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calamarboiteux
18 abonnés
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2,5
Publiée le 18 septembre 2007
Le roman d’Honoré d’Urfé dont s’inspire le film comprend 5000 pages. On saura gré à Rohmer de n’en avoir adapté que le canevas. Livre et film exposent les diverses façons de considérer l’amour, et s’interrogent la notion de fidélité (fidélité à la parole ou à l’être aimé ?). Ces thèmes sont essentiels dans la production du metteur en scène, cette adaptation est donc cohérente avec son œuvre. Rohmer prend délibérément ses distances vis-à-vis du sujet, introduisant des cartons de çà de là comme dans les films muets. Mais même en les considérant au second degré, on peine à suivre avec intérêt les minces et futiles aventures de ces héros sans profondeur psychologique. La langue de ce début dix-septième est certes savoureuse, les paysages des bords de Sioule sont bucoliques à souhait, les acteurs semblent croire à leurs personnages, quelques trouvailles visuelles attirent épisodiquement l’attention (labyrinthe, cabane, etc.) ; mais les diverses péripéties sont si convenues que l’ennui s’installe, diffus, léger, mais indéniable. Une production qui étonne, mais ne convainc pas.
Pour ce qui sera hélas son dernier film, Rohmer nous propose un épisode un peu vain d'"Hélène et les garçons chez les gaulois", frisant carrément le ridicule dans son dernier quart d'heure.
Un film sur une œuvre majeure de la littérature du 17ème siècle, se déroulant au Vème siècle, tel qu’imaginé alors. De ce fait, le traitement de Rohmer est assez spécial. Le film confère presque au théâtre filmé. Le discours des personnages, daté et de peu d'entropie est assez étrange. Les clins d’œil aux imageries du 17ème siècle (le léger érotisme des tuniques qui laissent dépasser un sein...), les décors sans presque aucune construction humaine, font que l'on a l'impression que Rohmer aurait capté, par un moyen magique, une version jouée il y a presque 400 ans. Au final, plus un exercice de style qu'un intérêt réel.
Au début le film m'a fait sourire, je me suis demandée si je ne m'étais pas trompée dans mon choix. Mais passé 15 mn, lorsque l'oreille se fut habituée à la mélodie de ce vieux français, un véritable enchantement fit place à mon hésitation. Le jeu extraordinaire des acteurs est au service d'une histoire pleine de fraîcheur et de naîveté. La sensualité à fleur de peau met en lumière l'amour de Céladon pour Astrée. Un très beau film qu'il faut regarder au-delà d'images qui peuvent paraître parfois un peu désuètes, mais qui cache toute la profondeur des sentiments humains. J'ai bien fait de ne pas sortir de la salle (beaucoup l'on fait : dommage)
Au regard de tous ces cinéastes qui font un usage démagogique et complaisant de la violence et du cynisme on a presque envie de remercier Rohmer pour oser aujourd'hui faire un tel film: un marivaudage en gaulle vu de la Renaissance ! Si l'angle d'attaque force (encore) le respect le vieux maitre n'en fait pas grand chose et se contente d'un exercice de style sans grand enjeu en matière de cinéma. Le plaisir que l'on prends à ce film réside dans la satisfaction que l'on a à retrouver l'univers du cinéaste avec ces jeunes gens volubiles,ce cadre impeccable et ces anachronismes délibéres qui donnent souvent au film une dimension poetique.
Nul, Ridicule, Mièvre et final dérangeant! On ne rentre pas du tout dedans, les acteurs ont l'air d'avoir du mal à entrer eux mêmes dans leurs personnages quand il s'agit de montrer de la souffrance. Ct risible... J'ai eu l'impression de regarder des amateurs faire du théâtre...eurk. Sur les 20 personnes de la salle, la moitié est partie en cours de projection. Ce qui sauve un peu, ce sont les costumes (L)(L)(L), les effets du vent qui gonflait les étoffes... :D dépaysant temporellement( avec un petit air de Zelda)^^
en allant voir le nouveau Rohmer, je ne m'attendais certes pas à voir un film de kung fu mais je ne sais pas à qui s'adresse ce film qui tient du fabliau, de la chanson de menestrel avec une langue alambiquée, précieuse et participant à une incroyable mièvrerie d'ensemble. est ce un film? un OVNI? je ne sais pas
Éric Rohmer signe ici une nouvelle merveille de finesse et d'intelligence. Comme parfois chez ce réalisateur, la diction des comédiens peut troubler certains spectateurs au premier abord. Mais peu importe si ça peut sonner faux, Rohmer ne cherche pas à faire illusion, pas plus qu'avec le contexte pastoral. Au delà de la naïveté bucolique, la fraicheur et la sensualité du récit, le film est parcouru de réflexions simples mais lucides sur la nature des sentiments, les faux-semblants, le mimétisme etc. Certains personnages sont dans l'illusion, mais pas le spectateur.
