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    Cowboy
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cowboy" et de son tournage !

    Un fait divers étonnant comme toile de fond...

    Cow boy dresse un portrait doux-amer de la Belgique en prenant comme toile de fond la prise d'otage survenue le 14 novembre 1980 dans le pays, qui a donné l'idée du film au réalisateur Benoît Mariage, alors âgé de 17 ans. Il se souvient : "Ce jour-là, la Belgique voyait un type de 21 ans monter dans un bus scolaire en tenue d'Elvis Presley, une Winchester à la main et braquer tout le monde en disant : "Maintenant, on va à la télévision et je vais dénoncer les injustices de ce pays." En février 81, après un an de préventive, le preneur d'otages Michel Strée devenait l'icône des groupuscules révolutionnaires belges, se faisait fait juger durant un procès d'assises très médiatique et fut acquitté. Benoît Mariage explique : "Je me suis dit que ce type voulait avoir la parole à la télévision et qu'il ne l'avait jamais eue, donc pourquoi ne pas le faire ressurgir des mémoires 25 ans plus tard ?" Le projet Cow boy voyait le jour et Benoît Mariage de donner à Gilbert Melki le rôle du preneur d'otage et à Benoît Poelvoorde celui d'un journaliste déprimé souhaitant à tout prix rencontrer le héros de sa jeunesse...

    Quid du "Cow boy" ?

    Le réalisateur Benoît Mariage explique la signification du titre Cow boy : "Un titre, ça doit d'abord accrocher, et associer une Winchester et Poelvoorde à ce mot-là, ça a de l'impact. Et puis, ici en Belgique, un cow-boy, c'est un prototype de mâle fonceur qui va au bout de ses idées. Daniel Piron, c'est exactement ça : il trace. C'est le mâle, le macho, le conquérant. Il refuse sa part féminine, sa part intuitive."

    Les retrouvailles Poelvoorde/Mariage

    Cow boy marque les retrouvailles du réalisateur belge Benoît Mariage et de son compatriote Benoît Poelvoorde, huit ans après Les Convoyeurs attendent. Les deux hommes avaient partagé ensemble l'affiche du culte C'est arrivé près de chez vous en 1992, Mariage dirigeant par la suite Poelvoorde dans son court-métrage Le Signaleur, en 1997.

    Une comédie profonde

    Benoît Poelvoorde insiste sur le fait que Cow boy n'est pas une comédie dans le plus pur sens du terme : "J'avais prévenu le réalisateur Benoît Mariage que me prendre sur Cow boy pouvait lui porter préjudice au moment de la sortie, parce que les gens risquent d'attendre une grosse pantalonnade, alors que c'est un film profond. Néanmoins, je ne pense pas que ma présence ait dénaturé son film..."

    Benoît parle de Benoît

    Benoît Mariage, le réalisateur de Cow boy, évoque le personnage joué par son compatriote Benoît Poelvoorde : "Je voulais que le type qui cherche à retrouver les protagonistes de cette prise d'otage soit un vrai has-been. Une sorte de journaliste ringard, un peu trotskyste, un peu paumé, comme il y en avait beaucoup à la télé publique belge. J'imaginais donc ce vieux militant, mal à l'aise dans sa vie, qui fait une émission "à la con" et qui voudrait se réhabiliter en faisant un documentaire. C'était une manière d'élargir le personnage à la crise profonde qu'il traverse. Une sorte de crise de la quarantaine où toutes ses conquêtes extérieures ne le satisfont plus ; crise qui l'incite à partir à la conquête de lui-même. C'est d'ailleurs pour moi le coeur du sujet de Cow boy." (...) Daniel Piron c'est un Don Quichotte. Il a un élan. Même s'il est maladroit. Il ne trouve pas sa place, il est considéré comme un ringard. Comme Don Quichotte aurait pu l'être."

