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    Tiresia
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    31 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 859 abonnés 3 960 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2011
    Tiresia, un titre qui rappelle immédiatement Thérèse d'Alain Cavalier, les deux films peuvent être mis en parallèle pour leur côté sacré, mais la comparaison s'arrête là. Thérèse est un personnage profondément beau et pur tant dis que Tiresia se révèle être une sorte de freaks, dont je ne révèle rien pour ceux qui veulent comme moi, avoir la surprise. Ce film est pleins de surprises, scénaristiques, car si on ne lit pas le synopsis avant de lancer le film, on va de surprises en surprises, pas que ça soit des vulgaires twists, non c'est bien plus intelligent que ça, Bonello raconte son histoire, mais pas de manière explicite, il ne va pas forcément tomber dans l'explicatif, et pour ça ce film est très intéressant. Après j'avais peur en lançant le film, ne sachant pas de quoi ça parle et n'ayant comme seul autre film vu du réal : de la guerre. Avec un réalisateur aussi atypique, ça peut vite donner n'importe quoi, bien que j'ai beaucoup aimé de la guerre. Et bien ma grande surprise a été que ce film, bien que je préfère de la guerre, arrive à suggérer des choses, des idées, de la poésie, tout en étant assez brutal, gore, avec des scènes sexuellement explicites. C'est pas un beau film dans le sens où des images peuvent être assez perturbantes, mais c'est un beau film dans le sens où justement il y a des beaux personnages, des beaux moments, comme cette Anna qui recueil Tiresia, qui ne dit pas un mot devant tout le film, où Bonello la filme magnifiquement. C'est vraiment beau. La scène d'introduction est assez sublime, cette musique, cette lave en fusion, puis cette voix off, pouvant presque rappeler du Godard. Les décors de la première partie du film peuvent presque rappeler ceux de Thérèse, je me demande si ce n'est pas fait exprès, première partie du film assez froide, tranchante, comparé à la seconde très pure, posée, laissant la poésie déborder sur l'image.
    Après le film est loin d'être parfait, peut-être quelques baisses de rythmes etc, mais ça reste un film totalement étrange qui mérite d'être vu, qui ne ressemble pas à grand chose, qui raconte des choses, et ça fait du bien.
    stebbins
    stebbins

    465 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2012
    Un film pour le moins troublant... Tiresia commence par les images d'un magma en fusion, sorte de paysage mental sublimé par les accords symphoniques de Beethoven. Tiresia se termine dans l'ouverture : vision d'un petit garçon en communion avec la nature. Tiresia parle du double, de la fascination pour le corps, de fétichisme mythologique. Tiresia présente ses corps comme des sculptures, comme des machines incapables de fusionner, comme des énigmes indépendantes. Tiresia déroute, questionne, imagine. Tiresia revisite Le Petit Prince : un être asexué ( Laurent Lucas, monumental ) en quête d'une rose. Responsabilité douloureuse que cet entretien maladif. Tiresia, c'est la rencontre entre un anonyme et le Messie des temps modernes. Tiresia, c'est un nouveau Jésus, tellement sexuel qu'il s'accorde parfaitement avec le nouveau monde. Tiresia sème le trouble, arbitrairement composé de deux parties : un cauchemar suivi d'un émerveillement. Tiresia, c'est donc Jésus : le supplice et la renaissance. Ni homme, ni femme : un dieu. Tiresia, c'est l'oeuvre la plus fascinante de Bertrand Bonello : un film riche, impitoyablement raconté, profondément audacieux. Tiresia, c'est l'exemple contraire du film à thèse : c'est un objet protéiforme, abscons mais définitivement intriguant. Tiresia, c'est du cinéma.
    Jonathan M
    Jonathan M

    116 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 février 2016
    Magma en fusion sur neuvième symphonie de Beethoven, transsexuel kidnappé par un prêtre aux motivations inconnues, repêché par une jeune candide qui se cherche vocation. Vous avez compris ? Et bien moi non plus. Le film est répugnant.
    halou
    halou

    106 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 septembre 2011
    Film difficile mais très bien réalisé (musique magnifique, acteurs troublants)
    Backpacker
    Backpacker

    59 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Cruelle et ambigue, "Tiresia" est une oeuvre déconcertante qui pousse à la réflexion tout en laissant un sentiment profond de dégoût face à la bêtise humaine... A voir...
    Aulanius
    Aulanius

    180 abonnés 1 687 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2007
    Il n'y a qu'un mot à dire...Troublant. La première moitié du film est très glauque, si je puis dire. Les acteurs vraiment très bon dont l'excellent Laurent Lucas, que j'adore de plus en plus au fil des films, surement l'un des meilleurs acteurs français pour ma part. J'ai bien aimé la petite Célia Catalifo, que je ne connaissais pas du tout. Comme quoi...les deux acteurs homme et femme sont vraiment troublants, c'est le seul mot qui ressort, parfois des images sont assez choquantes, vous comprendrez de suite se que je veux dire. Cependant, ça reste unt rès joli film, extrêmement touchant quie ne nous laisse pas indèmne. Le scénario est excellent surtout du fait que l'histoire se base sur histoire de la mythologie greque (que je vous conseille d'apprendre, vous la trouverez sur Internet facilement) d'ou le nom du transexuel. La fin est très touchante. En fait, on peut dire que le film est divisé en deux parties, bien distinctes. Franchement, c'est du joli boulot, mais je ne pense pas qu'il plaira à tout le monde car il est assez dûr, tentez pour voir. Personnelement je le recommande. Sur ce bon film à toutes et à tous !
    Autrui
    Autrui

