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    Good Omens avec David Tennant et Michael Sheen : "Nos personnages ne l'admettraient jamais, mais ils sont totalement amoureux l'un de l'autre !"

    A l'occasion de la sortie de la série "Good Omens" sur Amazon Prime Video, on a rencontré son auteur et créateur Neil Gaiman et ses deux interprètes principaux, l'angélique Michael Sheen et le démoniaque David Tennant.

    Amazon Original

    Votre duo fonctionne de manière assez évidente, saviez-vous que ça allait marchés dès que avez appris que vous partageriez l'affiche de Good Omens ?

    David Tennant : On se connaît depuis longtemps, mais on n'avait jamais joué ensemble. On pressentait que cela marcherait, qu'on avait des façons de voir les choses assez similaires, mais on ne peut jamais être sûrs ! On n'a pas vraiment eu de temps pour répéter, donc on aurait aussi bien pu arriver sur le plateau et que ce soit une catastrophe !

    Michael Sheen : Habituellement, on est plutôt envisagés pour le même type de rôle, donc c'est très rare de pouvoir être ensemble, d'autant plus sur un projet où on interagit vraiment l'un avec l'autre. Je suis arrivé comme un fan, en sachant que David serait brillant. On se demande toujours si l'alchimie va se faire, mais l'écriture était tellement bonne, la dynamique entre les personnages était tellement bien établie dans le texte, qu'il ne nous restait qu'à surfer sur la vague du scénario. 

    Neil, comment était-ce d'adapter son propre matériau ? 

    Neil Gaiman : Être le scénariste de Good Omens, c'était très plaisant et j'étais libéré de tout stress. Personne n'attendait vraiment cette adaptation, je l'ai faite parce que je l'avais promis à Terry Pratchett avant sa mort. J'ai divisé le roman en six, j'ai fait quelques modifications pour que ça fonctionne, c'était assez simple en fin de compte ! Le véritable défi, c'est que j'avais promis à Terry que je ferais une série qu'il aurait envie de regarder et j'ai appris au cours de mes expériences, réussies ou ratées, que le succès d'une série ne repose pas entièrement sur la qualité du scénario. J'ai donc compris qu'il fallait que je puisse contrôler la direction artistique dans son ensemble. 

    MS : Savoir que Neil était au centre de tous les choix artistiques et créatifs concernant la série nous mettait vraiment en confiance. C'est son univers et c'était une grosse responsabilité d'adapter cette histoire tellement populaire à l'écran, donc savoir qu'il était là, ça changeait tout. Il savait exactement où il allait, mais il s'assurait toujours que tout le monde arrive à suivre le mouvement. C'est quelqu'un de très chaleureux, de très humain et d'ailleurs, cela se ressent au travers de son oeuvre. 

    Chris Raphael / Amazon

    Pouvez-vous nous parler des easter eggs que vous avez placés dans la série en hommage à Terry Pratchett ? 

    NG : Cela s'est fait naturellement. Dans la librairie, on s'est dit : "Et si on mettait son chapeau et son écharpe et une pile de livres de Terry Pratchett ?" On entend aussi sa voix à un moment, jouée par Paul Kaye. Il a aussi des clins d'oeil à Doctor Who et Douglas Mackinnon, le réalisateur, a également voulu faire un clin d'oeil à Terry Gilliam, qui a longtemps été rattaché au projet d'adaptation en film. 

    David, le personnage du démon Crawly est un peu comme une rock star. D'où viennent cette démarche et cette dégaine ?

    DT : La série se passe de nos jours alors que le roman, sorti il y a bientôt trente ans, se passait à cette époque. Je me suis donc demandé quelle pourrait être la version 2019 du personnage présenté dans le roman et je me suis dit qu'il voudrait être un peu rock'n'roll et cool, il a un côté un peu anar', une insouciance et puis on enfile le costume et ça se fait naturellement. 

    MS : Et puis au fur et à mesure que la série avance, nos personnages se définissent mutuellement, en quelque sorte. Ce que fait le Crowly [Rampa] de David fait de mon Aziraphale ce qu'il est et vice versa. Plus il est coincé, plus Crowly est sans filtre. Le premier jour, on a tourné ces longues scènes de dialogue sur le banc, et on a vraiment compris qu'il fallait qu'on trouve notre rythme à deux. 

    Quel a été le plus gros défi pour vous au moment du tournage ?

    DT : Le climax de la série a été dingue à tourner, la pire expérience de ma vie : le lieu était superbe, mais il faisait froid, on était trempés, on a dû attendre énormément... C'était affreux. 

    MS : Oh oui, l'Angleterre en novembre, c'est toujours un peu compliqué... En ce qui concerne les personnages et l'histoire, le plus compliqué était les scènes où on était séparés. Il y a une section assez longue où on n'est pas ensemble et c'était difficile, il fallait réussir à faore en sorte que leur histoire à tous les deux se poursuive même s'ils étaient chacun de leur côté. 

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    Avez-vous pu improviser un peu ? 

    MS : Très peu, mais il y a une séquence, Neil dit que c'est sa préférée d'ailleurs. Il a dit : "C'est fantastique, je n'ai pas eu besoin de l'écrire !"  C'est ce moment où je me dis que je pourrais faire un spectacle de magie, car Aziraphale adore la magie. Je commence à faire des tours avec des pièces de monnaie. 

    DT : Et je lui réponds "Non, s'il te plait, tes tours sont super ringards"

    MS : Et on a continué à improviser, car la caméra devait s'éloigner, et finalement, ils en ont gardé une grosse partie !

    Le monde a changé entre le moment où vous avez écrit le roman et la série. Avez-vous réécrit des personnages ?

    NG : Non, le seul personnage que j'ai un peu poussé dans la direction dans laquelle elle allait déjà dans le roman, c'est Pepper. J'avais envie d'en faire quelqu'un qui pourrait regarder Guerre dans les yeux en disant "Je n'admettrai pas le sexisme quotidien". C'était tout simplement délicieux. Vous savez, je pensais qu'il y aurait énormément de modifications à faire en adaptant un livre trente ans après, mais à ma grande surprise et malheureusement, ce n'était pas le cas, ce qui prouve que l'on monde n'a pas tellement évolué...

    Diriez-vous que c'est une histoire d'amour ?

    MS : Oh oui, bien sûr !

    DT : Nos personnages ne l'appelleraient jamais ainsi !

    MS : Il y a plein d'histoires d'amours différentes dans la série. Nos personnages sont amoureux du monde tel qu'il est, des humains, même s'ils n'ont pas des relations très intimes avec eux, et ils ne l'admettraient jamais, mais ils sont totalement amoureux l'un de l'autre ! C'est comme un buddy movie... Mais je pense que ça va quand même un peu plus loin que ça !

    La bande-annonce de Good Omens, disponible sur Amazon Prime Video :

     

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