Qu'est-ce c'est drole ces jeunes gourdes et gourdins qui déclament les paroles comme un spectacle donné par des ados de provinces ! Mais bon, au bout de 50 minutes , on sort de la salle.
Voilà un beau travail qu'il faut saluer, mettre en scène « Les Amours d'Astrée et de Céladon » d’Honoré d'Urfé n’est pas une mince affaire. Mais, c’est bien à cette œuvre que les élèves du lycée Jean Larcher de Villiers-sur-voûtes dans les Cévennes se sont frottés tout au long de l’année scolaire 2006 – 2007.En effet le club théâtre ainsi que le club audiovisuel se sont associés pour notre plus grande joie afin de produire, j’ose le dire, une belle œuvre cinématographique. Il faut aussi remercier toutes les bonnes âmes (parents d’élèves, mais pas seulement) qui ont confectionné de si beaux costumes dans un temps record. Un bravo également à M. Lesaque, médecin à la retraite, qui a eu la gentillesse de prêter sa belle voix bien timbrée, pour faire, ce que les gens du métier appelle la « voix-off ». J’espère que l’Education Nationale saura promouvoir ces jeunes talents, ne serait-ce que par l’achat d’une caméra neuve pour ce lycée, pour qu’il puisse avoir une meilleure image l’année prochaine, mais la technique n’est pas tout, c’est vrai. Un grand merci encore, un spectateur encore sous le charme.
Mouais, pas de quoi crier au génie. Comme d'habitude la presse se contente d'encenser des films simplement pour le nom de l'auteur et l'origine de l'oeuvre cinématographique. Qu'est-ce que le dernier Rohmer ? Une grande pièce de théâtre, puant de très loin une naïveté parfois touchante. Les premières minutes se fendent d'une diction neutre et assez mauvaise de la part des acteurs qui se croient davantage dans une parodie de tragédie grecque qu'autre chose. Les séquences suivantes s'améliorent, notamment avec la Nymphe Galathée, mais l'histoire est garnie de longueurs parfaitement inutiles et ennuyeuses, et l'obstination et la bêtise de la plupart des personnages empêche que l'on s'attache à eux. La fin arrive comme un cheveu sur la soupe alors qu'à la vue du film, on aurait pu s'attendre à du grandiose. Bref, le réalisateur se casse la gueule un peu partout, mais la gentillesse et la douceur du film empêchent qu'on le catalogue comme le gros navet que décrivent certain. En revanche, il n'est certainement pas l'oeuvre la plus brillante de Rohmer, et c'est le moins que l'on puisse dire.
En regardant ce film ne perdais pas de vue que c'est une adaptation de la vision de la vie de berger par Honoré d'Urfé (1567 - 1625). Ca peut paraître naïf d'apparence, mais uniquement d'apparence.... Le langage est très travaillé. Passée la surprise du début c'est un véritable régal. Le travail autour de la psychologie des personnages et leur romantisme constant permet de belles confrontations de valeurs entre les protagonistes. Il y'a des passages visuel fort jolie et très intense. Aller le voir et laisser vous transporter dans cet univers d’imagination complètement romanesque.
Plaisir des yeux : tout le charme des jeunes interprètes, si beaux, si immatériels et pourtant si désirables; douceur du cadre totalement naturel et champêtre. Elégance des dialogues dans la langue si construite du XVII° siècle. Charme de ces sentiments anachroniques et de l'érotisme subtil de certaines scènes (Astrée endormie, ambiguité de la beauté de Céladon). .. Pourtant je n'ai jamais pu entrer dans le film et je l'ai regardé comme un bel objet, harmonieux mais parfois à la limite du ridicule. Mais peut-être Rohmer s'est-il à la fois fait plaisir et doucement moqué du spectateur "rohmérien" (les autres ne verront pas le film).
Des personnages qui ne savent pas mentir mais qui sont victimes d'erreurs de jugement ou d'illusions : mais l'un ne va pas sans l'autre. C'est de ce paradis originel dont nous parle Rohmer. Le cinéma de Rohmer est un cinéma de l'idée et de la pensée et les images sont au service de celles-ci, à l'opposé de tous effets spéciaux. Nos sens sont assez imparfaits pour suffir à créer l'illusion. Même si Rohmer a vraisemblablement manqué de moyens, le cinéaste s'en joue avec beaucoup d'humour et par un jeu de miroirs imbriqués nous fait sentir à quel point tout n'est qu'illusion. Le petit texte d'introduction donne le ton et peut être la clé : Les amours d'Astrée et de Céladon sont une vision de la Gaule par la société du XVIIème siècle. Mais celle-ci ne fait que projeté en des temps anciens les idées du jours.