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    En présence d'un clown
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    129 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mars 2020
    Ainsi donc le voilà ce fameux film tant attendu, l'un des tous derniers opus du grand cinéaste Ingmar Bergman pour la première fois diffusé en France ! Alors qu'en est-il ? Passé quelques dizaines de minutes il faut se rendre à l'évidence : « En Présence d'un Clown » n'est pas le, ni même un chef-d’œuvre enfin « retrouvé » de Bergman, sorti du fin fond de l'oubli pour bouleverser l'art cinématographique. Nous nous retrouvons face à un téléfilm, un vrai, avant tout sérieusement enlaidi par son aspect « vidéo », par sa photographie disgracieuse rendant l'attrait visuel du long métrage pour le moins relatif… Mais Bergman n'est pas le premier venu, et ne se laissant pas démonter il en profite pour se jouer des contraintes : l'esthétique est cruellement artificielle ? Autant faire un film sur l'artifice alors, sur la scène, sur le spectacle, sur l'art, sur le théâtre et bien sûr le cinématographe ! Il dépasse cette esthétique justement factice pour proposer une réflexion doublée d'une mise en abîme de l'art dramatique et du cinéma : on n'est pas loin du théâtre filmé parfois, par moments on y est purement et simplement (et pour cause les acteurs jouent des personnages se produisant sur scène)… Il en résulte ainsi un singulier mélange de ces deux arts, l'essence de ce film ne relève ni purement de l'un, ni purement de l'autre : à l'image de la vie même de Bergman on ne peut les séparer distinctement (même si le cinéaste nous donnera quelque indice pour trancher). De toute façon sa science du cadrage et de la composition du plan, de la direction d'acteur, son talent d'écrivain, de dramaturge et de cinéaste sont là pour assurer au long métrage une envergure digne de sa réputation. Alors oui c'est un « film de vieux », qui sent la fin, la décrépitude morale, physique et spirituelle, oui le Bergman scatophile n'est pas vraiment celui que je préfère, oui le montage n'est pas exempt de tout reproche, oui il a déjà fait mieux… Mais il n'empêche, à 79 ans il a réalisé une fois encore une œuvre étonnamment riche, dense, vivante et puissante, comme bien peu en ont jamais réalisé de toute leur vie. Schubert domine de son aura tout le film, mais c'est bien Bergman que l'on retrouve dans chacun des personnages, comme toujours torturés par leurs pulsions sexuelles ou artistiques, plus que jamais grotesques (surtout pour ce qui est des protagonistes masculins), l'être rattrapé par la vieillesse et un corps qui se rappelle à eux. C'est comme si l'âge, avec ce qu'il suppose de dégénérescence physique, replaçait le corps et le trivial au centre des préoccupations de l'homme, comme si la matière reprenait le dessus sur l'esprit… Cette fois-ci même la mort perd de sa grandeur, de son caractère terrifiant, pour se réduire à un être obscène, encore inquiétant certes mais d'une grossièreté tantôt risible tantôt repoussante. Rarement un film de Bergman aura été aussi terre à terre, direct jusque dans l'usage de mots et d'images des plus vulgaires. Mais bien des moments de grâce, mélancoliques, graves et déchirants viennent sublimer ce long métrage singulier, complexe et ambigu : l'inspiration n'a décidément jamais quitté le maître suédois, et malgré le ton pour le moins prosaïque d'« En Présence d'un Clown », il nous rappelle ce qui fait qu'un homme puisse s'élever et non sombrer à sa mort. Pour autant, j'avoue avoir du mal avec cette œuvre, difficilement « aimable », du moins en ce qui me concerne.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2010
    Ce film est très étrange. On sent qu'il s'agit en fait d'une pièce de théatre. D'ailleurs le moment où le film ne peut plus être projeté du fait d'un incendie et où Carl Akerbom décide de le jouer en live donc d'en faire un moment de théatre, est un des meilleurs moments du film.
