Montpellier célébrera le vingtième anniversaire du festival consacré au cinéma méditerranéen. Ce festival essaie de transcender les différences culturelles en vue d'atteindre l'unité dans le septième art. Le cinéma méditerranéen contribue à informer et à abolir sans prétention les préjugés. Certains estiment, par exemple, que le cinéma de l'Afrique du Nord se limite aux oeuvres de Youssef Chahine. En revanche, le festival permet de dépasser cette vision réductrice à travers un devoir de mémoire.
Ainsi, des longs et courts métrages concourent dans la sélection officielle. Le prix Antigone d'Or, élevé à 40 000 francs, est attribué au meilleur film tandis que le court métrage élu reçoit 20 000 francs. Les réalisateurs espèrent remporter les 25 000 francs du Prix de la critique. L'initiative est appréciable bien que les sommes engagées ne permettent pas d'amortir le coût d'un film.
Mais le système sur lequel le Festival fonctionne est malheureusement à double tranchant. Il prétend encourager le cinéma d'auteurs, pour ce faire, il attribue une dotation de 7000 ECU afin d'aider au développement des films en projet. Noble intention. Mais là où le bât blesse, c'est que le festival se réserve le droit de recommander certains films aux distributeurs, anéantissant par conséquent les espoirs de films ne figurant pas dans la sélection. Comme disait le cinéaste raté, Ed Wood, la prochaine fois sera la bonne.A.L
