivait Rick Wershe Jr, à forte majorité afro-américaine, c'était finalement mieux ! Tourner à Détroit aurait coûté plus d'argent. On trouve à Cleveland encore de nombreux spots qui rappellent justement l'état de la ville de Détroit au début des années 80, laissée à l'abandon, plus entretenue, ect. Cela dit, nous avons quand même tourné des plans à Détroit, durant 2-3 jours.

    En tout cas je suis tout à fait d'accord avec vous sur l'idée que Détroit est totalement un personnage à part entière dans mon film. C'était aussi important pour moi que la manière dont je montrais Belfast dans '71. Il faut toujours trouver la juste texture. Jonathan Majors, qui joue le personnage du gang Johnny « Lil Man » Curry dans Undercover, m'a d'ailleurs dit : "Détroit, c'est une mère dans le film, parce que c'est elle qui engendre et façonne ces personnages". Détroit est un endroit assez unique et fou. Il existe de nombreux endroits dans le monde, à l'heure actuelle, où, même si vous êtes né pauvre, vous pouvez vous en sortir et changer votre vie, en faisant ce qu'il faut. Si vous ne pouvez pas, on dira même que c'est de votre faute. Le système, implacable, marche comme ça. Mais à Détroit, quand vous naissez et vivez dans des paysages pareils, marqués au fer rouge par la pauvreté, le délabrement et la violence, quel avenir pouvez-vous avoir ? Quels choix avez-vous ?

    Une dernière question : Quel est votre prochain projet ?

    Je ne sais pas encore exactement ce que ca va être. Je développe un projet avec Why Not Productions. C'est encore un peu tôt pour en parler, mais ce que je peux vous dire, c'est que c'est une adaptation d'un film de Ken Loach. J'ai aussi dans mes cartons un projet de pure film de genre; un film de casse  avec des vampires !

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