    Cette pièce/film se passe dans les années 20. Mais le film a été tourné en numérique donnant une image pas agréable à regarder et absolument pas en phase avec l'époque supposée de l'action. Ce décalage pièce/film/numérique se sent tout au long du film et constitue une gêne réelle. Par ailleurs le film est un peu trop long. Il aurait mérité à être plus resserré. Ceci dit, il y a des acteurs magnifiques, il y a une réflexion sur la vie et la mort magnifique, il y a un tissage avec la musique magnifique, il y a des fulgurances dans les dialogues, dans les situations, magnifiques. Il y a aussi de l'humour, mais l'humour de la vieillesse, de celui qui n'est plus dupe de grand-chose. Au final on ne peut pas dire que ce soit un excellent Bergman. Mais c'est un Bergman très attachant.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2010
    Dire que Bergman est un grand cinéaste tient de l'euphémisme tant son oeuvre bouleversante et rude nous arrache le coeur. Or, ce film tourné en studio pour la télévision suédoise ne patît pas de ce cadre étriqué pour ne pas dire sitcomesque. Parce que Bergman bouleverse nos attente en mélangeant humour, fantaisie débridée, théâtre dans le théâtre et autre mise en abyme avec une emotion palpable pour ne pas dire tragique. Passionnante réflexion sur la mort et la folie, cet étrange projet fourmille de trouvailles et d'idées. On est loin du boulversant et douloureux Cris et chuchotements mais cet opus injustement méconnu loin de la froideur habituel et ouvert sur la vie et non sur la mort est une des oeuvres les plus optimistes de son auteur. Bergman restera un grand maître du cinéma et ce projet curieux méritait vraisemblablement d'être découvert, à noter l'excellente prestation de Miranda Richardstton vue dans l'eyes wide shut de Kubrick.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 073 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2012
    il faut savoir que cette oeuvre dèsespèrèe et très bergmanienne est sortie sur les ècrans plus de dix ans après sa rèalisation grâce à l'obstination du distributeur français Capricci Films! On retrouve ici tous les thèmes fètiches et les hantises du maître, traitès sur un mode très inhabituel! Pas forcèment plus ludique mais qui convoque un burlesque confinent parfois au grotesque! Certes, "En prèsence d'un clown" est une oeuvre mineure dans laquelle farce et drame se livre à un face à face aussi bavard que dèroutant mais ce film conçu pour la tèlèvision est surtout un hommage appuyè au thèâtre (n'oublions pas que pour Bergman, le cinèma, c'est avant tout du thèâtre) et à ses acteurs! On regrettera cependant que la mèthode et la technique de la tèlèvision donnent malheureusement les inconvènients d'un tèlèfilm et non d'un film! Reste quelques scènes fortes comme ce clown obscène qui vient hanter les nuits de cet ingènieur internè tandis qu'une lumière quasi surnaturelle fascine le spectateur...
    cylon86
    cylon86

    2 267 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 octobre 2012
    Ingmar Bergman a vieilli et ça se sent... "En présence d'un clown" est un film avec un sujet qui lui correspond où la Mort rôde sans cesse toujours accompagnée de musique et où un passionné de Franz Schubert décide de monter une pièce sur la mort du compositeur. Les hommes nous sont montrés tels qu'ils sont dans leurs instants les plus viscéraux et la Mort est obscène, se promenant les seins à l'air. Mais un sujet comme cela se travaille. Ici le cinéaste tombe dans le bavard, nous inflige des plans inintéressants et ce malgré de beaux hommages volontaires au théâtre et au cinéma. Reste la musique, sublime mais bien insuffisante pour compenser l'ennui...
    Plume231
    Plume231

    3 497 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2012
    Téléfilm du père Bergman où à la vue des décors et de la qualité de l'image le réalisateur était loin d'avoir les mêmes moyens qu'au cinéma. L'histoire très étrange, bien qu'avec toutes ses thématiques habituelles m'a pourtant laissé un peu dubitatif et m'a certainement pas autant touché qu'elle aurait dû. Mais il y a quelques instants de grâce absolument bergmaniens, comme cette projection de "cinéma parlant" qui ramène au merveilleux "Fanny et Alexandre" autour d'un film sur l'histoire d'amour entre une prostituée vierge (preuve que même vers la fin de sa carrière le cinéaste n'avait rien perdu de son humour !!!) et le compositeur Franz Schubert, qui arrivent à emporter malgré tout l'adhésion. La qualité de l'interprétation fait un peu le reste aussi. Un Bergman bien bergmanien mais qui m'a pour le coup un peu laissé de marbre.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2012
    "La vie n’est qu’une ombre qui marche ; elle ressemble à un comédien qui se pavane et s’agite sur le théâtre une heure ; après quoi il n’en est plus question ; c’est un conte raconté par un idiot avec beaucoup de bruit et de chaleur, et qui ne signifie rien." Cette citation de Macbeth en avant-propos est un magnifique résumé de ce que Bergman a voulu montrer dans toute son œuvre.
