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    Yomeddine : "Montrer une autre image de l'Egypte"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    "Yomeddine" était présenté en compétition à Cannes en mai dernier. Son réalisateur a indiqué vouloir "montrer une autre image de l'Egypte" en conférence de presse.

    Bestimage

    Yomeddine, de quoi ça parle ? Ce premier long métrage égyptien suit Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamais quitté depuis l’enfance. Après la disparition de son épouse, il décide pour la première fois de partir à la recherche de ses racines, ses pauvres possessions entassées sur une charrette tirée par son âne. Vite rejoint par un orphelin nubien qu’il a pris sous son aile, il va traverser l’Egypte et affronter ainsi le Monde avec ses maux et ses instants de grâce dans la quête d’une famille, d’un foyer, d’un peu d’humanité…

    Son réalisateur Abu Bakr Shawky, et sa productrice Elisabeth Shawky-Arneitzn se sont prêtés à la traditionnelle conférence de presse cannoise, après le tapis rouge et le photocall. L'occasion d'éclairer quelques points sur la production du film, seul premier long métrage à être parvenu à se hisser en compétition officielle cette année.

    "On voit un autre côté de mon pays. On n'entre presque jamais au Caire. Mon pays est magnifique, il y a plein de choses qu'on ne montre jamais, a souligné le réalisateur A.B. Shawky. Il y a une séquence dans les pyramides, mais ce ne sont pas les pyramides que l'on voit d'habitude. Montrer une autre image de l'Egypte."

    A propos de sa sélection à Cannes : "On ne s'y attendait pas du tout. Il n'y a pas de formule magique, a indiqué la productrice Elisabeth Shawky-Arneitzn. Il faut y croire, faire le film qu'on a envie de faire. Ne pas viser un prix ou un festival. Ce qui compte, c'est de partager un récit avec d'autres personnes."

    Le Pacte

    Plus largement, le tandem a évoqué les nombreuses embûches rencontrées par le film avant la très bonne surprise de sa sélection à Cannes : "Il a été difficile de tourner le film. Beaucoup de gens l'ont rejeté. Quand il a été prêt, ça a été compliqué également. Beaucoup de festivals nous ont dit non, on n'aurait jamais pensé être pris à Cannes."

    Le travail des comédiens -qui n'ont malheureusement pas pu faire le déplacement jusqu'à Cannes "pour des raisons administratives"- a également été abordé : "Un grand obstacle a été que [les deux comédiens principaux] sont analphabètes. Il a fallu leur apprendre à retenir le texte, savoir où se poser quand on tourne. (...) Il y avait une confiance solide entre nous", a souligné le réalisateur. 

    Un extrait de Yomeddine, en compétition au Festival de Cannes 2018

     

    Le photocall de Yomeddine

    Le réalisateur A.B. Shawky et la productrice Elisabeth Shawky-Arneitz au photocall de Yomeddine, en compétition à Cannes

    Le photocall de Yomeddine

    Le réalisateur A.B. Shawky et la productrice Elisabeth Shawky-Arneitz au photocall de Yomeddine, en compétition à Cannes

    Le photocall de Yomeddine

    Le réalisateur A.B. Shawky au photocall de Yomeddine, en compétition à Cannes

    Tapis rouge de Yomeddine hier soir

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