    13 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2009
    Je partais voir TIRESIA conquise, et c'est le genre de sentiment qui ne peut que mener à la déception.
    La première partie est assez dure, non pas par le sujet qu'elle traite, ni par la manière de le traiter...mais par sa lenteur. Certes, le spectateur est tenu en haleine par les sentiments latents qui ne vont jamais vraiment éclore entre les deux protagonistes, et par une photographie minimaliste et très travaillée...mais, quelque chose manque...Arrive alors la deuxième partie. Je n'aurais pas la prétention de dire que j'y ai saisi toutes les nuances, mais on entre enfin dans le vif du sujet, et l'on est ému par le personnage de Tiresia. Rien n'est expliqué, tout est exposé ; au spectateur de prendre ce que bon lui semble.
    Cathedrale
    Cathedrale

    74 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 octobre 2012
    Celui qui voit, n'a plus d'yeux pour admirer son corps. Comme les cheveux qui l'encombrent, la première partie du film est épaisse, longue et foncée. Puis, son souffle s'emballe, crâne rasé, mis à nu, le prophète naît des décombres de la tourmente, distribue les saintes paroles aux fidèles , les yeux humides, blancs comme un tourbillon de lumière.
    Hotinhere
    Hotinhere

    447 abonnés 4 789 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Adapté du mythe grec de Tiresias, un drame tragique aussi troublant que déconcertant, à l’ambiance envoûtante. Dommage que le récit manque de cohésion.
    kibruk
    kibruk

    115 abonnés 2 413 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mars 2021
    Film curieux, original, parfois beau, troublant, minimaliste, il propose une réflexion sur les problèmes d'identités sexuelles et la transsexualité en particulier. Mais à trop vouloir styliser et intellectualiser en recyclant le mythe de Tirésias pour montrer l'intemporalité du sujet, le cinéaste occulte sa thématique et rend le film difficilement lisible. Si on comprend le choix de deux acteurs pour illustrer la métamorphose physique de la prostituée, on comprend mal celui d'un même acteur pour deux personnages différents (il faut lire les interviews pour comprendre que le kidnappeur et le prêtre n'ont rien à voir). La deuxième partie, ennuyeuse, ne semble avoir de sens que pour véhiculer une idée : ce qui est perçu comme une monstruosité par la plupart des hommes n'est pas condamné par Dieu. Au final, Bonello n'est pas allé au bout de son sujet, il a aussi oublié qu'il s'adressait à des spectateurs. Dommage, car la première partie laissait entrevoir un grand film.
     Kurosawa
    Kurosawa

