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    Un monde ailleurs : un huis-clos tropical, avec Alain-Fabien Delon
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Rencontre avec le réalisateur Etienne Faure, qui plonge avec "Un monde ailleurs" cinq garçons dans la forêt équatoriale d'Amérique du Sud.

    Eivissa Productions

    Un monde ailleurs - actuellement au cinéma

    Amérique du Sud. Dans une forêt tropicale totalement isolée. Un groupe de cinq garçons entreprend une longue marche à la rencontre d’un mystérieux guérisseur. Suite à une blessure, ils se retrouvent bloqués sur le bord d’une rivière à fort courant. De l’autre côté de la rivière, ils aperçoivent un campement assez étrange qui semble occupé par trois filles. Il est absolument impossible de traverser et de communiquer...

    Un monde ailleurs
    Un monde ailleurs
    Sortie : 7 octobre 2020 | 1h 30min
    De Etienne Faure
    Avec Paul Bartel (II), Emile Berling, Alain-Fabien Delon
    Presse
    1,3
    Spectateurs
    3,0

    AlloCiné : Qu'avez-vous eu envie d’explorer avec "Un monde ailleurs" ?

    Etienne Faure (réalisateur) : Le lieu est souvent pour moi l’élément déterminant pour lancer un projet. Mon précédent film c’était dans un bar/club à New York, car j’avais envie de faire un film là-bas. Pour Un monde ailleurs, j'avais l’envie de faire un film entièrement tourné dans une forêt équatoriale. Utiliser ce lieu pratiquement vierge de trace humaine où les animaux sont les rois pour parler des humains...

    D’où est venue cette envie ?

    Un reportage il y a quelques années… où on pouvait voir des choses terribles sur l’utilisation de certains enfants du tiers monde…

    Parlez-nous du casting, et notamment d'Alain-Fabien Delon. Est-ce un hasard ou c’est vraiment quelqu’un que vous vouliez ?

    Oui le casting était bien sur extrêmement important puisque c’est un groupe de cinq garçons en huis clos dans une forêt équatoriale. J’ai rencontré pas mal de monde, j’ai ressorti mon carnet secret où je note les gens qui m’intéressent et avec qui j’ai envie de travailler. Alain-Fabien Delon était dans le carnet. Il y a de nombreuses années, je faisais un stage sur un film avec Alain Delon. Il effrayait un peu tout le monde, mais avec moi il était très sympa…Alain-Fabien a beaucoup de points communs avec lui, je trouve. il est super pro sur le tournage et tout à fait à l’écoute du réalisateur. C’est très agréable de le diriger. Il est vif et moi j’aime ça. On s’est compris tout de suite et nous n’avons pas besoin de parler des heures.

    Eivissa Productions

    Où s’est tourné le film et dans quelles conditions ?

    Nous avons tourné en Amérique du Sud, en pleine forêt amazonienne, à la frontière Brésil-Guyane et avec une équipe relativement légère. C’est un peu comme constituer une expédition. Il faut du bon matériel, des gens pros, un peu de folie et ne pas avoir peur de toutes les bestioles qui vous tournent autour : en principe tout se passe bien. Le plus grand défi, c’était de faire aimer le riz à toute l’équipe car c’était un peu matin, midi et soir...

    Quels sont les thèmes abordés qui ont de l’importance pour vous ?

    Le rapport Nord-Sud, les pays riches et les pays pauvres… la frontière est symboliquement représentée par le fleuve. Ces cinq garçons occidentaux se retrouvent sur le bord d’un fleuve avec en face un autre monde. Que voient-ils de l’autre côté ? Ils essayent de comprendre. Il y a ceux qui veulent absolument traverser. On se pose la question de nôtre frénésie de toujours vouloir aller voir ailleurs, du profit que l’on peut tirer des plus pauvres mais également des dangers.

    Eivissa Productions

    Quel impact voulez-vous que le film ait sur le public ?

    D’abord passer un bon moment en ressentant des émotions diverses qui peuvent nous permettre de nous évader quelques instants de notre quotidien. Le film est là, également, pour poser des questions, essayer de faire ouvrir les yeux un peu plus grand pour qu’ensuite, quand on les ferme, on puisse réfléchir… Et rêver d’un monde ailleurs… et meilleur ?

    Avec cette période de crise sanitaire est-ce que la donne a changé pour sortir un film ?

    Oui, c'est très compliqué. On se demande si ça vaut le coup de sortir en salles ou si c’est mieux de passer directement par une plateforme. Mais quand on voit le film terminé en salle, on se dit que ça change tout. Que c’est ici sa place, que c’est l’endroit rêvé pour se laisser emporter par les images, l’atmosphère de la forêt, les lumières… On aimerait qu’avec un coup de baguette magique, on puisse faire disparaître un instant toutes les autres possibilités de voir le film...

    On sort toujours "grandi" de toute aventure cinématographique. Vous voyez-vous changé après ce film ?

    Aucun changement... si ce n’est qu’en tant que producteur je dois payer trop de factures !

     

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