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    Grégory sur Netflix : ces autres affaires françaises à grands rebondissements
    Mathilde Fontaine
    Mathilde Fontaine
    -Rédactrice ciné-séries
    Celle qui est fan de Friends et pourrait bosser chez Dunder Mifflin. Ne loupe jamais une séance ciné, rêve de vivre dans un film de Sautet, de faire une choré avec les fréros Vega (ceux de Tarantino) et d'aller à une Boum avec Vic ! ("Et là, normalement, il me faut une citation latine...")

    Le 20 novembre dernier, Netflix a mis en ligne un documentaire centré sur la disparition du petit Grégory, en 1984. Zoom sur 4 affaires françaises riches en rebondissements, qui pourraient faire l'objet d'une série documentaire.

    L'AFFAIRE FOURNIRET

    Le résumé : 

    Depuis 1967, Michel Fourniret est mis en cause dans l’enlèvement, l’agression, le viol et le meurtre de plusieurs jeunes femmes. Il a avoué 10 meurtres et a été condamné à trois reprises, en 1967, en 1987 et en 2008 (à la perpétuité réelle). En 1984, il entame une correspondance avec Monique Olivier : elle l'aidera à accomplir ses crimes. Novembre 2019 : cette dernière contredit l’alibi qu’avait Fourniret pour le jour de la disparition d’Estelle Mouzin datant de 2003. Il est alors mis en examen pour “enlèvement et séquestration suivis de mort”.

    Le rebondissement marquant : Le gang des postiches 

    1988 : quelques mois après la sortie de prison de Michel Fourniret, son ancien codétenu, Jean-Pierre Hellegouarch, lui demande de récupérer le “trésor” du gang des postiches (30 à 50 millions d'euros amassés par une bande de braqueurs de banques, entre 1981 et 1986). Fourniret est aidé par Farida Hammiche, (la compagne d’Hellegouarch), mais la tue pour saisir l’intégralité du magot. L’argent lui sert à acheter un manoir dans les Ardennes - avec Monique Olivier - où deux corps de jeunes filles seront retrouvés.

    L'AFFAIRE DE LA JOSACINE EMPOISONNÉE

    Le résumé : 

    11 juin 1994, Émilie Tanay meurt à 9 ans, lors d’un week end chez Sylvie et Jean-Michel Tocqueville, parents d’une camarade. Une semaine plus tard, l’autopsie révèle qu’elle a été empoisonnée au cyanure : des traces sont retrouvées dans le flacon de Josacine qu’elle utilisait pour soigner ses maux de gorge. 1997 : Jean-Marc Deperrois est jugé et condamné pour l'assassinat de la fillette. Il entretenait une relation avec Sylvie Tocqueville et aurait empoisonné Emilie par accident, alors qu’il souhaitait atteindre Jean-Michel Tocqueville. Il sort de prison en 2006.

    Le rebondissement marquant : Les doutes de Corinne Tanay

    Corinne Tanay, la maman d’Emilie Tanay a rencontré Jean-Marc Deperrois qui a toujours nié le crime et a déposé deux requêtes en révision de son procès - rejetées - en 2002, puis en 2009. 14 novembre 2019 : la maman de la victime publie le livre La réparation volontaire  (Grasset) dans lequel elle émet des doutes sur la culpabilité de Jean-Marc Deperrois, et pointe les zones d’ombre sur le soir des faits.

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    L'AFFAIRE GUY GEORGES

    Le résumé : 

    Guy Georges est un tueur en série et violeur qui a sévi entre 1981 et 1997, avec le même mode opératoire. On décompte 21 victimes en tout. Mars 1998 : il est arrêté et tente de s’évader de prison en 2000, à quelques semaines de son procès. Mars 2001 : il avoue une partie de ses actes, avant de craquer face à une rescapée et de reconnaître 7 meurtres et une agression. Avril 2001 : il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Il pourra donc faire des demandes de remise en liberté dès 2020. 

    Le rebondissement marquant : L’ADN SK1

    A partir de 1991, les policiers enquêtent sur des crimes répondant au même mode opératoire, mais ne découvrent une trace d’ADN qu’en décembre 1994, qu’ils renomment “SK1” (Serial Killer 1). En septembre 1995, Guy Georges est condamné pour agression, mais son ADN n’est pas comparé à SK1 : il sort de prison. Début 1998, après 2 nouveaux crimes révélant la présence de l’ADN SK1, tous les laboratoires français le comparent à ceux de leurs dossiers. Un laboratoire de Nantes ayant conservé un flacon d’ADN de Guy Georges “au cas où”, identifie qu’il s’agit d’SK1, ce qui conduit à son arrestation en mars 1998. 

    L'AFFAIRE NORDAHL LELANDAIS

    Le résumé :

    Septembre 2017 : Nordahl Lelandais est écroué dans le cadre de la disparition de Maëlys De Araujo, 8 ans, survenu un mois plus tôt. Décembre 2017 : il est mis en examen pour l’assassinat du caporal Arthur Noyer, disparu en avril 2017. Deux faits qu’il avoue en février et mars 2018. De février à juillet 2018, il est hospitalisé au sein d'un établissement psychiatrique à sa demande, et est désormais placé sous haute surveillance. Son procès devrait s’ouvrir en 2020, il risque la perpétuité réelle.

    Le rebondissement marquant : Les autres découvertes

    Depuis sa mise en cause dans les dispatitions de Maëlys De Araujo et Arthur Noyer, Nordahl Lelandais est soupçonné de nombreux autres crimes. La gendarmerie nationale a donc mis en place une cellule de coordination, dite d’Ariane, afin de recouper les informations des 900 dossiers avec lesquels il pourrait avoir un lien. Fin 2018, il est mis en examen pour agression sexuelle sur sa cousine de 6 ans, et sur une petite fille de 4 ans. Juillet 2019 : une autre de ses cousines l'accuse de viol et de menaces de mort. 

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