    525 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Bertrand Bonello s'inspire de différentes versions du mythe de Tirésias pour dessiner son personnage, d'abord transsexuel dans la première partie du film, puis devenant aveugle et devin dans la seconde. Un tel sujet, s'il n'est pas abordé à hauteur de mythe – on ne peut dire que ce soit le cas ici – a une évidente portée morale, sociale et identitaire. Or, Bonello ne questionne pas la transsexualité de son personnage mais il la met à l'épreuve d'une fascination subjective et dérangeante. Une fois Tiresia séquestrée par un homme mystérieux, campé par l'excellent Laurent Lucas, il ne nous est rien montré de plus qu'un personnage finement scruté par un autre. Dans cette partie sèche à l'influence bressonienne, le regard de l'hôte reste impassible, dénué de haine ou de compassion, simplement attiré par un corps hybride qu'il ne peut toucher. Cette absence de point de vue du personnage sur la transsexualité est aussi celle de Bertrand Bonello ; en n'attribuant à son sujet aucune charge sociale et morale, le cinéaste peut dévoiler ce corps singulier sans crainte : Tiresia, dévoilée entièrement nue devant son ravisseur, ne suscite chez le spectateur aucune gêne. La caméra se situe alors à la juste distance de son personnage. Cette première partie, intrigante et d'abord uniquement régit par un rapport observant-observé, est rattrapée par une donnée scientifique qui détermine la suite du récit : le manque d'hormones, qui va déclencher chez l'hôte le dégoût et une colère terrible à travers une scène d'une violence insoutenable. Cet acte barbare permet le mouvement vers une seconde partie qui diffère par son décor (une autre maison dans laquelle Tiresia est recueilli par Anna, une jeune femme muette) et par son casting (Claire Choveaux cède sa place à Thiago Teles dans le rôle principal). De même que Bonello ne se positionne pas quant à la question de la transsexualité, il ne connote pas non plus le don de prédiction dont fait preuve Tiresia. Répétitive et au mystère peu envoûtant, cette partie met trop peu de situations en scène pour déployer un personnage incapable d'expliquer ce qui lui arrive. On se met alors à douter des raisons qui ont poussé Bonello à réaliser ce film : le sujet n'était-il pas un simple prétexte pour se complaire dans l'opacité et une mise en scène hétéroclite ? "Tiresia" donne d'ailleurs parfois l'impression d'être vain, sans fil conducteur, ce qui rend par conséquent difficile d'interpréter sa fin, mais il possède une idée fondée sur une ambiguïté passionnante. Celle-ci repose sur l'apparent double rôle de Laurent Lucas : "apparent" car jamais il n'est explicitement dit que le prêtre qu'il joue dans la seconde partie du film ne soit pas le kidnappeur de Tiresia dans la première. Dans le cas où Terranova et le Père François ne feraient qu'un, l'idée serait évidemment polémique. Mais au vu de la globale absence de jugement critique du cinéaste, il est permis d'en douter. Bonello signe donc un film complexe, qui donne à penser, mais il laisse aussi souvent perplexe et sa mise en scène, quand bien même elle est talentueuse, n'a pas encore la cohérence et la force de ses films des années 2010.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    97 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2015
    Un sujet impressionnant avec des acteurs et une réalisation qui le sont encore plus. Bertrand Bonnello fait vraiment partie des réalisateurs les plus doués à l’heure actuelle et l’on n’est pas surpris de le voir apparaitre chaque année à Cannes. Rien que le 1er plan de « Tiresia » sur cette lave en fusion sous la montée en puissance de l’extraordinaire 9ième symphonie de Beethoven est une pure merveille qui donne immédiatement le ton. Une immersion fascinante dans le milieu de la prostitution et des transsexuels avec Laurent Lucas qui va s’adonner au pire en enlevant la jeune Tiresia, si belle et pourtant avec quelque chose entre les jambes que Bertrand Bonnello n’hésite pas à filmer pour provoquer son petit effet. Un très beau film en deux parties, Tiresia en femme et Tiresia en homme, où l’on ne s’attends pas à un tel coup de théatre en découvrant la profession de Laurent Lucas ni à la cruauté dont il va faire preuve. L’image et les décors sont extrêmement soignés, les travellings sur les sculptures au début sont de véritables tableaux, magnifique !
    Nicolas S
    Nicolas S

    40 abonnés 521 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2020
    Schizophrène plus encore que transgenre, cette relecture d'un mythe de la Grèce antique dans la veine pasolinienne ne laisse pas insensible. On peut tout de même s'interroger sur la violence gratuite à laquelle Bonello a recours, ainsi que sur la transition abrupte qui mène à une deuxième partie certes belle, mais trop lourdement symbolique pour parvenir à la grâce à laquelle elle prétend.
    maxime ...
    maxime ...

    204 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Après avoir découvert Quelque chose d'Organique le premier film de Bertrand Bonello il y'a deux mois maintenant, l'idée de poursuivre sa filmographie me semblais approprié. Tiresia est donc celui sur lequel j'embraye et autant dire que je suis comme pour son prédécesseur un poil mitigé. Du point de vue la mise en scène le cinéaste s'éclate et sert son récit avec audace et se montre magnanime. L'histoire d'ailleurs aussi mérite une attention particulière, le scénario est périlleux et repose sur différentes trames, ce jeu là aussi est très tenue. En revanche, étiré son contenu au maximum et lui servir aussi peu de matière émotionnel confère à Tiresia un statut de film certes intéressant mais qui vire à un ennui certain à la longue ... Sous bien des points le troisième film de Bertrand Bonello se lie avec d'autres, Twentynine Palms sortit la même année ( 2003 ) est le premier à mettre venu, le sordide et la brusquerie caché pour beaucoup. La Palme d'Or de Maurice Pialat Sous le Soleil de Satan en seconde références, les dialogues et sa religiosité peut être ? Lucas Belvaux à surement quelque part la dedans aussi, il incarne la monstruosité sous une banale apparence. Pour l'instant les premiers films du réalisateur ne sont pas tellement à mon gout pourtant j'apprécie particulièrement Saint Laurent et encore bien plus L'Apollonide. Pourvu que Le Pornographe et Nocturama ne me rebute point autant ...
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Le cinéma n’est jamais plus intéressant que lorsqu’il matérialise un rêve. C’est-ce que réussit B. Bonello en actualisant le mythe de Tirésias, le voyant aveugle, ayant joui des deux sexes. Sa réussite tient à un mélange de culot (il en fallait pour situer l’intrigue dans le milieu des transsexuels brésiliens) et de simplicité. Le jeu stylisé, sobre et artificiel en même temps, des comédiens, fait penser à Bresson, ainsi que le sens du sacré, les paysages ruraux, le catholicisme. Le sens de merveilleux, la capacité d’utiliser des éléments très contemporains dans l’actualisation d’un mythe antique, rappellent Cocteau. On reste fasciné, in fine, comme devant la révélation d’un archétype immémorial.
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