
Hier soir, le public de Beaune a pu découvrir le quatrième film en compétition du festival, un thriller enneigé intitulé "Savage" et permier film du réalisateur chinois Cui Siwei. Ce matin, c'était au tour du cinquième film de la compétition, "Face à la nuit", un film noir à la chronologie déconstruite du réalisateur malaisien Wi-ding Ho, d'être projeté. Cet après-midi, ils auront également pu voir Rojo, enquête criminelle sur fond de coup d'Etat qui se déroule dans l'Argentine des années 1970.
Savage
Au pied du mont Paektu, à la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Depuis la mort de son coéquipier un an plus tôt, lors de l’attaque d’un fourgon rempli d’or, l’inspecteur Kanghao n’attend qu’une chose : sa mutation à Pékin. Hanté par le meurtre de son ami, obsédé par l’or qui n’a jamais été retrouvé, miné par l’échec de sa vie sentimentale, il a développé un comportement impulsif et suicidaire. Alors qu’une violente tempête de neige s’abat sur la région, les braqueurs refont surface, bien décidés à récupérer l’or abandonné dans leur fuite.
Pourtant convainquant dans sa première partie, Savage, dont l'environnement glacial impressionne indéniablement, s'étiole vite en raison de gros problèmes de rythme et d'une sous-intrigue romantique qui se fait de plus en plus pesante. Le film patauge de plus en plus et s'embarrasse d'un final étiré qui semble ne jamais vouloir toucher au but. Le film, qui sera distribué par Wild Bunch, n'a pas encore de date de sortie en France.
Face à la nuit
Trois nuits de la vie d’un homme. Trois nuits à traverser un monde interlope, qui ont fait basculer son existence ordinaire. Il est sur le point de commettre l’irréparable. Mais son passé va le rattraper…

Film noir à la chronologie construite à rebours, Face à la nuit commence commence à une époque postérieure à la nôtre. Son héros, torturer, semble errer au milieu de son propre désespoir dans une société où l'on dissuade les gens de se suicider. Peu à peu, on remonte dans son passé et on comprend à travers trois moments de sa vie comment il en est arrivé là. Face à la nuit s'embrouille parfois dans la complexité de son concept et il arrive de perdre le fil, mais la photographie de nuit est belle et le cadre toujours soigné. Le film sortira en salle en France le 10 juillet prochain.
Ce soir, la compétition se poursuivra avec Les Oiseaux de passage et demain avec El Reino. Gardez donc un oeil ouvert sur l'actualité du festival, que vous pourrez retrouver par ici !