Avis : Brick - Page 3

Ce premier long-métrage, réalisé par Rian Johnson et sorti en 2005, n'est pas terrible. Bien-sûr, c'est une critique personnelle et un avis subjectif. Avant de réaliser deux blockbusters à succès ("Star Wars VIII" et "Knives Out"), Rian Johnson était loin des gros films avec ce film indépendant qu'il a lui-même écrit et d'ailleurs, même avec le succès qu'il connait ces derniers temps, ce film reste toujours assez inconnu. Enfin bref, c'est l'histoire un peu compliquée de Brendan qui enquête sur le meurtre de sa pote/ex-petite amie, Emily. J'étais très curieux de voir ce film car j'apprécie beaucoup ce genre de film à énigme, surtout lorsqu'ils ne sont pas très populaires. En effet, on peut d'ailleurs assez facilement les assimiler à des films d'auteur car ils sont vraiment pensés de A à Z par le réalisateur. Cela nous change par exemple des grosses productions dont le scénario et les situations sont prévisibles, nous avons ici au contraire plus de libertés, et notamment artistique. Malheureusement, avec ce genre de film, soit ça passe, soit ça casse. C'est typiquement le genre de production qui divise le public car il y a ceux qui adorent et ceux qui n'ont rien compris (ce n'est ici absolument pas péjoratif). J'avoue personnellement que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le délire, je crois d'ailleurs ne jamais y être rentré complètement. Le film sort effectivement des sentiers battus, ce qui est une très bonne chose, mais je ne fais tout simplement pas partie du public réceptif à ce genre de construction. C'est très compliqué à suivre, les intrigues partent un peu dans tous les sens et il y a beaucoup de personnages ! C'est donc difficile de s'y retrouver et si en plus, on ne rentre pas dans cette ambiance très spéciale et oppressante, alors nous allons avoir beaucoup de mal à adhérer à l'ensemble. Cependant, je reconnais tout de même que le film possède un certain style artistique qui est très bon, notamment dans la réalisation. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Joseph Gordon-Levitt, Nora Zehetner, Lukas Haas, Émilie de Ravin etc. qui jouent très bien. "Brick" est donc un film qui personnellement ne me plait pas tellement mais qui possède d'indéniables qualités.

Rian Johnson a transposé les codes et poncifs du film noir dans l'univers lycéen. C'est bien fait, bien filmé, mais si peu crédible qu'on se désintéresse assez vite de cet exercice de style sans âme. L'originalité ne suffit pas à faire un bon film.

"Brick" n'est pas vraiment le thriller captivant et subtil ! Des acteurs agaçants, une réalisation trop soft, un scénario présent mais non mis en valeur, "Brick" est à la limite de nous faire renoncer par son ennui permanent. Même avec toute la bonne volonté du monde, il sera difficile de rentrer pleinement dans ce délire, les rares bonne idées n'arriveront pas à nous convaincre dans ce film qui souffre d'un manque de style.

"Brick" est un film de plus dans l'univers lycéen, mais là où la plus parts des films de ce genre se contentent de nous faire suivre les aventures de ces protagonistes adolescents sur un mode comique, voire burlesque, ou romantique le tout sur des scénarii faibles et bourrés de stéréotypes, le film de Rian Johnson s'aventure vers le policier tendance film noir. Il utilise toutes les ficelles du film noir des années quarante, avec une référence appuyée et assumée aux films tirés des romans de Dashiell Hammett, romancier culte des privés durs à cuire, connu pour des romans et des films cultes comme "La moisson rouge" ou "Le faucon maltais". Johnson met donc en scène dans son film des personnages de lycéen ressemblant aux stéréotypes de ces polars : le privé cynique et blasé, la femme fatale, l'innocente jeune fille, les criminels mystérieux, les gros bras violents ou les fils de riches en perdition. Il les fait agir dans un univers sombre où la violence est très présente. Le scénario bien qu'un brin alambiqué tient bien la route et maintient le spectateur en haleine pendant les une heure cinquante du film avec une tension qui ne retombe jamais et qui au travers des dialogues des personnages renforce cette impression de cynisme et de désespérance chère aux films noirs. On peut parfois reprocher au film un manque de rythme qui nuit un peu à la dramatique, mais cela reste minime face aux indéniables qualités du film, qui d'ailleurs a reçu nombre d'éloges de la part des critiques. Un film néo-noir donc qui permet à un public jeune de faire connaissance avec les codes du film noir et qui donne une oeuvre forte et de qualité, à voir absolument.

Voila une chose qui fait 10 000 tours minutes dans notre tête. Un super long métrage, très bien fait, avec de beaux plans, une histoire à rebondissements. Une belle palette d'acteurs très bons et des personnages très intéressants viennent marquer leur empreinte sur le beau tableau qu'est "Brick". Drogue, assassinat, amour, clan, voila se qui résume ce thriller qui sort de l'ordinaire par ces scènes plus marginales les unes que les autres. Un film qui change, et qui sent le frais, qui ne paye pas de mine mais qui ne déçoit pas, loin de là. L'horloge défile à une sacrée vitesse et je ne puis comprendre pas comment ce film n'a jamais pu être cité dans les médias, c'est bien dommage car M.Jonhnson nous gratifie là son talent. Vous n'en ressortirez pas indemne, une curiosité à découvrir !

Une ambiance indéfinissable et un personnage hyper complexe pour cette amourette qui au fur et à mesure se diversifie.
Un film hors des clivages, à voir absolument.

