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    Festival d’Okinawa : on a rencontré Honka Matsumoto, Ayame Misaki et Wutt Hmone Shwe Yi
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Rencontre avec trois talents à suivre, révélés au Festival Internation du Film d'Okinawa 21019.

    De passage au Festival International du film d’Okinawa, impossible de pas succomber au talent de trois actrices dont la cote monte en Asie, mais aussi à Hollywood : les Japonaises Honka Matsumoto et Ayame Misaki, ainsi que l’envoûtante Wutt Hmone Shwe Yi venue de Myanmar. Entre deux séances photo et avant de monter les marches de la première de leurs films, ces trois stars montantes nous ont accordé quelques minutes pour évoquer leurs parcours et leurs visions du monde.

    AlloCiné : Parlez-nous de votre film présenté à Okinawa et de votre personnage ?

    Ayame Misaki : Je joue Yuko, une jeune femme enceinte dans la comédie dramatique Bone Born Bone du réalisateur Gori. C’est mon nouveau film après Vers la Lumière qui était au Festival de Cannes l’année dernière. Ce film se déroule justement à Okinawa ce qui est parfait pour le festival. C’est l’histoire de l’anniversaire de la mort d’une femme et de sa famille qui se réunit pour honorer sa mémoire. C’est un film sur la vie et sur la mort. En tant que femme enceinte, je représente la vie.

    Honoka Matsumoto : Quant à moi j’ai deux films en projection : My Life upside down et My Father, the Bride. Ce sont deux films d’une grande sensibilité et avec plein d’humour. Tout comme l’était mon film précédent: Sunny: our hearts beat together primé au Festival de Tokyo en 2018. Ce sont des films sur la famille, sur son fonctionnement et comment il est important de savoir communiquer pour résoudre tout problème. Ce sont également des films qui montrent comment le rôle de la femme a changé, que ce soit dans notre société japonaise ou de par le Monde. La femme a un pouvoir de plus en plus important au sein de la famille comme de la société, ou même dans le monde du travail. Je crois que c’est dans l’air du temps et je suis fière de faire partie de films qui disent quelque chose d’important.

    Wutt Hmone Shwe Yi : Mon film s’appelle My Country My Home. C’est l’histoire émouvante d’une jeune femme vivant au Japon mais qui apprend qu’elle vient en fait de Myanmar et dont le père décide de rentrer dans son pays d’origine. C’est un film splendide qui me convient bien.

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    Les thèmes du Festival d’Okinawa sont la Paix et l’Humour. Est-ce que vos films épousent cet esprit ?

    Ayame Misaki : Mon film parle justement de Paix et d’Humour ! De plus il se déroule à Okinawa qui de par son passé sur fond de Seconde Guerre mondiale représente bien cette quête toujours actuelle pour la Paix. Notre film traite de la paix au sein de la famille et c’est bien par là qu’il faut commencer avant d’avoir la paix dans le Monde.

    Honoka Matsumoto : Je pense qu’il est toujours plus facile de rendre les gens heureux, de leur donner la paix intérieure en les faisant sourire et même rire. Ce qui est le propre de mes deux films, ici à Okinawa.

    Wutt Hmone Shwe Yi : C’est bien le sujet de mon film puisque c’est la paix que recherche le père, en remontant le fil du temps pour retrouver son pays, Myanmar. Le ton y est envolé et léger, l’humour est à fleur de peau mais bien présent.

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    Que vous inspire justement le mot Paix. Est-ce que l’Art, le cinéma peut apporter la Paix dans le monde ?

    Ayame Misaki : Il y a tellement de choses que le mot Paix m’inspire ! Dans tous les cas, je pense que la paix doit être d’abord une affaire personnelle. Quelque part, sans doute, que le cinéma, qu’un film comme le mien, peut inciter les gens à choisir la paix comme solution et non le conflit. Il y a j’espère un effet domino ensuite pour créer la paix dans le Monde.

    Honoka Matsumoto : Pour moi la Paix c’est un peuple, une planète ! Mais la Paix c’est d’abord la paix chez soi, en soi et dans sa propre famille. J’espère que l’Art, le cinéma permettent de se focaliser sur ce qui nous unit et non ce qui nous sépare. La Paix c’est un état d’esprit avant tout.

    Wutt Hmone Shwe Yi : Sans la Paix et l’Amour rien ne peut survivre dans le monde. J’espère que nos films, que le cinéma inspire la paix en soi pour qu’ensuite nous devenions des véhicules pour cette paix.

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    Quel est l’impact que vous souhaitez pour votre film ici à ce festival ?

    Ayame Misaki : Le propre des festivals c’est qu’un grand nombre de personnes puissent voir nos films. J’espère que l’impact sera de leur montrer que la chose la plus chère dans la vie c’est la notion de famille, de communauté. Nous pouvons résoudre tous les problèmes en face de nous si nous aprenons à mieux nous écouter les uns, les autres. J’espère aussi que le public comprendra que ce qui fait la force et la grandeur de la vie c’est l’amour que nous portons en nous. C’est l’Amour que nous donnons aux autres.

    Honoka Matsumoto : Quant à moi je pense que la force de notre film, son impact c’est de montrer que personne ne peut vivre seul. Personne n’est une île ! Nous avons tous besoin les uns des autres et nous sommes tous complémentaires entre nous. Nous devons apprendre à nouveau à vivre ensemble et apprendre à faire confiance à l’autre.

    Wutt Hmone Shwe Yi : J’espère que mon film montre bien que nous sommes en parti: un peuple, une planète. Nous devons nous unir au delà de nos différences de culture, de religion, etc. Nous devons faire preuve de tolérance et de compassion. Ainsi nous aurons, sans doute, un jour la Paix dans le Monde.

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