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Arthus27
106 abonnés
615 critiques
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4,5
Publiée le 3 novembre 2024
De et avec Michel Blanc, Grosse Fatigue est un film tout simplement brillant. Son scénario est implacable, drôle et cruel (récompensé au festival de Cannes) nous plonge dans le monde du cinéma par un angle tout à fait original. La mise en est classique mais sert totalement le récit. Et l'ensemble d'acteurs et actrice joue parfaitement bien, réussissant à alterner entre la pure comédie et le thriller paranoïaque. Un film à voir absolument.
En plus d'une grosse fatigue c'est une grosse bouse que nous avons en cadeau offert par Michel Blanc. Je n'ai jamais trouvé ça drôle malgré un casting en béton armé. Tous les plus grands acteurs français ont au moins une scène dans le film mais à quoi cela sert-il? On se le demande? Par contre, j'aime beaucoup Carole Bouquet qui est superbe et bonne actrice. Par contre, Michel Blanc est moins drôle que d'habitude. Ce film est un ratage complet.
« Grosse fatigue » de Michel Blanc (1994) est un film singulier. Un célèbre acteur (Michel Blanc) fait un burn-out et il s’avère qu’un sosie – Patrick Olivier - va le remplacer, le mettant dans des situations abracadabrantes. C’est Carole Bouquet qui dans un rôle tranchant avec ses rôles habituels, va le prendre en charge et l’emmener au calme dans sa maison du Lubéron. Tous les 2 vont découvrir l’imposture et pister Patrick Olivier avec au passage une scène assez bluffante dans laquelle Carole Bouquet accomplit un miracle auprès d’un paralytique. Une comédie très bien menée même si elle se termine de façon grave : Michel Blanc et Philippe Noiret vont remonter les Champs-Elysées en clamant le caractère spécifique du Cinéma Français en train de mourir. Ironiquement, en repartant ils vont être embauchés comme figurants dans un film que Roman Polanski tourne devant le Fouquet’s. Le scénario est de Michel Blanc avec l’aide de Bertrand Blier, de Jacques Audiard et de Josiane Balasko... c’est dire le rythme imposé à ce film drôle mais poignant, joué par une kirielle d’acteurs connus.
Film concept, mettant en scène un acteur qui joue son propre rôle, en jouant des artifices que le grand public perçoit de lui. A la fin de "Grosse Fatigue", vous ne saurez pas pour autant qui est le vrai M.Blanc. Cataloguant toutes les images qu'on se fait de lui, tout le côté réducteur qu'on se fait de la personnalité d'un acteur telle que le public se la façonnerait uniquement par les rôles qu'il interprète: le réalisateur-acteur brasse ici tous les clichés qu'on se fait de l'image d'un acteur célèbre, en l'occurence de lui-même (l'éternel comique) jouant avec l'ambivalence de son sosie inopportun, qui bouscule les lignes établies par le spectateur. lui-même Le pitch est très malin, le scénario amène à des situations exquises dont l'écriture savoureuse des dialogues pimente les nombreuses situations rocambolesques. Même s'il a déjà prouvé auparavant qu'il était un réalisateur-acteur qui pouvait faire autre chose que du "Jean-Claude Dusse" ("Marche à l'Ombre", Tenue de Soirée"...), M.Blanc re-légitime ici son statut d'un auteur à multiples facettes à ceux qui ne l'auraient pas compris, alliant la comédie et le drame, avec beaucoup de cynisme et beaucoup de coeur.
Idée plutot originale, avec un beau casting, puisqu'on retrouve toute une pleiade d'acteurs bien connus. C'est assez plaisant, meme si on se tape pas des rires de dingues.
Une idée de scénario originale assez bien développé et beaucoup de guests connus. Malheureusement c’est beaucoup trop invraisemblable et rarement marrant (même limite glauque !). C’est dommage, je n’ai pas accroché.
En 1994, Michel Blanc passe pour la deuxième fois de sa carrière derrière la caméra. Dans cette fiction remplie d’autodérision, il interprète son propre personnage, à savoir une célébrité en proie à des doutes existentiels. Cette comédie aurait pu se transformer en simple vaudeville si elle ne disposait de solides arguments. D’une part, elle possède quelques répliques hilarantes savamment distillées au fil du récit. D’autre part, le réalisateur a utilisé son carnet d’adresses pour faire intervenir de nombreux acteurs (toute la bande du Splendid, mais aussi Carole Bouquet, Charlotte Gainsbourg, Philippe Noiret, Roman Polanski, etc. à chaque fois dans leur propre rôle). Enfin, le fond propose une petite réflexion sur le métier d’acteur et le statut de star tout en portant un regard amer sur le devenir du cinéma français. Bref, un divertissement original.
