De quoi ça parle ?
Sam est au lycée comme tous les jeunes de son âge, ou presque, car Sam est en fauteuil roulant. Il vit avec sa mère, Nina, qui l’élève seule depuis toujours et lui consacre sa vie. L’arrivée de Vincent, un nouvel élève va tout changer. Il fait prendre conscience à Sam de toutes les injustices qui les entourent, lui et sa bande de potes.
Ensemble, ils vont créer un gang pour dénoncer le manque d’accessibilité et de considération qu’ils subissent au quotidien. Loin de se sentir victimes, ils souhaitent réveiller les consciences en tapant fort. Nina s’inquiète en voyant son fils se rebeller car ce "gang", et les actions qu’ils mettent en place pourraient menacer son avenir.
Lundi 2 mai à 21h10 sur TF1, et déjà disponible sur Salto.
La prise de conscience
L’année du baccalauréat va être l’année de tous les défis pour Sam. L’étudiant quadri-amputé qui se déplace à l’aide de son fauteuil roulant électrique fait face au quotidien à de nombreux obstacles. Panne d'ascenseur, absence de rampe... très vite, ses difficultés d’accessibilité sont frappantes et cela même au sein de son lycée.
Ces questions de l'accessibilité et de la reconnaissance sont centrales dans Handigang. Pour Sam bien sûr, incarné par l’ex-vice champion du monde Théo Curin, qui a déjà joué la comédie dans Plus belle la vie mais trouve ici son premier rôle majeur à l'écran. Mais aussi pour ses amis souffrant de divers troubles et maladies.
©JEAN-PHILIPPE BALTEL / 3EME OEIL / TF1
Face à ses difficultés, Sam n’est pas seul. Il est toujours accompagné par sa bande d’amis, composée de Tom (Mathieu Hannedouche), malentendant, de Lilas (Angèle Rohé), autiste asperger, de Vincent (Arthur Legrand), atteint de la mucoviscidose, et de Manon (Esther Valding). Fatigué de ne pas avoir accès aux mêmes opportunités que les autres, le groupe va mener des actions sous le nom d’Handigang pour faire entendre son mécontentement.
Tout au long du téléfilm, leur mouvement gagne en puissance et en considération. Il n’est plus seulement question de l'accessibilité au lycée mais de tellement plus. Souffrant de maladies, handicaps ou troubles, toutes ces personnes désirent une seule chose : être entendues.
Handicap et rébellion, Sam face à l’adolescence
Sam est enfant unique, il vit seul avec sa mère Nina (Alessandra Sublet) qui prend soin de lui. Ils ont une relation très fusionnelle jusqu’aux actions du groupe. Désemparée par les choix de son fils, Nina ne le comprend plus et se demande comment il en est arrivé là.
La communication entre la mère et son fils devient très difficile tandis qu’ils essaient tous les deux de prendre leur vie en main. Nina a toujours mis sa vie entre parenthèses pour élever son fils mais elle va rencontrer Max (Christophe Héraut) qui va tout bouleverser.
©JEAN-PHILIPPE BALTEL / 3EME OEIL / TF1
Si Sam n’est plus le jeune homme qu’elle connaissait, la nécessité de ses actions et de ses revendications vont la toucher. Ébranlé par ces changements, le duo mère/fils n’en sortira que plus fort.
Joviale et aimante dans le rôle de Nina, l'ex-animatrice phare de TF1 Alessandra Sublet trouve ici son premier rôle en tant que comédienne. Après avoir récemment annoncé son désir d'arrêter l'animation, elle est déterminée à continuer dans la comédie : "Il faut faire ses preuves, redémarrer à zéro, et ça me plait. Je ne reviendrai jamais sur ce que j'ai dit", nous a-t-elle expliqué.
Ce nouveau départ est déjà en bonne voie puisqu'une adaptation de son livre T'as le blues baby ? est en cours pour la chaine. Alessandra Sublet travaille à l'écriture du projet et incarnera un des personnages de cette fiction à venir.
Le besoin de transmettre un message
Parlons-nous suffisamment de la situation des personnes handicapées en France ? D’après Stéphanie Pillonca, la réalisatrice de film à qui l'on doit notamment Apprendre à t'aimer, ce n’est pas le cas : “On n'en parle pas du tout ! C’est pour cela que, quand il y a des initiatives, il faut les soutenir, toujours. Et se dire que si on ne les soutient pas, il n'y en aura plus. Surtout sur des grandes chaînes comme TF1. Il faut en parler. Il faut vraiment se mobiliser. On est peu de chose, il faut prendre position, on ne peut pas vivre sans prendre position", nous a-t-elle confié.
Inspiré du livre Handi-Gang de Cara Zina (aux éditions Libertalia), ce film est le moyen de montrer au grand public la vraie vie des personnes en situation de handicap. Sans pathos et avec simplicité, Stéphanie Pillonca continue à travers ses films de montrer leur quotidien et souhaite ouvrir le dialogue sur leurs conditions de vie.
“Je me dis que si on me donne une tribune et que mes films marchent, je dois en faire quelque chose d’intelligent, diffuser un message positif et parler de quelque chose qui a du sens”, nous a partagé la réalisatrice. Pour elle, il est nécessaire de mettre sur le devant de la scène des thématiques parfois peu abordées sur nos écrans.
Handigang montre le quotidien de jeunes en situation de handicap ou atteints de maladie, mais il parle aussi d’homosexualité, un autre facteur de stigmatisation. Stéphanie Pillonca transmet ce soir un message fort, celui de l’égalité et du partage.
Retrouvez ce soir Handigang à 21h10 sur TF1. Le film sera suivi d'un documentaire sur l'histoire de Théo Curin.