Génial ! Le genre de film qui justifie à lui seul d'écumer chaque semaine les salles de cinéma ou les magasins de dvd à la recherche d'une perle rare. Car "Brick" en est une, de perle rare. Qui nous ensorcelle dès la première minute et qui ne nous relâche qu'au générique de fin. Un thriller surprenant, envoûtant, doublement mystérieux, que ce soit pour le scénario ou pour l'ambiance. Un trio de jeunes comédiens exceptionnels pour trois personnages d'une magnifique complexité : Joseph-Gordon Levitt, Lukas Hass et Nora Zehetner.

Brick est le film d'auteur / teen movie (étranger) par excellence. Bien réalisé et doté d'une magnifique BO (composée par Nathan Johnson, le cousin de Rian), l'ambiance sombre, froide et parfois violente du film permet de dépeindre les sentiments d'un adolescent perdu qui cherche à se venger du meurtrier de sa copine.

une première oeuvre sur le monde des adolescents qui a tout du grand polar. Audacieux, bien mené et bien ficelé, Brick tient en haleine du début à la fin. Joseph Gordon Levitt y prouve un grand talent, tout dans la sobriété. A noter aussi l'interprétation toujours impeccable de Lukas Haas. Film indépendant à petit budget salué par la critique... il y a encore de la justice dans ce monde

Fumeux et long. Faire d'un étudiant un détective qui essaie d'élucider un meurtre est original mais des cadrages et un montages savants n'excusent pas invraisemblances et bastons ridicules. Enfin, retrouver le gamin aux grandes oreilles de Witness en Dracula de la dope est la cerise sur ce gâteau indigeste qui n'est qu'un exercice de style pas crédible.

J'ai adoré ce film.... Il est certes improbale que des étudiants soient les héros de cette histoire si complexe, mais on s'en fout.... Justement le contraste entre le scenario et la jeunesse des ses personnages, les décors désuets des facultés (stade de foot vide, arrière cour des salles de TP, préau interminables et deserts...) font quie l'ambiance de ce film est totalement inédite et originale.... J'ai aimé autant le scenario que les images... un superbe film.

Transposition des codes du film noir dans un univers lycéen, Brick fit parlé de lui dans les festivals et il faut dire que le film reste intéressant à plus d'un titre. On retiendra son univers à part avec des personnages d'ados nettement plus travaillé qu'à l'accoutumé avec la performance de Joseph Gordon-Levitt et une réalisation froide et contemplative qui renforce encore le décalage et le mal être de cet univers. Mais ce qui marque le plus c'est cette volonté de faire un vrai polar dans un univers qui traditionnellement ne s'y prête pas et la greffe marche jusqu'à en devenir quasiment surréaliste et clairement culte.

De tout ce qui nous a été donné de voir en matière de cinéma indépendant cette année, Brick se détache par la virtuosité de sa mise en scène au service d’un script hyper conventionnel. De quoi s’agit-il ? Rian Johnson s’inspire du film noir des années 50. De cet hommage, il préserve la trame et personnages stéréotypés (le « détective » néophyte, la femme fatale, les indics, les mafieux…). Il transpose le tout dans le milieu d’une banlieue quelconque, avec ses us et coutumes et donc les protagonistes sortent à peine de l’adolescence. Et c’est là toute l’ingéniosité de ce polar d’une rare authenticité, à laquelle s’ajoute une réalisation inventive et culottée, ponctuée des plans très aériens soulignant une tension perfectible, et des cadrages, au sens propre, plus terre à terre et pesants (les personnages présentés systématiquement par les pieds, nombreuses scènes au raz de sol…). L’intensité volontairement dramatique nous tient en haleine quasi jusqu’à la fin qui se vautre un peu mais sans altérer l’ensemble. A toutes ces qualités, il faut ajouter l’interprétation très marquante de Joseph Gordon Levitt (déjà saisissant dans Mysterious skin) qui en lycéen détective de fortune apporte à ce premier film toute la pertinence du propos. Après Echo Park L.A, Sundance nous apporte une fois de plus une bien belle surprise.

Un teen polar des plus étranges et atypique, une enquête en eaux troubles dans une adolescence américaine qui semble avoir grandi trop vite... Chronique d'un meurtre irrésolu, le scénario raconte l'enquête que va mener Brendan, un lycéen solitaire et froid, pour retrouver l'assassin de sa petite amie qu'il a retrouvé dans un tunnel, une intrigue étrange qui plonge le personnage dans l'enfer de son lycée, et qui reprend tous les clichés de base du polar noir pour les transformer, jusqu'a un final étrange mais logique vu la teneur de l'intrigue... Encore sorti du "Mysterious Skin" de Gregg Araki, Joseph-Gordon Levitt propose une performance très étrange, aussi contenu que mystérieuse, entre le détective voulant découvrir la vérité et le vengeur violent et impitoyable, face a des seconds rôles aussi étrange et antipathique que Gordon-Levitt. Bien avant le très réussi "Looper" encore avec JGL, Rian Johnson propose un premier film visuellement sobre mais tout aussi ambitieux, avec un jeu d'ombre/lumière ambigu et des décors qui pousse cette ambiguité a son apogée.
Un très bon premier film, un polar original, ambigu et qui détourne le genre avec talent et malice, comme pour "Looper".

Les codes du film noir transposés au lycée : l'idée est très bonne et passe très bien. L'intrigue est bien construite et Joseph Gordon-Levitt est excellent, s'imposant comme un des meilleurs acteurs de sa génération.