Avis sur Dernière Sortie pour Brooklyn

Je n'ai pas lu le roman éponyme d'Hubert Selby Jr., même si je n'ai pas pu m'empêcher de reconnaître l'univers de l'auteur de Retour à Brooklyn : personnages extrêmes, excessifs, bâtiments sordides reconstitués sans fioritures, relations familiales difficiles, prostitution, violences... Le film de Uli Edel retranscrit parfaitement l'atmosphère du New York des années 50, parvenant à recomposer dans un style cru toute la vie d'un quartier. On sent l'influence de la Beat Generation d'un bout à l'autre, malgré une réalisation peu surprenante mais plutôt bien fichue. Stephen Lang est impeccable dans la peau de Harry Black, mais c'est surtout Jennifer Jason Leigh qui tire son épingle du jeu ( la séquence du viol demeure particulièrement dure à regarder et témoigne de son courage de comédienne ). Bref, Last Exit to Brooklyn s'affirme comme une excellente mise en bouche de l'univers selbien qui possède au moins le mérite de goûter à l'écriture du bonhomme. A voir pour se faire une idée de la contre-culture américaine...

Le croisement de plusieurs destinés d'ouvriers paumés ou de prostitués alcoolo dans le Brooklyn des années 50, avec en tête de casting la sublime Jennifer Jason Leigh ! Mais si le film possédais un gout irrévérencieux et trash à la fin des années 80, ce n'est plus le cas de nos jours, et comme malheureusement comme beaucoup de films de cette décennie il à pris un sacré coup de vieux !

Le rèalisateur allemend Uli Edel qui avait dèja portè à l'ècran le best-seller "Moi, Christiane F, 13ans, droguèe, prostituèe", adapte ici un roman-culte de Hubert Selby Jr qui fit trembler l'Amèrique! Les personnages qu'il peint ici tèmoignent de la rèalitè d'une certaine Amèrique et sa camèra traque la misère et la dèchèance de loosers dèsespèrès, trois marginaux plongès dans l'univers sordide et violent des bas-fonds new-yorkais! Stephen Lang se glisse ici dans la peau d'un leader syndical homosexuel qui voit sa vie basculer dans l'horreur! Autour de lui èvolue toute une galerie de laissès pour compte avec Tralala, une prostituèe dèsabusèe qu'incarne une remarquable Jennifer Jason Leigh, et Georgette, un travesti droguè campè par Alexis Arquette! Un voyage au bout de la nuit obsèdant, avec quelques scènes d'une violence inouïe dont il est difficile de sortir indemne...

J'ai adoré ce film qui recré avec beaucoup de justesse l'ambiance des années 50, les personnages sont justes et Jennifer Jason Leigh au sommet de son art, petite pépite à ne pas manquer

J'avais lu le livre il y a quelques mois, je n'avais pas aimé. Je voulais voir le film, par curiosité. C'est un film choral, ce qui est déjà assez casse-gueule (vous avez déjà vu un bon film choral à part "Short Cuts"?), et celui-ci n'échappe pas à son destin: seuls quelques persos, dans la multitude qui nous sont présentés, sont réellement intéressants (tralala, le délégué syndical, le môme à la moto), et les autres souffrent beaucoup de la comparaison (bouffons, branleurs antipathiques...).

Pourtant le film parvient à émouvoir à certains instants, je suis d'ailleurs assez surpris d'avoir eu pitié de ce mec qui tente de violer le petit mec à l'arrière d'une décharge (oui, ma vie sexuelle est assez plate en ce moment, et je compatis). Ou ce gosse qui rêve d'emmener Tralala faire un tour sur sa bécane, alors que ce n'est qu'une pute (misère affective, quand tu nous tiens).

Bref, à voir par curiosité, mais ça casse pas trois pattes à un canard.