    Le personnage principal, amoureux de Schubert, dans lequel il voit un frère et un égal, est un ingénieur contraint à l'internement à l'asile d'Uppsala. Passionné d'art, il a inventé le cinématocaméra. On retrouve les noms récurrents des films de Bergman : Vogler, Egerman... Ainsi que la dimension autobiographique de Fanny et Alexandre.
    Ayant lui-même consacré sa vie au Théâtre et au Cinéma ("Le Cinéma est la plus belle invention de l'Humanité, dit-on dans le film), Bergman construit un univers chaleureux et familier autour de la difficile conception d'un film. C'est un ratage complet, le film se transforme en pièce de théâtre suite à un incendie, les comédiens partent les uns après les autres, mais l'atmosphère chaleureuse n'en est qu'agréable. Les couleurs sont magnifiques, chaudes ou froides : chaudes quand il s'agit d'une scène de joie communiquée au sein d'un groupe, froides lors des soliloques et lorsque le fameux clown vient hanter le film.
    L'autre passion de Bergman est la musique, et ici celle de Schubert. Fidèle à son modèle, le personnage s'éteint tiraillé puis apaisé par ses souffrances : "Je coule. Non, je ne coule pas, je m'élève".
    En présence d'un clown est ce cri de terreur, mais qui bientôt s'éteint dans une nuit tranquille.
    Alejandro Almodoclint
    Alejandro Almodoclint

    15 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2010
    Le pitch est simple : Parce qu'il a battu sa femme, Carl Akerblom est interné dans un hôpital psychiatrique. Il y fera la connaissance d'Osvald, un patient avec qui il projette de réaliser le 1er film parlant et vivant ! L’histoire de Schubert (dont Carl voue une passion) et d’une comtesse prostituée vierge…
    le film a été écrit à l’origine pour le théâtre et ça se voit c’est une pièce de théâtre filmé en partie dans un théâtre (un théâtre improvisé dans une petite bourgade du fin fond de la suède et le théâtre de la vie), film en 4 actes (1er dans un hôpital psychiatrique, les 2 suivants au théatre, le dernier un huis-clos dans une chambre)
    cette somptuosité cinématographique (encore fait-il aimer Bergman ?)est une critique sur la mort, la solitude de l'artiste, ses dérives schizophrènes, mais aussi sur la vie : Bergman est beaucoup positif que d’ordinaire : son héros (l’inventeur Akerblom) accomplit l’œuvre de sa vie malgré la présence perpétuelle sourde et fantasmatique d’un clown féminin (un fantôme qui envahit son esprit et ses créationset qui est le synonyme de la force de la mort et de la luxure, il va d’ailleurs au début du film « baiser la mort »),
    Parfois ridicule mais souvent drôle, parfois grandiose, le tout est magnifiquement filmé avec le côté « froid » bergmanien et un côté « bleuté »et très bien interpreté (feat Peter Stormare de Prison Break!).
    L’Art à l’état pur ! Pourtant bien loin de mes idéaux filmatographiques...
