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    Kurosawa s'est éteint

    Le cinéaste japonais disparaît à 88 ans. La Mostra a organisé hier une projection-hommage de Rashomon, son chef-d'oeuvre.

    Kurosawa naît en 1910. Dès son enfance, son père l'emmène régulièrement voir des films où il découvre le cinéma américain. A 28 ans, il entre dans les studios en temps qu'assistant réalisateur. Déjà doté d'une forte connaissance artistique, il n'aura aucun mal à se faire accepter. Il débute dans l'univers professionnel du septième art au côté de KajiroYamamoto, son maître pendant une dizaine d'années. Au moment où le japon entre en guerre avec les Etats-Unis, il devient metteur en scène. Ses débuts sont difficiles puisque ses scripts sont souvent censurés jugés trop sentimentaux. Ses films suivants se plieront plus à la conformité du cinéma japonais. Ainsi Kurosawa réalise quelques chefs-d'oeuvre dont ' Je ne regrette pas ma jeunesse 'en 1946 et ' l'Ange Ivre ' en 1948. Avec ' Rashomon ', il remporte un réel succès au-delà des frontières. Le festival de Venise lui décerne le lion d'or en 1951. Hollywood le consacre également en lui remettant l'oscar du meilleur film étranger en 1954. Plus tard, on découvre son admiration pour la littérature russe à travers ' l'Idiot ', une adaptation de l'oeuvre de Dostoïevski. Toutefois, le film qui le propulse en 1954 sur la scène internationale est sans aucun doute ' Les Sept Samouraïs '. Par la suite, il est plusieurs fois sollicité par les studios américains mais malheureusement aucun projet n'aboutit. Très vite il déprime. Oublié par le public japonais, il fait plusieurs tentatives de suicide. Grâce au soutien de Georges Lucas et de Francis Coppola , Kurosawa revient au zénith avec ' Kagemusha '. Ce film reçoit la palme d'or à Cannes en 1980. Cinq plus tard, il réalise sa propre version du ' Roi Lear ' avec ' Ran '. Une de ses dernières ouvres fut ' Rêves ', un film étrange composé de huit histoires produit par Spielberg et Lucas. Au total, Akira Kurosawa compte une trentaine de films à son palmarès. Il restera un mythe dans le cinéma japonais au même titre que Ozu et Mizoguchi. Aux yeux d'Aldo Tassone, journaliste et grand ami du défunt, ' Akira est un homme du monde entier '. Il s'est battu toute sa vie pour son métier. Ses travaux ont été souvent critiqués par ses compatriotes mais il faisait parti du cercle très fermé des maîtres du cinéma. S.C

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