"Grosse fatigue" est une intéressante réflexion sur le vedettariat. Pour illustrer son trouble métaphysique, Michel Blanc (et Bertrand Blier, crédité de l'idée originale) tient deux rôles: le sien propre et celui d'un sosie, deux mêmes figures signifiant le personnage public de Blanc et son double "privé" Michel Blanc, désabusé, dénonce l'usurpation du premier au détriment du second et la dualité, proche de la schizophrénie, si difficile à assumer pour un homme médiatique. Il évite l'écueil de la mégalomanie par sa sincérité et par un courage certain à se décrire comme il est, comme sont sans doute la plupart des vedettes. Sous l'effet de cette thérapie, l'auteur-acteur avoue ses tourments et ses caprices de star tout autant que sa personnalité ordinaire. Le film, malgré une certaine complexité narrative, n'exclut pas l'humour et on retrouve la qualité des dialogues de Blanc, toutefois moins axés qu'habituellement sur les mots d'auteur. La mise en scène et le sujet lui-même rappellent souvent l'univers de Bertrand Blier et l'influence de ce dernier sur le travail de Blanc est évidente. Par ailleurs, la présence rayonnante de Carole Bouquet ajoute un supplément d'esprit au film. Le duo qu'elle forme avec Michel Blanc est aussi amusant que surprenant.
D'un postulat de départ des plus intéressants, Michel Blanc n'en fait pas grand chose si ce n'est rien. Passé la mise en place de l'idée (intéressante dans sa première demi-heure), Grosse Fatigue se noit pour des raisons assez simples et courantes de la comédie française : aucun travail de scénario, mise en scène poussive, humour absent (où la grosse gaudriole dans la vision des faits de société), dialogues grandiloquents (ah ! le final Noiret/Blanc, on touche le fond...) et fin moralisatrice. Donc, pas grand chose à retenir de Grosse Fatigue qui ne survole même pas son idée de départ (sosie, notoriété, etc.), peut-être la prestation de Bouquet en vedette nunuche et gnangnan (une mise en abyme ?).
En réalisant Grosse Fatigue, Michel Blanc décroche sans encombre la palme du meilleur promoteur de toute la troupe du Splendid. Excepté Monsieur Batignole, Gérard Jugnot se sera essayé, tout comme Josiane Balasko, à la satire sociale, sans jamais décoller d'un discours pompeux qui étale bêtement ce qui serait les failles de notre société. La prétention n'est pas systématique, mais couramment de la partie. Chez Michel Blanc, l'humour se définit autrement. Le réalisateur ne donne pas l'impression de construire ses personnages comme le ferait une fiction ordinaire. Au contraire, ils sont dans le film ce qu'ils sont dans la réalité. Par exemple, Thierry Lhermitte joue le personnage de Thierry Lhermitte, et Michel Blanc incarne Michel Blanc. Comme un documentaire, le cinéaste renforce l'illusion de nous faire croire ce qui n'est pourtant qu'un récit inventé de toute pièce. L'immersion est immédiate, instantanée. Mais le coeur du sujet est une authentique pensée de la célébrité. En effet, Michel Blanc découvre qu'un sosie sabote sa réputation. Il y a celui qui vit dans la lumière, et celui qui n'est que l'ombre de la star qu'il représente. L'acteur se ridiculise dans de nombreuses situations, incarne deux rôles au même visage, que l'on discerne d'ailleurs très bien, comme s'il n'était qu'un seul homme à double personnalité. Réciproquement, ces deux portraits se refusent, se confrontent et cherchent à se détruire mutuellement. Comme dans une tragédie grecque, il y a un retournement de situation. Le sosie devient la star, et la star la sosie, et cela définitivement. Ainsi, tout ce qu'a connu la célébrité auparavant le sera aussi pour son remplaçant; c'est en quelque sorte le signe d'une fatalité. De fait, Michel Blanc compare la célébrité comme un moment éphémère, rarement sincère et profondément équivoque. Il est peu commun qu'un artiste puisse avoir une liberté de ton aussi audacieuse que celle-ci. C'est un mélange précieux d'intelligence et de divertissement.
Déjà, rien que le casting vaut le détour ! L'histoire est originale et captivante, c'est très bien mis en scène et très bien joué, bref Michel Blanc nous confirme une énième fois son talent devant et derrière la caméra.
Du scénario et la drôlerie des dialogues, voilà une comédie fort sympathique sur l’usurpation d’identité et le petit monde du cinéma français. Porté par Michel Blanc et la géniale Carole Bouquet, « Grosse Fatigue » nous gratifie de la participation, souvent anecdotique, d’une pléiade de personnalités jouant leurs propres rôles, à l’instar de celle de toute l’équipe du Splendid. Atteignant sa cible, ce film m’a vraiment séduit et l’intervention de l’immense Philippe Noiret dans les scènes finales est des plus savoureuses.
film à moitié reussi, le film part plutôt bien mais Blanc comme réalisateur n'a pas su préserver un humour mordant qui allait bien avec le sujet, il retombe dans de la grosse comédie De plus je n'ai pas trop aimé la prestation de Carole Bouquet pas vraiment crédible.
10 ans après sa première réalisation, Michel Blanc sort son deuxième film en tant que réalisateur et il s’avère bien plus abouti que le premier ! L’originalité du scénario à grandement contribué au succès du film, succès amplement mérité d’ailleurs, car le film est excellent avec des situations parfois improbable et aucun temps mort à signaler ! Bref une grande réussite.