Présenté en sélection Cannes Première lors du dernier Festival de Cannes, Dodo signe le retour du réalisateur Pános H. Koútras. Le cinéaste grec, à qui l'on doit L'Attaque de la moussaka géante et Xenia, propose un film dans la lignée de sa filmographie à part et décalée.
Lui y voit "une synthèse de tous [ses] films" et sublime l'absurde dans un mélange des genres entre "le mélodrame, la comédie, la comédie musicale, le vaudeville et la tragédie grecque" pour raconter une grande fresque sociale.
Dodo raconte comment cet oiseau, disparu il y a 300 ans, va réapparaître au sein d’une famille dysfonctionnelle au bord de la ruine. Planqué dans leur résidence luxueuse aux environs d’Athènes, le couple formé par Mariella et Pavlos espère retrouver leur statut social en célébrant l’union de leur fille Sofia avec un riche héritier.
Mais l’apparition de ce dodo dans leur jardin et l’irruption d’invités inattendus à quelques heures du mariage vont entraîner les personnages dans un tourbillon fou d’évènements rocambolesques, de révélations bouleversantes et de remises en question nécessaires.
C'est quoi un dodo ?
Pános H. Koútras rassemble des personnalités fortes venues de toutes les couches sociales avec des parcours de vie différents. Ce choc des identités va permettre de nouveaux liens, l’émergence de secrets mais aussi apporter une certaine quiétude à l’une de ses héroïnes, dont l’attachement particulier à ce dodo va nous plonger dans un conte revisité et inspiré d’Alice au pays des merveilles.
Pyramide Distribution
Le dodo va catalyser tous les problèmes des protagonistes du film soapesque et farfelu mais va aussi les réunir pour le meilleur et pour le pire. Ce n'est pas un hasard si Pános H. Koútras a choisi cet animal disparu pour son histoire : "J’ai toujours été fasciné par les espèces disparues et tout particulièrement par l’histoire du dodo qui, selon les chercheurs, apparaît comme un animal charmant et amical, à l’allure insolite et cocasse, mais dont l’histoire est singulièrement tragique : exterminé par l’homme dans un temps très bref - 80 ans - après sa découverte, victime de l’avidité et de l’inconséquence humaine, le dodo s’est éteint au XVIIIème siècle à l’île Maurice."
En effet, le dodo, ou Dronte de Maurice, est une espèce d'oiseaux de l'ordre des Columbiformes qui s'est éteinte moins d'un siècle après sa découverte à la fin du XVIIème siècle. Il est cité comme un archétype de l'espèce éteinte car sa disparition, survenue à l'époque moderne, est dûe frontalement à l'activité humaine.
Les recherches scientifiques décrivent le dodo comme un oiseau lent et gros, mesurant un mètre pour une masse de dix kilos avec un plumage bleu gris et des ailes atrophiées jaune et blanc. Il était donc une proie facile pour les hommes et les animaux qu'ils ont emmené lorsque ils sont arrivés sur l'île Maurice pour la première fois. La docilité insulaire des dodos et la violence des hommes envers l'animal et son environnement ont eu raison de leur existence.
