Avis sur Le Jour du jugement

Le sujet du film est certes on ne peut plus basique (un officier Yankee veut retrouver les meurtriers qui ont tués sa femme et son enfant), mais la mise en scène de Mario Gariazzo est très appliquer et l’interprétation de Ty Hardin ne manque pas d’implication. Je noterai aussi la partition d’Ennio Morricone qui offre à ce long-métrage une atmosphère assez particulière et qui est loin d’être désagréable. Un western spaghetti à découvrir donc pour les amateurs du genre.

On peut toujours trouver quelque chose d'intéressant dans un western spaghetti, aussi mauvais soit-il... Le jour du jugement ne déroge pas à la règle, car le fait est qu'il propose bon nombre d'assez bonnes idées dans son scénario qui sans nul doute avait de quoi fournir le socle d'un très bon western fantastique. Las, Gariazzo se montre bien moins inspiré lorsqu'il s'agit de mettre ses idées en images. Si la qualité des décors et les costumes est parfaitement acceptable (c'était open bar en même temps à l'époque pour qui voulait tourner un western chez Cinecitta), le reste de la direction technique est absolument catastrophique, Gariazzo en étant doublement responsable pour avoir assuré à la fois le montage et la réalisation. Le film est filmé n'importe comment (qu'est-ce que c'est que cet espèce de format 2.75 d'abord ???), monté au petit bonheur la chance, sans aucun soucis de cohérence quant à la gestion de l'espace, si bien que l'on passe son temps à simplement essayer de comprendre ce qui se passe (voyons, apparemment c'est un duel... il tire vers la gauche de l'écran, mais voilà que l'autre gars semble s'être retrouvé à droite, euh... je suppose que le gentil a gagné). Le montage sonore est lui aussi complètement foireux, les mecs semblant tirer parfois une dizaine de balles par coup, et pour ce qui est de la bande-originale, je suppose que Morricone s'est contenté de refiler les chutes inutilisées d'autres films (le bon, le brute et le truand notamment, peut-être pas trop mal à attendre séparément du film). Un western spaghetti tout à fait frustrant donc, qu'il nous est techniquement impossible d'apprécier. Pour être plus bref, on pourrait tout simplement dire que c'est bel et bien nul.

J'aime bien les westerns spaghetti mais Le Jour du jugement est tout à fait le type même de western italien n'ayant plus intérêt de nos jours, film sans saveur qui a pu à son époque distraire les jeunes spectateurs mais qui aujourd'hui offre un spectacle totalement dépassé.
L'histoire reprenant le thème de la vengeance pas mauvaise mais basique n'est pas traitée avec suffisamment d'originalité pour titiller notre curiosité, niveau mise en scène pas de recherche particulière (des gros plans maladroits par moment) et aucune scène d'action vraiment marquante, quant à la musique elle n'est pas mauvaise (de Morricone) mais reprise d'un autre western (Les Cruels de Corbucci) ; le seul point en faveur de Le Jour du jugement c'est son ambiance sombre.

Le canevas scénaristique est banal, une histoire de vengeance. Ca mérite quand même d'être vu pour les effets de mise en scène et de suspense, toujours inventifs et virtuoses.

Ce western "spaghetti" est une histoire de vengeance, un soldat Yankee de retour chez lui retrouve son fils et sa femme indienne assassinés. Ty Hardin qui se déguise dans un autre personnage, une sorte de prédicateur pour mieux assouvir sa vengeance. L'autre idée originale est d'utiliser le jouet qu'il avait offert à son enfant pour que les assassins se remémorent l'horreur du crime commis. Je trouve ce western très original. Ty Hardin est vraiment excellent.

« Le jour du jugement » est énième western spaghetti sur le thème de la vengeance : spoiler: un ancien soldat nordiste dont la femme et le fils ont été sauvagement assassinés impose son châtiment .
On comprend vite que l’histoire va tourner au massacre planifié. J’ai oublié combien de types ont été éliminés, mais le problème avec ce genre de film d’action, sans la moindre psychologie, est qu’il faut remplir le vide entre deux exécutions. Mario Gariazzo et Robert Paget (ils se sont mis à deux pour réaliser cette chose) et leurs scénaristes regorgent d’un manque d’imagination pour inventer des scènes qui traînent en longueur comme celle du spectacle avec les forains. Ty Hardin est pas mal dans le rôle du vengeur impitoyable, hanté par son passé, le visage anguleux. Le shérif, Rossano Brazzi, et son adjoint, Gordon Mitchell, entretiennent une forme d’ambiguïté, mais il faut attendre la fin du film pour mieux comprendre. Assez bizarrement, les propos en fin de film pourraient laisser à penser de l’existence d’une suite (mais pas de trace, ouf !).

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