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    Du nouveau à Saint-Denis

    Du 28 février au 6 mars 2001, Saint-Denis propose ses premières Journées cinématographiques, entre débats et cinéphilie.

    Saint-Denis était jusque-là connue pour son grand Stade de France et son Festival "Acteurs à l'écran", qui révélait année après année les nouveaux talents du cinéma hexagonal.

    En 2001, cette manifestation opère une mutation. Elle consistera, dorénavant, en plusieurs rendez-vous annuels : Les Forums Prix Michel Simon. Pour autant, la ville de Seine-Saint-Denis ne renonce pas à organiser, une fois l'an, un événement d'envergure consacré au cinéma : "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?". Les journées cinématographiques dionysiennes répondent à cette envie.

    Pour sa première édition, le Festival choisit "Un monde à changer", un état des lieux de la planète. Articulé autour d'une programmation qui alterne documentaires et fictions, longs et courts métrages, le thème abordera la plupart des maux de la planète.

    Au coeur des préoccupations des festivaliers, la guerre occupe une large place. Le sujet sera évoqué au travers de films de genre (J'accuse ! d'Abel Gance), de fables politiques (La Bombe de Peter Watkins, Brigands, chapitre 7 d'Otar Iosseliani) et de peintures (néo)réalistes (Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini). René Vautier (Avoir vingt ans dans les Aurès), figure atypique et libertaire de cinéma français, débattra de la guerre d'Algérie, la torture, et évoquera la nécessité de l'engagement (Les Camisards de René Allio, La Grève d'Eisenstein, Adalen 31 de Bo Widerberg), autant de questions qui restent d'actualité.

    Ces journées seront l'occasion de s'interroger sur un passé européen qui connut le nazisme (L'Authentique procès de Carl-Emmanuel Jung de Marcel Hanoun) et les camps de concentration (Nuit et brouillard d'Alain Resnais et Chris Marker).

    Lieu d'échanges d'idées, le Festival abordera des sujets aussi divers que la société de consommation (L'Île aux fleurs, un documentaire de Jorge Furtado, Ananas d'Amos Gitaï), la promiscuité des grands ensembles (Aubervilliers d'Elie Lotar), la sexualité, l'homosexualité et l'érotisme (Le Rideau de Fusuma de Tatsumi Kumashiro, A ma soeur ! de Catherine Breillat, présente au Festival).

    Ces premières journées cinématographiques dionysiennes devraient réjouir le citoyen qui sommeille en chaque cinéphile.

    V.G.

    Cinéma l'Ecran de Saint-Denis

    Place du Caquet

    93200 Saint-Denis

    M° Basilique de Saint-Denis

    Tél. : 01 48 20 06 28.

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