    Un film charnière pour Benoît Poelvoorde

    Pour Benoît Poelvoorde, Cow boy représente un vrai virage, aussi bien au niveau professionnel qu'au niveau personnel. Il explique : "À mon sens, c'est l'un des plus beaux rôles que j'ai eu à jouer et le plus beau film que j'ai fait. (...) Il y a un constat général sur l'agonie de la gauche et une réflexion plus intime sur l'individu face à ses échecs. Les deux se rejoignent sur la nécessité de s'interroger sur ses erreurs, de les affronter et d'apprendre à lâcher prise pour s'émanciper de l'échec et continuer à avancer. Personnellement, je ne savais pas à quel point tourner ce film il y a deux ans allait avoir une résonance sur ma vie actuelle. (...) Je pensais que j'étais capable de faire Astérix aux Jeux Olympiques ou Les Randonneurs à Saint-Tropez sans que ça m'atteigne, que j'étais lucide sur les dangers du métier et en fait, je suis allé droit dans le mur. (...) Tout en m'en défendant, j'ai perdu le contact avec la réalité et j'ai fait passer le cinéma avant ma vie. Avoir fait de grosses machines de guerre me donne envie de faire des films comme C'est arrivé près de chez vous ou Cow boy."

    Un film en forme de thérapie

    Le long-métrage Cow boy a agit comme une thérapie pour l'acteur Benoît Poelvoorde, qui a vu le film comme un miroir de sa propre existence. Il revient sur cette expérience personnelle très forte qui l'a profondément bouleversé : "L'artiste a besoin de ces remises en question, mais les connaissances qu'elles impliquent font peur et super mal. C'est pour ça que, lorsque j'ai vu Cow boy, un an et demi après l'avoir tourné, j'étais estomaqué, effondré, en larmes. Il m'a fallu une demi-heure pour m'en remettre. Je l'ai pris en pleine face alors qu'au moment du tournage, je n'aurais jamais imaginé ressentir ce que Daniel Piron ressent. Tout d'un coup, j'ai découvert ma propre défaite à l'image... mais je n'ai rien vécu de plus salvateur."

    Gilbert Melki, l'anti-Poelvoorde

    Benoît Mariage évoque en quelques mots le choix de l'acteur Gilbert Melki pour incarner le personnage du preneur d'otage Tony Sacchi dans Cow boy. "Je voulais l'opposé de Benoît Poelvoorde : un type latin, très sanguin, très intuitif", explique le cinéaste belge. "Dans mon esprit, il fallait que ce soit un Italien. J'ai longtemps cherché en Belgique, sans trouver, donc je me suis tourné vers la France et vers Gilbert Melki que je trouve impeccable dans le costume. En Belgique, on va peut-être me reprocher qu'il n'ait pas assez d'accent, mais je crois que son jeu dépasse ce petit litige. Il a une forme de puissance assez animale et en même temps, il peut avoir une gueule de "faux-cul" pas possible. Face à Benoît, la dynamique de l'opposition fonctionne super bien."

    Le couple de "Podium" reformé

    Dans Cow boy, Benoît Poelvoorde reforme avec Julie Depardieu le couple qu'il formait dans le long-métrage Podium, en 2004. Le réalisateur Benoît Mariage revient sur cette union cinématographique : "Je n'ai pas choisi Julie Depardieu en capitalisant sur le couple qu'elle formait avec Benoît Poelvoorde dans Podium, comme certains l'ont sous-entendu.Mais je lui cherchais une femme qui lui corresponde et avec qui, il ait l'air de former un vrai couple. Comme ils sont très amis dans la vie, il y a beaucoup de naturel dans leur relation. Et puis, j'aime énormément son visage un peu lunaire. Je la trouve très douce."

    L'esprit belge

    Qui d'autre que Benoît Poelvoorde, héros de Cow boy qui travaille à la fois pour l'hexagone et le plat pays, pouvait résumer en quelques mots ce qui différencie le cinéma belge du cinéma français ? Il explique : "C'est une mentalité différente du cinéma français. En Belgique, il n'y a pas de hiérarchie, donc on travaille beaucoup plus en équipe et la souplesse des gens est plus grande. Par exemple, on s'adresse à un technicien comme à un acteur, on dort dans les mêmes hôtels pourris, on sort ensemble dans les mêmes bars. C'est une atmosphère particulière qui a d'énormes répercussions dans le travail. On peut réécrire le film au fil du tournage, ce qui est impossible en France. Avec Benoît Mariage, on remettait tous les jours en question le scénario, on cherchait, on réfléchissait à des alternatives. C'était une manière de rester sur la brèche et d'essayer en permanence de faire le meilleur film possible."

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