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    Berlin : suite et fin

    Le Festival de Berlin s'est achevé hier. Retour sur la seconde partie du festival, qui a consacré "Intimité", de Patrice Chéreau.

    Kirk Douglas, 84 printemps, éternel charmeur

    Acteur, producteur, et réalisateur, l'américain Kirk Douglas était jeudi à Berlin, où il a reçu un Ours d'or pour l'ensemble de sa riche carrière. Malgré quelques difficultés à s'exprimer, consécutives à l'attaque cérébrale qui l'a frappé il y a cinq ans, l'acteur a charmé la presse par sa vivacité d'esprit et son humour omniprésent. Evoquant de multiples anecdotes de sa vie, Kirk Douglas a rapporté que la chose dont il était le plus fier, était d'avoir imposé le nom de Donald Trumbo, scénariste et réalisateur victime de la chasse aux sorcières, au générique que Spartacus, de Stanley Kubrick (1960).

    "Les Sentiers de la gloire" de retour à la Berlinale

    Kirk Douglas était d'ailleurs présent à Berlin pour un hommage au réalisateur Stanley Kubrick, disparu en 1999. Après la remise de son Ours d'or, était projeté Les Sentiers de la gloire (1957). Dans ce film, Kirk Douglas campe un colonel de régiment français pendant la première guerre mondiale, qui envoie ses troupes au feu tout en sachant cette opération vouée à l'échec. Mais les troupes refusent d'aller au front, et trois soldats sont fusillés pour l'exemple. Ce film anti-militariste devait être présenté au Festival de Berlin en 1958, mais avait été retiré in-extremis de la compétition en raison d'un incident avec la France, qui menaçait de boycotter la Berlinale. Les Sentiers de la gloire fut censuré en France jusqu'en 1975.

    Sean Connery, le mentor écossais

    Vendredi, c'était au tour de Sir Sean Connery de venir charmer la Berlinale. Seule star majeure de ce festival peu glamour, l'acteur écossais est venu présenter A la recherche de Forrester, de Gus Van Sant. Le film évoque l'amitié entre un jeune adolescent noir du Bronx, passionné par l'écriture, et un vieil écrivain reclus depuis qu'il a écrit l'oeuvre du siècle. A la recherche de Forrester s'inspire très fortement du modèle déjà développé par son réalisateur dans Will Hunting, à savoir celui d'un jeune qui trouve son mentor et développe alors ses talents.

    Un cinéma allemand à la santé fragile

    Alors que la Berlinale a battu son plein, le cinéma allemand peine à remplir les salles en son pays. Les chiffres de l'année 2000 ne sont guère réjouissants. Si la fréquentation des salles a augmenté de plus de 2,4%, atteignant plus de 152 millions de spectateurs, ce chiffre ne profite pas au cinéma local. Sur les 100 premiers au box-office allemand, seuls 15 films sont nationaux. Sur l'année 2000, la part du cinéma allemand n'est que de 12,5%, contre 14% en 1999, l'année de la sortie du succès allemand Cours Lola cours, de Tom Tykwer, et 9,5% en 1998, l'année du triomphe de Titanic, de James Cameron. Toujours en 2000, sur les 60 longs métrages allemands et les 34 coproductions, seuls 5 films ont dépassé le cap du million de spectateurs. Le cinéma allemand est donc loin de l'euphorie.

    Patrice Chéreau décroche l'Ours d'or

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