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    Le cinéma égyptien en crise

    Le festival national du film égyptien a clos sa séance annuelle sur un triste constat. Le cinéma égyptien se porte mal.

    La quatrièmeme édition du festival national du film égyptien (12 au 23 octobre) a permis de constater la profondeur de la crise frappant l'industrie cinématographique locale. Florissant encore il y a encore une dizaine d'années, le cinéma égyptien (le premier du monde arabe) n'a cessé de perdre en qualité et en quantité. 'La majorité des films présentés cette année et d'un niveau plus que moyen. Certains n'auraient même pas dû être sélectionnés' a confié M. Baha Tahar. La production annuelle est tombée à quelques 20 films ces dernières années contre beaucoup plus dans les années 80. La multiplication des productions avait favorisé, selon les professionnels, l'émulation et permis à de jeunes metteurs en scène de percer.

    Seuls trois films parmi les 18 présentés au festival ont été primés. 'Hystérie', une fresque de la vie du petit peuple, de Adel Adib, a raflé six distinctions. 'Le destin' de Youssef Chahine, une biographie cinématographique du philosophe andalou Averroès et un plaidoyer contre l'intégrisme religieux, a remporté quatre prix. Le festival a aussi récompensé une première oeuvre 'Harmonica', du jeune metteur en scène Fakhreddine Néjida, qui a aussi obtenu quatre distinctions. Le film est une variation sur la personnalité du bandit de quartier respecteux d'un stricte code d'honneur, un vieux thème du cinéma égyptien.

    Le festival n'a ouvert ses portes que le 12 octobre, avec 5 mois de retard sur la date prévue en raison de la démission de son directeur M. Samir Gharib, pour protester contre le boycott de cette manifestation par de nombreux cinéastes et acteurs. A.F.P.

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