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2012
    La mort, la solitude... Tous les éléments d'un bon Bergman sont présents, certes dans une qualité esthétique plus "fermée" qu'au cinéma puisqu'il s'agit d'un téléfilm (en même temps, les téléfilms représentent la moitié de sa carrière). Cela n'empêche en rien une très bonne réalisation. Mise en scène théâtrale avec une touche reconnaissable entre cent de Bergman, et des acteurs très bons. Les scènes de la pièce de théâtre sont très intéressantes et au final, on est surpris que le temps ait passé si vite à certains moments. Même si toutes les réflexions psychologiques du film sont moins affluentes que d'habitude et comportent moins d'analyse que pour d'autres, il reste cependant un très bon film dans la carrière du réalisateur.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    586 abonnés 2 758 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    En présence d’un clown a quelque chose de terriblement humain, peut-être cette fragilité sans cesse rejouée au gré des espaces diurnes et oniriques pour une œuvre minimaliste pourtant testamentaire de son auteur, « un film-somme qui ne pèse pas » pour reprendre les termes si justes de Jean Narboni. L’équilibre entre cinéma et théâtre rappelle une origine où l’artisanat primait, où deux bouts de ficelle et un drap blanc pouvaient figurer un fantôme, un maquillage d’Arlequin une mort burlesque qui vient frapper aux portes intérieures comme se répètent les premières notes de la dernière création schubertienne. Tout semble d’un autre temps, le disque est rayé et maintient, l’espace d’un instant, la magie foraine changeant l’espace scénique en vaste champ participatif dans lequel le spectateur trouve sa place, construit le film, relève les personnages tout autant qu’il les révèle, les fait accéder à la lumière. Car sans acteur, sans spectateur, la magie s’annihile, les sièges demeurent vides, le projecteur éteint. La magie naît justement de la capacité d’un auteur à faire s’entretenir deux intimités, un corps en posture de représentation et un corps en posture de réception-construction ; il fallait Bergman pour que la mort représentée se mue en germes existentiels, diffuse une essence mélancolique qui oscille entre deux polarités – l’élévation ou la chute – pour n’en choisir finalement aucune. Rappelant ainsi que la plus grande création voit le jour dans la douleur et, surtout, qu’il n’y a pas plus beau spectacle que l’existence humaine saisie dans sa complexité fondamentale.
    leobis
    leobis

    46 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2010
    Film fort intéressant, qu'il faudrait voir en 2 ou 3 épisodes car comme toujours chez Bergmann, énormément de vérités sur la condition humaine sont dites qui ne peuvent être comprises et digérées d'un seul coup.
    Des moments trés forts, notamment lorsque le film se transforme en pièce de théâtre. L'ambiance alors des petits villages du Nord est jouissive ( réminescences du Festin de Babette).
    Alexdrum
    Alexdrum

    7 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2010
    Dans cette ébauche de testament, Bergman s'empare du sujet le plus sensible de l'art, qui en est à la fois la fondation et la finalité : l'imaginaire. Il installe par une image médiocre, deux décors appauvris, et de longs dialogues une réflexion sur la manière de raconter sans artifice, sans autre technique que celle de laisser imaginer. Comme un livre mal écrit qu'il arriverait à hisser au sommet de la littérature. Une oeuvre subjuguante.
    Youli S
    Youli S

    20 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 novembre 2010
    Des thèmes qui étaient très alléchants, pour se retrouver devant un film à l'esthétique de sitcom (quand un téléfilm se fait avec une caméra si mauvaise, le passage sur grand écran est éprouvant pour les yeux), mais surtout impossible à suivre, entre l'incompréhension de dialogues abracadabrantesques et la fatigue due à un récit mené comme un pet (pour rester dans les thématiques du film) d'octogénaire illuminé (comme son personnage principal, qui croit inventer le cinéma parlant en 1925 alors que des dizaines de cas similaires au sien existaient bien avant). Reste quelques moment plutôt cocasses et, évidemment, Schubert.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 21 novembre 2010
    Je n'ai pas trouvé intéressant le personnage principal. Le rôle de Marie Richardson l'est plus. Cependant, l'ensemble du film est trop difficile d'accès.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 septembre 2012
    Ce film est dans l'ensemble très décevant. On arrive avec de l'espoir, on repart sans avoir été vraiment touché. Quelques très belles scènes, notamment la première apparition du clown où son doigt joue avec une pomme dans de magnifiques couleurs. La musique est elle très bien distillée et agréable, présente au coeur de l'histoire sans jamais être envahissante. La première partie du film est bien montée quoiqu'un peu longue ( mais ce n'est rien par rapport à la suite ) et laisse envisager, malheureusement à tort, une suite intéressante. Or, c'est tout le contraire qui se passe. La seconde partie est d'un vide absolu. Une mention spéciale à toute la partie théâtrale, qui est intéressante dans l'idée, mais beaucoup trop longue et ennuyeuse dans la réalisation. Quelques flammes ne suffisent pas à rallumer la passion, ou à réveiller le spectateur. Dommage, car le potentiel était important.
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